Northleaf et Kensington closent leurs fonds soutenus par VCCI
Quand on pense à l'écosystème des startups technologiques au Canada, il est impossible de passer à côté de l'importance cruciale du capital de risque. Et deux acteurs majeurs viennent de marquer un grand coup en clôturant des fonds massifs soutenus par le programme VCCI (Venture Capital Catalyst Initiative) du gouvernement fédéral. Northleaf Capital Partners et Kensington Capital Partners, basés à Toronto, se positionnent ainsi en véritables catalyseurs de l'innovation.
370 millions de dollars pour Northleaf, 290 millions pour Kensington
Les chiffres donnent le vertige. Northleaf a levé pas moins de 370 millions de dollars, atteignant le "hard cap" de son Venture Catalyst Fund III. De son côté, Kensington a réuni 290 millions de dollars pour son Kensington Venture Fund III. Des sommes colossales qui vont permettre à ces fonds d'investir dans de nombreux fonds de capital-risque et de croissance au Canada, tout en se réservant une part pour de l'investissement direct dans des startups prometteuses.
Le programme VCCI, un véritable effet de levier
Ces succès retentissants doivent beaucoup au soutien du programme VCCI géré par la Banque de développement du Canada (BDC). Pour chaque dollar levé par les gestionnaires de fonds sélectionnés, le gouvernement fédéral en ajoute un, jusqu'à un certain plafond. Un mécanisme incitatif puissant pour attirer des investisseurs privés et faire gonfler les fonds disponibles pour nos pépites technologiques !
Nous constatons des opportunités d'investissement exceptionnelles dans les entreprises technologiques émergentes sur le marché actuel et nous sommes ravis de renouveler notre programme d'investissement.
– Rick Nathan, directeur général senior chez Kensington
Un track-record éloquent
Northleaf et Kensington ne sont pas des nouveaux venus. Ils ont déjà démontré leur flair et leur capacité à soutenir des startups en hypercroissance. Northleaf a notamment misé sur des success stories comme Shopify, Verafin ou Chinook Therapeutics. Le fonds entend bien capitaliser sur cette expérience pour dénicher les prochaines pépites avec son nouveau véhicule d'investissement.
Un écosystème boosté à tous les stades
Ce qui est intéressant avec ces méga-fonds, c'est qu'ils vont arroser l'écosystème startup sur tout le spectre de maturité. En investissant dans des fonds de capital-risque early-stage comme celui d'Active Impact, spécialisé dans les cleantechs, mais aussi dans des fonds de growth equity comme celui récemment levé par Northleaf. Le circuit de financement est ainsi fluidifié.
Attirer les grands investisseurs institutionnels
La force de frappe de Kensington et Northleaf leur permet aussi de convaincre des investisseurs institutionnels de premier plan à participer à l'aventure. Pour Northleaf, on retrouve ainsi le Canada Pension Plan Investment Board. Kensington a séduit BMO Capital Partners et des sociétés de gestion de patrimoine. Cette capacité à attirer les "gros poissons" est essentielle pour la maturité de notre écosystème.
Ça bouge aussi en coulisses
Au-delà des centaines de millions levés, les derniers mois ont été marqués par des mouvements intéressants dans le secteur du capital-investissement. Ainsi, AGF Private Capital a acquis une participation majoritaire dans Kensington pour 45 millions de dollars. Mais Kensington garde la main avec 49% des parts et son indépendance opérationnelle. Une transaction qui renforce encore ses moyens.
En cette année 2024, force est de constater que le Canada se dote de moyens colossaux pour propulser son écosystème technologique au sommet. Avec des fonds aussi puissants et ambitieux que ceux de Northleaf et Kensington, nul doute que de belles aventures entrepreneuriales vont être rendues possibles. Vivement les prochaines licornes canadiennes !