Le LFB investit 20 millions d’euros pour agrandir son site d’Alès
Bonne nouvelle pour l'industrie pharmaceutique française ! Le LFB, laboratoire spécialiste des médicaments dérivés du plasma, vient de lancer un ambitieux projet d'agrandissement de son site de bioproduction situé à Alès, dans le Gard. Avec un investissement de 20 millions d'euros, soutenu par le plan France 2030, le groupe compte bien donner un nouvel élan à ses activités sur le territoire.
Un agrandissement stratégique pour le LFB
Implanté depuis 2007 à Alès, le site LFB Biomanufacturing est un maillon essentiel de la production du laboratoire français. Spécialisé dans la fabrication de médicaments biologiques comme les protéines recombinantes et les anticorps monoclonaux, il s'apprête à prendre une nouvelle dimension. Le projet prévoit la construction de 2000 m² de surfaces supplémentaires qui accueilleront des zones de stockage, des bureaux mais aussi une partie des services analytiques.
Deux nouveaux bioréacteurs de 2000 litres viendront renforcer les capacités de production existantes. Un premier équipement a déjà été installé au printemps et un second suivra en 2025. De quoi offrir de nouvelles perspectives au site, comme l'explique son directeur Herbert Guedegbe :
L'arrivée de ces bioréacteurs est un véritable game-changer pour le site d'Alès et notre offre de production en sous-traitance. Selon les besoins, d'autres équipements pourraient être rajoutés par la suite.
Herbert Guedegbe, directeur du site LFB d'Alès
Des emplois à la clé
Au-delà des nouvelles installations, c'est aussi l'emploi local qui va bénéficier de cet agrandissement. Une cinquantaine de postes devraient être créés, principalement des profils spécialisés sur l'analytique et les services techniques. De quoi dynamiser le bassin d'emploi alésien et attirer de nouvelles compétences sur le territoire.
Un projet soutenu par France 2030
Pour mener à bien cet agrandissement, le LFB peut compter sur le soutien de l'État via le plan d'investissement France 2030. Ce dernier contribue à hauteur de 6,7 millions d'euros, soit un tiers du budget total. Un appui de poids qui témoigne de l'enjeu stratégique du projet, comme le souligne Catherine Vautrin, ministre chargée de l'Industrie :
Cet investissement est une étape importante en faveur du renforcement de la souveraineté sanitaire et industrielle de la France.
Catherine Vautrin, ministre de l'Industrie
Rapatriement d'activités des États-Unis
Autre aspect intéressant de ce projet : il va permettre de relocaliser en France certaines activités jusqu'ici réalisées outre-Atlantique. C'est le cas de la production du médicament Facteur VII du LFB, un traitement de l'hémophilie autorisé aux États-Unis depuis 2020. Grâce aux nouvelles capacités du site d'Alès, deux étapes clés de sa fabrication vont pouvoir être rapatriées.
Jacques Brom, directeur général du LFB, y voit aussi une opportunité pour élargir le portefeuille de médicaments biologiques du laboratoire :
A l'avenir, on ne s'interdit pas de regarder des immunothérapies, des traitements liés aux soins intensifs ou à l'hémostase.
Jacques Brom, directeur général du LFB
D'importantes retombées locales
Implanté depuis 15 ans maintenant à Alès, le site du LFB fait figure de success story pour le territoire. Un véritable motif de satisfaction pour les acteurs locaux, à l'image de Christophe Rivenq, président d'Alès Agglomération :
Lorsque j'ai visité ce site pour la première fois, on se demandait comment l'activité serait rentable. Vingt ans après, le choix a été gagnant.
Christophe Rivenq, président d'Alès Agglomération
Avec ce nouvel investissement, c'est un signal fort qui est envoyé quant à l'ancrage du LFB dans le Gard. Le laboratoire conforte un peu plus sa place de leader français de la bioproduction et de pilier de l'écosystème Biotech régional. Nul doute que ce projet d'envergure contribuera à renforcer l'attractivité et le dynamisme économique du territoire.
L'agrandissement du site LFB d'Alès s'inscrit pleinement dans la volonté de l'État de faire émerger une filière française de production de médicaments biologiques, aujourd'hui largement dépendante des importations. Un enjeu de souveraineté sanitaire et industrielle majeur dans lequel le laboratoire entend jouer un rôle de premier plan. Vivement la mise en service des nouvelles installations prévue pour 2025 !