Révolution dans le secteur agroalimentaire français

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juin 20, 2024

Révolution dans le secteur agroalimentaire français

Le secteur agroalimentaire français traverse une zone de turbulences. Alors que les acteurs clés de la filière se réunissent ce 20 juin pour élire le nouveau président de l'Ania, leur principal organe de défense, deux adhérents majeurs ont claqué la porte. Un séisme qui pourrait rebattre les cartes et définir les priorités d'un lobby en quête d'un nouveau souffle.

L'Ania à l'heure du changement

C'est un passage de témoin sous haute tension qui s'apprête à avoir lieu au sein de l'Association nationale des industries alimentaires (Ania). Jean-Philippe André, président sortant, cèdera son fauteuil à Jean-François Loiseau, seul candidat en lice et actuel patron de la coopérative céréalière Axéréal.

Si l'élection semble jouée d'avance, elle intervient dans un contexte particulièrement délicat. Coup sur coup, la Fédération nationale des industriels laitiers (Fnil) et Brasseurs de France ont annoncé leur volonté de quitter le navire Ania au 1er janvier 2025. Un départ qui prive l'organisation de près de 30% de son budget et de poids lourds comme Danone, Lactalis ou Kronenbourg.

Un désamour significatif

Pourquoi un tel divorce ? Si Brasseurs de France reste évasif, évoquant une "réflexion stratégique", la Fnil est plus loquace. Son délégué général François-Xavier Huard pointe du doigt "la perte d'influence et de niveau de service" de l'Ania. Il déplore aussi un recentrage trop marqué sur les négociations commerciales, au détriment d'enjeux cruciaux comme la décarbonation ou l'attractivité des métiers.

Sur quels sujets se retrouvent aujourd'hui des entreprises comme Nestlé, Danone ou Unilever ? L'amont agricole est très présent dans les débats, les distributeurs se regroupent et en face notre parole s'affaiblit.

François-Xavier Huard, délégué général de la Fnil

L'union sacrée comme mot d'ordre

Face à ces remous, le futur président Jean-François Loiseau aura fort à faire pour rassembler les troupes. Jean-Philippe André, dans ses dernières heures de mandat, appelle à faire primer "l'intérêt général dans un monde très compliqué pour la première industrie du pays".

Le patron sortant rappelle le rôle fédérateur joué par l'Ania dans les moments difficiles, du Covid à l'hyperinflation en passant par la loi Descrozaille sur les négociations commerciales. Autant de défis relevés "en tenant la maison ensemble".

Les chantiers du nouveau président

Si la Fnil laisse la porte entrouverte à un retour, tout dépendra de la feuille de route du nouveau président. Parmi ses chantiers prioritaires :

  • Renouer le dialogue avec les fédérations mécontentes
  • Clarifier et faire partager les contours de son programme
  • Élargir les combats de l'Ania au-delà des négociations commerciales

L'avenir dira si Jean-François Loiseau parviendra à éteindre l'incendie et à réinventer un modèle plus fédérateur. Une chose est sûre : c'est une page qui se tourne pour l'agroalimentaire français. Affaibli mais loin d'avoir dit son dernier mot, le lobby de l'Ania s'apprête à ouvrir un nouveau chapitre de son histoire. Avec à la clé, la place de la France sur l'échiquier alimentaire mondial.

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