Hackers Chinois : Le Ransomware comme Arme d’Espionnage

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Innovationsfr
juin 28, 2024

Hackers Chinois : Le Ransomware comme Arme d’Espionnage

Et si les ransomwares n'étaient pas seulement une menace financière, mais aussi un outil d'espionnage redoutable entre les mains de certains États ? C'est la surprenante découverte de chercheurs en cybersécurité qui ont mis en lumière les nouvelles méthodes des hackers chinois. Alors que le cyberespionnage étatique est un enjeu géopolitique majeur, zoom sur cette tendance inquiétante qui prouve que la Chine n'a pas fini de nous surprendre dans l'art de la cyberguerre.

Quand les ransomwares deviennent une arme d'espionnage

Depuis 2021, les chercheurs de SentinelOne et Recorded Future ont observé un phénomène étonnant : des groupes de hackers affiliés à l'État chinois, comme ChamelGang, utilisent des ransomwares comme étape finale de leurs opérations de cyberespionnage. Un détournement astucieux de ces logiciels malveillants, habituellement employés pour chiffrer des données et exiger une rançon.

Brouiller les pistes et effacer les traces

En déployant un ransomware à la fin d'une intrusion, les cybercriminels chinois cherchent à camoufler la fuite de données provoquée par leur opération d'espionnage. Le chiffrement des terminaux et la demande de rançon permettent de brouiller les pistes et d'effacer leurs traces. Une double extorsion qui rend l'attribution des attaques plus difficile.

L'utilisation de ransomwares est mise en œuvre par les hackers comme tactique de distraction, mais aussi pour empêcher d'être repérés.

Rapport de SentinelOne et Recorded Future

Des outils accessibles au public détournés

Pour mener à bien ces attaques, les hackers chinois comme le groupe ChamelGang exploitent des vulnérabilités connues et des outils accessibles au public. Objectif : obtenir des privilèges élevés et déployer discrètement leurs malwares. Ils usurpent aussi des noms de domaine et utilisent de faux certificats SSL pour tromper la vigilance.

Des cibles gouvernementales et stratégiques

En 2022 et 2023, ces techniques d'espionnage camouflé ont visé des cibles de choix : gouvernements, industries aéronautiques, énergétiques... Du Brésil à l'Inde en passant par les États-Unis, aucune région du globe n'est épargnée. Et même le chiffrement des données par des logiciels légitimes comme BitLocker est détourné !

Le cheval de Troie parfait pour Pékin ?

Cette nouvelle tendance arrange bien les autorités chinoises, qui n'hésitent pas à nier toute implication dans ces attaques sous couvert de simples ransomwares. Une élégante pirouette pour camoufler des opérations d'espionnage de grande ampleur, avec la bénédiction de Pékin. Le "ransomware" comme cheval de Troie du renseignement chinois ?

Une menace sous-estimée à prendre au sérieux

Au-delà de la prouesse technique, cette évolution des méthodes de cyberespionnage chinoises est préoccupante à plus d'un titre :

  • Elle rend la détection et l'attribution des attaques beaucoup plus complexes.
  • Elle exploite des failles de sécurité connues mais pas toujours corrigées.
  • Elle cible des infrastructures stratégiques et des données sensibles.

Face à cette menace hybride, la vigilance est de mise pour les entreprises et institutions. Renforcer sa cybersécurité, surveiller les activités suspectes et sensibiliser les équipes devient crucial. Car derrière chaque "simple" ransomware peut désormais se cacher une tentative d'espionnage étatique savamment orchestrée.

Une chose est sûre : la Chine a plus d'un tour dans son sac en matière de cyberguerre. Et l'avenir nous réserve sans doute d'autres surprises sur ce front virtuel, où tous les coups semblent permis. Aux entreprises et aux États de muscler leurs défenses face à ces menaces protéiformes. La partie d'échecs géopolitique ne fait que commencer dans le cyberespace...

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