Abionyx : 8,7 M€ pour une Protéine 100 % Française

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Abionyx  87 M€ pour une Protéine 100  Française   Innovationsfr
février 25, 2025

Abionyx : 8,7 M€ pour une Protéine 100 % Française

Saviez-vous que chaque année, près de 11 millions de vies s’éteignent à cause du sepsis, une infection généralisée qui ravage le corps humain ? Au cœur de Toulouse, une entreprise audacieuse, Abionyx Pharma, s’attaque à ce fléau mondial avec une arme inédite : une protéine reproduite à l’identique d’un composant naturel de notre organisme. Grâce à un coup de pouce de 8,7 millions d’euros obtenu dans le cadre du programme France 2030, cette biotech française ne se contente pas de rêver grand : elle agit pour révolutionner la médecine, avec une ambition claire, celle d’atteindre le marché d’ici 2030.

Une biotech française face à un défi mondial

Le sepsis n’est pas une maladie anodine. Troisième cause de mortalité à l’échelle planétaire, il frappe environ 49 millions de personnes chaque année, transformant une simple infection en une cascade mortelle de réactions immunitaires. Abionyx Pharma, nichée dans la ville rose, a décidé de relever ce défi colossal avec une approche qui mêle innovation et savoir-faire local. Leur arme ? Une molécule nommée CER-001, conçue pour imiter une protéine essentielle de notre corps, l’**apoA-I**, et dont le potentiel pourrait bien changer la donne.

Un financement stratégique pour une ambition démesurée

Obtenir 8,7 millions d’euros n’est pas une mince affaire. Ce pactole, décroché grâce à l’appel à projets « i-Démo » du plan France 2030 orchestré par Bpifrance, représente bien plus qu’une simple enveloppe financière. C’est une reconnaissance du potentiel révolutionnaire de CER-001, mais aussi un tremplin pour accélérer son développement clinique. Avec cet argent, Abionyx vise des essais de phase II décisifs, avant de s’attaquer à une phase III, ultime étape avant une éventuelle mise sur le marché.

Ce soutien financier n’est pas tombé du ciel. Il récompense des années de recherche et une vision claire : faire de cette protéine un outil capable de sauver des vies là où les traitements actuels échouent. Car, soyons honnêtes, face au sepsis, les options restent limitées : antibiotiques, soins de soutien, et beaucoup d’espoir. Abionyx, elle, propose une réponse ciblée et innovante.

« Notre biomédicament reproduit une protéine naturelle, l’apoA-I, pour compenser son effondrement lors du sepsis, un peu comme l’insuline agit face au diabète. »

– Cyrille Tupin, directeur général d’Abionyx Pharma

CER-001 : une protéine aux superpouvoirs

Imaginez une molécule capable de nettoyer votre corps des toxines qui l’empoisonnent, tout en apaisant une inflammation devenue hors de contrôle. C’est exactement ce que promet CER-001. En reproduisant l’**apoA-I**, une protéine naturellement abondante dans notre organisme, Abionyx a créé un outil qui agit comme un super-héros discret. Cette protéine transporte les lipides toxiques jusqu’au foie, qui les élimine ensuite via la bile, tout en calmant les tempêtes immunitaires responsables des dégâts du sepsis.

Mais ce n’est pas tout. Les premiers résultats cliniques sont encourageants : une étude exploratoire a déjà montré une réduction significative de la mortalité et des durées de réanimation. Si ces promesses se confirment, CER-001 pourrait devenir un « blockbuster », un médicament capable de générer des milliards d’euros tout en sauvant des millions de vies. Un pari audacieux, mais qui semble à portée de main.

La fierté d’un circuit 100 % made in France

Dans un monde où la production industrielle s’éparpille aux quatre coins du globe, Abionyx fait le choix audacieux de tout miser sur l’Hexagone. De la culture cellulaire à l’assemblage final, chaque étape de la fabrication de CER-001 se déroule en France. Un circuit qui illustre parfaitement l’ambition de relocalisation portée par des initiatives comme France 2030.

Concrètement, le processus débute à Saint-Julien-en-Genevois, où Fareva et GTP Bioways s’occupent de la culture cellulaire. Ensuite, direction Pompey, près de Nancy, pour une purification minutieuse orchestrée par Axplora. Enfin, la touche finale est apportée à Toulouse, chez GTP Bioways, où la protéine est combinée à des phospholipides pour devenir pleinement active. Une chaîne de production qui respire le savoir-faire français.

Ce choix n’est pas qu’une question de patriotisme économique. Il garantit un contrôle qualité irréprochable et une traçabilité exemplaire, deux atouts majeurs dans l’univers exigeant de la biotech. Pour Abionyx, c’est aussi une façon de prouver que l’innovation peut rimer avec ancrage local.

Un horizon prometteur : 2030 en ligne de mire

Avec ce financement en poche, Abionyx voit loin. L’objectif est clair : obtenir les autorisations nécessaires pour commercialiser CER-001 d’ici 2030, en Europe et aux États-Unis. Un calendrier ambitieux, mais réalisable, surtout avec des essais cliniques prévus sur des centaines de patients à travers ces deux continents. Si tout se passe comme prévu, ce biomédicament pourrait transformer la prise en charge du sepsis et redonner espoir à des millions de familles.

Mais l’aventure ne s’arrête pas là. Abionyx explore d’autres pistes pour CER-001, notamment dans le traitement de maladies rares comme la **déficience LCAT**, ou encore dans des affections inflammatoires en ophtalmologie et neurologie. Une polyvalence qui pourrait faire de cette protéine un couteau suisse de la médecine moderne.

Les défis à relever : science et stratégie

Le chemin vers 2030 ne sera pas sans embûches. La science, d’abord, reste un terrain incertain. Les essais cliniques à venir devront confirmer les résultats initiaux et démontrer une efficacité irréprochable face aux exigences des autorités sanitaires. Un échec à ce stade pourrait ralentir, voire compromettre, des années de travail.

Ensuite, il y a la question du partenariat. Pour porter CER-001 sur la scène mondiale, Abionyx aura besoin d’un allié de poids, capable de financer les dernières étapes et d’assurer une distribution à grande échelle. Les discussions sont en cours, mais rien n’est encore gravé dans le marbre. Le choix du bon collaborateur sera déterminant.

Enfin, la concurrence guette. Si Abionyx est aujourd’hui seule à proposer une telle approche basée sur l’**apoA-I recombinante**, d’autres acteurs pourraient émerger. Rester en tête de la course demandera agilité et vision stratégique.

Une biotech qui incarne l’innovation à la française

Abionyx Pharma, c’est l’histoire d’une petite entreprise toulousaine qui voit grand. En s’appuyant sur une protéine naturelle, elle repousse les limites de la biotechnologie tout en revendiquant un ancrage français fort. Ce mélange d’audace scientifique et de fierté locale résonne avec les valeurs portées par le plan France 2030 : innover, relocaliser, et préparer l’avenir.

Pour les observateurs, cette success-story en devenir est aussi une leçon. Elle montre que des startups françaises peuvent rivaliser avec les géants internationaux, à condition d’avoir les bons soutiens et une vision claire. Et si CER-001 tient ses promesses, Abionyx pourrait bien devenir un nom incontournable dans le monde de la santé.

Pourquoi le sepsis mérite toute notre attention

Le sepsis reste un ennemi méconnu du grand public, pourtant ses chiffres parlent d’eux-mêmes. Avec 11 millions de décès annuels, il tue plus que bien des maladies médiatisées. En réanimation, un patient sur deux n’y survit pas, et ceux qui s’en sortent gardent souvent des séquelles lourdes. Face à ce fléau, les traitements actuels sont souvent impuissants, laissant un vide que CER-001 pourrait combler.

Ce n’est pas seulement une question de santé publique, mais aussi d’économie. Une journée en soins intensifs coûte entre 3 000 et 7 000 euros en France, et jusqu’à 30 000 dollars aux États-Unis. Réduire les durées d’hospitalisation grâce à un médicament efficace, c’est aussi alléger le fardeau des systèmes de santé. Une perspective qui donne encore plus de poids au projet d’Abionyx.

Un modèle pour les startups de demain

Abionyx n’est pas qu’une biotech parmi d’autres. Elle incarne une nouvelle génération d’entreprises qui misent sur l’innovation pour répondre aux grands défis de notre temps. Son parcours, du laboratoire toulousain au financement d’envergure nationale, est une source d’inspiration pour les entrepreneurs. Preuve qu’avec de la persévérance et les bons appuis, une startup peut viser les sommets.

Et si le succès est au rendez-vous, l’impact pourrait dépasser les frontières de la santé. En valorisant la production locale et en s’attaquant à des enjeux mondiaux, Abionyx redonne ses lettres de noblesse au « made in France ». Un modèle qui pourrait encourager d’autres secteurs à suivre cette voie.

Vers un avenir où la biotech sauve des vies

À l’heure où les crises sanitaires se multiplient, des initiatives comme celle d’Abionyx rappellent l’importance de la recherche. CER-001 n’est pas encore sur le marché, mais son potentiel est déjà palpable. D’ici 2030, cette protéine pourrait devenir un pilier de la lutte contre le sepsis, et peut-être bien plus encore.

Pour les patients, les familles, et les soignants, ce projet porte une promesse : celle d’un monde où les infections ne seront plus synonymes de condamnation. Et pour la France, c’est une occasion de briller sur la scène internationale, portée par une biotech qui n’a pas peur de voir grand.

Alors, Abionyx tiendra-t-elle ses engagements ? Les années à venir le diront. En attendant, une chose est sûre : à Toulouse, l’avenir de la médecine s’écrit dès aujourd’hui.

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