
Air Liquide investit dans la fabrication de semi-conducteurs au Japon
L'industrie des semi-conducteurs est en pleine effervescence, tirée par la demande exponentielle en puces électroniques. Pour répondre à ce besoin croissant, les acteurs majeurs de la filière multiplient les investissements stratégiques. C'est dans ce contexte qu'Air Liquide, leader mondial des gaz industriels, vient d'annoncer la construction d'une nouvelle unité de production au Japon.
Un partenariat de long terme avec Mitsubishi Materials
Cette future usine, qui sera implantée sur le site de la fonderie et raffinerie de cuivre de Mitsubishi Materials à Naoshima, matérialisera la relation privilégiée qu'entretiennent les deux groupes industriels. Air Liquide fournira ainsi à son partenaire japonais de grands volumes d'oxygène, d'azote mais aussi d'argon et de néon, deux gaz rares essentiels pour les applications de soudage dans la fabrication des semi-conducteurs.
Une capacité de production d'envergure
Avec une capacité pouvant atteindre 1 400 tonnes d'oxygène par jour, cette unité de séparation des gaz de l'air (ASU) sera l'une des plus importantes jamais construites par Air Liquide. Elle permettra de répondre à la demande grandissante en cuivre haute pureté au Japon, un métal clé dans la fabrication des circuits imprimés et des connecteurs pour l'électronique.
Ce projet d'envergure démontre notre engagement à soutenir sur le long terme le développement de l'industrie des semi-conducteurs, au Japon comme dans le reste du monde.
Michael Graff, Directeur Général Adjoint et membre du Comité Exécutif du groupe Air Liquide
Air Liquide, un partenaire stratégique de l'industrie des semi-conducteurs
Cet investissement s'inscrit dans la stratégie de long terme d'Air Liquide dans l'électronique. Le groupe a déjà noué de nombreux partenariats avec des géants du secteur comme Micron Technology aux États-Unis, GlobalFoundries à Singapour ou encore BOE Technology en Chine. Au total, ce sont plusieurs centaines de millions d'euros qui ont été engagés ces dernières années pour soutenir la croissance de l'industrie des semi-conducteurs.
Le Japon, un marché clé pour les gaz rares
Outre les volumes importants d'oxygène et d'azote qu'elle produira, la future unité d'Air Liquide à Naoshima revêt un intérêt stratégique en termes d'approvisionnement en gaz rares. Le Japon est en effet aujourd'hui ultra-dépendant des importations pour le néon, un gaz particulièrement critique pour la fabrication des puces. Avec cette nouvelle source locale, c'est la résilience de toute la chaîne de valeur électronique nippone qui sera renforcée.
Une mise en service prévue en 2027
La construction de cette méga unité de séparation des gaz débutera prochainement pour une mise en service prévue en 2027. Un calendrier en phase avec les grands projets d'extension et de modernisation prévus par les fabricants de semi-conducteurs japonais pour répondre à l'envolée de la demande mondiale de composants électroniques.
Avec cet investissement, Air Liquide démontre une nouvelle fois sa capacité à se positionner comme un fournisseur clé de l'industrie des semi-conducteurs. Le groupe met ainsi toute son expertise des gaz industriels au service de la fabrication des technologies les plus avancées, celles qui façonneront le monde de demain, de la 5G à l'intelligence artificielle en passant par les véhicules autonomes. Une stratégie gagnante qui devrait lui permettre de profiter pleinement du formidable potentiel de croissance du marché des puces électroniques dans la décennie à venir.