Aperam vise un Ebitda supérieur à 86 millions d’euros au T3
Le producteur d'acier inoxydable français Aperam a dévoilé ses prévisions pour le troisième trimestre 2024. Le groupe basé au Luxembourg s'attend ainsi à réaliser un bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (Ebitda) supérieur à celui du trimestre précédent, qui s'élevait à 86 millions d'euros. Une performance encourageante dans un contexte toujours incertain pour l'industrie sidérurgique européenne.
Hausse des investissements et de la dette nette
Outre cet Ebitda en progression, Aperam prévoit également une augmentation de ses investissements. Le groupe anticipe en effet un capex de 150 millions d'euros sur le trimestre, dont 103 millions ont déjà été dépensés au premier semestre. Des investissements nécessaires pour moderniser l'outil de production et gagner en compétitivité face à une concurrence internationale toujours plus féroce.
Conséquence de ces dépenses d'investissement : Aperam s'attend à voir sa dette nette augmenter au troisième trimestre. Une situation qui s'explique aussi par la constitution de stocks plus importants afin de répondre à la demande de ses clients.
Un chiffre d'affaires stable au deuxième trimestre
Au deuxième trimestre, Aperam avait enregistré un chiffre d'affaires de 1,1 milliard d'euros, stable par rapport aux trois premiers mois de l'année. Le groupe avait notamment profité de la bonne tenue des volumes en Europe et au Brésil. Des marchés clés pour celui qui est le plus important producteur d'acier inoxydable en Amérique du Sud.
Nous restons prudemment optimistes pour la suite de l'année, les fondamentaux de l'inox demeurant bien orientés malgré les incertitudes.
Timoteo Di Maulo, CEO d'Aperam
Perspectives encourageantes malgré les défis
Si le troisième trimestre s'annonce sous de bons auspices, Aperam reste néanmoins prudent pour la suite. Le groupe devra en effet faire face à plusieurs défis dans les mois à venir :
- L'envolée des prix de l'énergie qui pèse sur les coûts de production
- Les tensions géopolitiques et leur impact sur la demande mondiale d'acier
- L'intensification de la concurrence des producteurs asiatiques
Autant de facteurs qui pourraient venir ternir les résultats du sidérurgiste dans un avenir proche. Mais Aperam peut compter sur ses atouts pour traverser ces turbulences : la qualité reconnue de ses produits, son implantation mondiale et la solidité de son bilan financier. De quoi aborder l'avenir avec une relative sérénité.
Un rôle clé dans la décarbonation de l'industrie
Au-delà de ses performances financières, Aperam entend aussi jouer un rôle actif dans la transition écologique de la sidérurgie. Un enjeu crucial pour ce secteur qui figure parmi les plus gros émetteurs de CO2 au monde. Le groupe multiplie ainsi les initiatives pour verdir sa production :
- Utilisation accrue d'acier recyclé dans ses processus
- Développement de nuances d'acier inoxydable à empreinte carbone réduite
- Mise en place de solutions d'efficacité énergétique sur ses sites de production
Avec l'objectif affiché de réduire ses émissions de 30% d'ici 2030 et d'atteindre la neutralité carbone en 2050. Un cap ambitieux, à l'image de ce fleuron de l'industrie tricolore qui n'a pas fini de faire parler de lui sur la scène internationale.