Bobbie Racette : l’identité au service du succès entrepreneurial
Dans l'univers des start-ups, Bobbie Racette se démarque. Cette entrepreneure autochtone et queer a réussi un tour de force : lever des fonds en Série A, un exploit rare pour une femme issue de ces communautés. Aujourd'hui à la tête de Virtual Gurus, une plateforme de travail à la demande qui cartonne, Bobbie ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Cap sur les États-Unis et une levée en Série B!
Une identité, un moteur pour entreprendre
Loin d'être un frein, l'identité de Bobbie Racette a été le carburant de son aventure entrepreneuriale. "Je suis une femme autochtone et queer dans la tech, c'est comme un tiercé gagnant !" s'amuse-t-elle. Mais derrière l'humour, une réalité : les portes lui ont longtemps été fermées. "Personne ne voulait m'embaucher après mon licenciement. C'est comme ça que Virtual Gurus est né, pour me créer mon propre job."
La diversité comme ADN
De cette expérience est née une conviction : la diversité doit être au cœur de son entreprise. Chez Virtual Gurus, 65% des talents s'identifient comme Noirs, Autochtones ou personnes de couleur, et parmi eux, 90% sont des femmes. "Si moi je ne le fais pas, qui le fera ? Les gens veulent juste une chance de montrer ce qu'ils valent.", martèle Bobbie.
Quand la DEI n'est pas qu'un buzzword
Pour Bobbie, la diversité, l'équité et l'inclusion (DEI) ne sont pas des concepts marketing. "Beaucoup utilisent la DEI juste pour surfer sur la tendance. Mais sans une vraie démarche derrière, ça transpire la malhonnêteté et ça dégage une mauvaise image", prévient-elle. Chez Virtual Gurus, la DEI s'incarne jusqu'au cœur des communautés autochtones, avec des formations déployées sur place.
Il y a une forme éthique de la DEI, comme pour l'IA. Il faut joindre les actes à la parole, sinon ça se voit.
– Bobbie Racette
Prochain défi : conquérir les États-Unis
Forte de son succès au Canada, Virtual Gurus regarde désormais vers le sud de la frontière. "On a dominé le marché canadien des assistants virtuels. Pour passer à l'échelle, il fallait aller aux États-Unis", explique Bobbie. En deux ans seulement, 65% du chiffre d'affaires provient déjà du marché américain. Et ce n'est qu'un début!
En route pour la Série B
De quoi motiver Bobbie à viser une levée en Série B, avec les investisseurs américains dans le viseur. Si le contexte fiscal canadien inquiète, elle reste confiante. "Notre base est ici, mais les États-Unis, c'est là où est l'argent. Quand on est soutenu par des VC, il faut générer du profit. Et pour ça, ouvrir de nouveaux marchés est incontournable."
Nul doute que le parcours et les convictions de Bobbie Racette continueront d'inspirer et de bousculer l'écosystème tech. Une chose est sûre, Virtual Gurus n'a pas fini de faire parler de lui!