Broadsight nomme Steve Lowry comme CEO pour créer « le Salesforce des communications »
Au cœur de la bouillonnante scène tech de Vancouver, une startup issue de l'Université de Colombie-Britannique (UBC) est en passe de révolutionner la façon dont les professionnels de la communication gèrent leur travail au quotidien. Broadsight, c'est son nom, a développé une plateforme logicielle innovante destinée aux équipes de relations publiques et médias. Son ambition ? Devenir ni plus ni moins que le "Salesforce des communications". Pour mener à bien cette mission, la jeune pousse vient de nommer un nouveau capitaine à la barre : Steve Lowry, serial entrepreneur et fin connaisseur de l'écosystème tech.
De Google Sheets à une plateforme SaaS complète
À l'origine, Broadsight n'était qu'une base de données sur Google Sheets, créée par Kurt Heinrich, directeur exécutif des relations médias à UBC, pour répondre à ses propres besoins. Mais très vite, l'outil a suscité l'intérêt d'autres universités et organisations qui ont commencé à l'adopter. Heinrich a alors décidé de transformer son projet en une véritable entreprise, aux côtés du CTO John-Jose Nunez.
Leur plateforme vise à aider les équipes RP à gérer plus efficacement les communications, les demandes des médias et les problèmes, en s'appuyant sur l'intelligence artificielle. Elle permet aussi de suivre l'impact de leur travail. En somme, Broadsight veut devenir un "guichet unique" pour communiquer avec les journalistes et piloter les équipes.
Croissance rapide et levée de fonds en vue
En quasi auto-financement jusqu'ici, la startup de 9 personnes affiche une croissance mensuelle de 10% sur les 6 derniers mois. Elle compte déjà 15 grands clients, dont 4 des 10 plus grandes universités canadiennes et plusieurs autorités sanitaires. De quoi viser sereinement la rentabilité à court terme.
Mais pour accélérer, Broadsight envisage de lever 500 000 dollars canadiens en pré-amorçage cette année, tout en restant prudente vu les conditions de marché. Steve Lowry, qui a aidé à créer le Frontier Collective et le BC AI Network, espère mettre à profit son expérience et son réseau pour propulser la croissance de Broadsight.
L'IA pour automatiser les tâches et libérer du temps
Au-delà des workflows, Broadsight mise sur l'IA pour apporter encore plus de valeur à ses utilisateurs. Des algorithmes sont déjà utilisés pour analyser et résumer les emails des journalistes, ou encore suggérer des éléments de langage. L'objectif : supprimer les tâches chronophages et permettre aux professionnels de la com' de se concentrer sur les réponses de fond et la relation avec les médias.
Il m'est apparu comme une formidable opportunité de créer une nouvelle catégorie. Des entreprises font de la PR tech, mais personne ne fait exactement ce que nous faisons.
Steve Lowry, CEO de Broadsight
Si Broadsight cible pour l'instant les grandes organisations, Steve Lowry voit un potentiel pour adresser à terme des clients de toutes tailles. Après les universités et la santé, la startup lorgne déjà d'autres secteurs gourmands en relations publiques comme la tech, l'immobilier ou encore les cabinets d'avocats et de conseil. Bref, tous ceux qui croulent sous les sollicitations des médias et doivent y réagir de manière rapide et maîtrisée.
Démocratiser les RP grâce au logiciel
En digitalisant et en automatisant un métier encore très manuel, Broadsight pourrait bien faire entrer la communication dans une nouvelle ère :
- Rendre les RP plus efficaces et mesurables
- Permettre aux petites structures d'accéder à des outils réservés aux grands groupes
- Valoriser la fonction communication en entreprise
Une chose est sûre : dopée par l'IA, portée par une équipe expérimentée et positionnée sur un marché largement inexploité, la startup a de quoi voir grand. Reste à transformer l'essai en accélérant commercialement, tout en continuant à enrichir sa plateforme technologiquement. Le nouveau patron Steve Lowry a du pain sur la planche, mais il peut compter sur l'engagement sans faille de Kurt Heinrich et John-Jose Nunez pour réussir ce défi. La success story de Broadsight ne fait peut-être que commencer!