Clara Chappaz, ministre déléguée au Numérique et à l’IA

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Clara Chappaz ministre déléguée au Numérique et à lIA Innovationsfr
décembre 31, 2024

Clara Chappaz, ministre déléguée au Numérique et à l’IA

Après le remaniement ministériel de la semaine dernière, Clara Chappaz conserve son poste de ministre en charge du Numérique et de l'Intelligence artificielle, mais change de ministère de tutelle. Une nouvelle qui suscite de nombreuses interrogations chez les acteurs de la French Tech quant à l'avenir des aides publiques et de la stratégie numérique du gouvernement.

De Matignon à Bercy : un changement de cap pour le numérique ?

Nommée secrétaire d'État chargée de l'Intelligence artificielle et du Numérique en septembre 2023 auprès du ministère de l'Enseignement supérieur, Clara Chappaz a vu son périmètre confirmé lors du remaniement ministériel du 24 décembre. La jeune femme de 35 ans, passée par la direction de la Mission French Tech, conserve son portefeuille mais est désormais ministre déléguée auprès du ministère de l'Économie, des Finances, de la Souveraineté industrielle et du Numérique.

Ce changement de tutelle, du ministère de l'Enseignement supérieur vers Bercy, est vu d'un bon œil par une partie de l'écosystème tech. Beaucoup craignaient en effet que le rattachement à l'Enseignement supérieur ne se traduise par une baisse des budgets alloués à l'innovation et au numérique. Le retour de la French Tech dans le giron de Bercy est donc perçu comme un signal positif.

Un statut renforcé pour la ministre du numérique

Outre le changement de ministère, Clara Chappaz obtient également un statut renforcé en passant de secrétaire d'État à ministre déléguée. Si la Constitution ne prévoit pas de hiérarchie entre les membres du gouvernement, les ministres délégués disposent généralement de plus de latitude et de moyens que les secrétaires d'État. Ils assistent aussi de manière systématique au Conseil des ministres, ce qui n'est pas toujours le cas des secrétaires d'État.

Ce statut de ministre déléguée devrait donner plus de poids à Clara Chappaz pour défendre les dossiers de la French Tech au sein du gouvernement et faire entendre la voix des startups. Il sera intéressant de voir comment elle réussira à travailler avec son nouveau ministre de tutelle Éric Lombard, l'ancien directeur de la Caisse des dépôts et consignations.

L'avenir des aides aux startups en question

Parmi les dossiers brûlants qui attendent la nouvelle ministre déléguée, la question de l'avenir des aides publiques aux startups est sur toutes les lèvres. Le projet de loi de finances présenté en octobre ne comprenait plus certains dispositifs emblématiques comme le crédit impôt innovation (CII) ou le statut de jeunes entreprises innovantes (JEI). Des coupes budgétaires qui avaient suscité l'inquiétude des entrepreneurs.

Clara Chappaz avait demandé aux parlementaires de trouver des alternatives pour sauver le dispositif de soutien aux startups JEI

– Les Echos

À l'époque, Clara Chappaz avait demandé aux parlementaires de trouver des alternatives pour sauver le dispositif JEI. Avec son nouveau statut et le soutien de Bercy, la ministre déléguée aura-t-elle plus de poids pour défendre le maintien de ces aides essentielles à l'innovation ? Réponse dans les prochaines semaines avec l'examen des amendements au projet de loi de finances.

Cap sur l'intelligence artificielle

Au-delà des aides, Clara Chappaz devra aussi défendre la stratégie française et européenne en matière d'intelligence artificielle, un des axes prioritaires de son portefeuille. Avec l'adoption prochaine du règlement européen sur l'IA (AI Act) et les récentes avancées des géants américains et chinois, la France a une carte à jouer pour ne pas se laisser distancer dans cette course technologique.

Les défis sont nombreux pour la nouvelle ministre déléguée : soutenir la R&D, attirer les talents, favoriser l'émergence de champions nationaux et européens, définir un cadre éthique... Autant de chantiers sur lesquels Clara Chappaz est très attendue par l'écosystème numérique français. Reste désormais à transformer l'essai et concrétiser ces ambitions.

Conclusion

Avec ce remaniement ministériel, le gouvernement semble vouloir remettre le numérique au cœur de sa stratégie économique et industrielle. En conservant son portefeuille et en gagnant en autonomie, Clara Chappaz dispose de nouveaux atouts pour porter la voix de la French Tech. Mais les défis restent importants, notamment en matière de financement de l'innovation, dans un contexte budgétaire contraint. Les prochains mois seront décisifs pour prendre la mesure des ambitions du gouvernement pour le numérique et l'IA.

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