Clay, la licorne canadienne de l’IA pour la recherche client
Imaginez pouvoir connaître instantanément les désirs et besoins de vos clients. C'est la promesse de Clay, une startup canadienne spécialisée dans l'automatisation de la recherche client grâce à l'intelligence artificielle. Son ascension fulgurante vient d'être couronnée par une levée de fonds de 57,5 millions de dollars, propulsant sa valorisation à plus d'un milliard. Décryptage d'un succès à la fois national et international.
De Montréal à New York, les débuts prometteurs de Clay
Tout commence en 2017 lorsque Kareem Amin et Nicolae Rusan, deux diplômés de l'Université McGill, décident de s'attaquer à un défi de taille : rendre la programmation informatique accessible à tous. Rapidement, ils réorientent leur projet vers l'automatisation marketing et commerciale. C'est la naissance de Clay.
En 2021, la startup déménage ses bureaux à New York mais conserve ses racines canadiennes, avec notamment le soutien du fonds Maple VC basé à San Francisco et dirigé par le Canadien Andre Charoo. « Nous avons tout de suite été séduits par la vision et l'ambition de Kareem et Nicolae », confie ce dernier.
Une plateforme IA révolutionnaire pour mieux connaître ses clients
Le secret de Clay ? Agréger et analyser en un temps record des données clients provenant de plus de 100 sources différentes. Grâce à ses algorithmes de machine learning, la plateforme génère des insights actionnables pour les équipes marketing et commerciales :
- Informations de contact et signaux d'intention d'achat
- Recommandations de contenu et de produits personnalisés
- Prédiction des risques de désabonnement ou de churn client
Des géants de la tech comme OpenAI, Canva, Anthropic ou encore Rippling utilisent déjà Clay au quotidien. La startup revendique plus de 5000 clients et une croissance vertigineuse de 600% en 2024. De quoi attirer les investisseurs les plus prestigieux.
Une méga levée de fonds pour devenir la nouvelle licorne canadienne
Menée par Meritech Capital avec la participation de Sequoia Capital et First Round Capital, la Série B de 57,5 millions de dollars va permettre à Clay d'accélérer son développement à l'international. À la clé : des recrutements massifs pour gonfler ses équipes de R&D et de sales.
Notre série B reste quasiment intacte mais la dynamique incroyable de 2024 a convaincu nos investisseurs historiques de remiser au pot.
Kareem Amin, CEO et co-fondateur de Clay
Avec cette nouvelle valorisation à 1,25 milliard de dollars, Clay rejoint le club très fermé des licornes, ces startups non cotées valant plus d'un milliard. Une première pour une jeune pousse canadienne spécialisée en IA.
Croissance externe à l'horizon avec le rachat d'Avenue
Pour renforcer sa plateforme et gagner de nouveaux clients, Clay mise aussi sur la croissance externe. La startup vient ainsi de réaliser sa toute première acquisition en mettant la main sur Avenue, une application d'automatisation des workflows basée à New York.
« Au-delà de la technologie, c'est toute l'équipe talentueuse d'Avenue qui nous rejoint, avec une expertise pointue du no-code et du web3 », précise Varun Anand, co-fondateur et COO de Clay. Le montant de l'opération n'a pas été divulgué.
Vers une adoption massive de l'IA par les entreprises
Le succès de Clay illustre l'appétit grandissant des entreprises pour l'intelligence artificielle. Selon une récente étude de PwC, 86% des dirigeants estiment que l'IA va changer radicalement leur business d'ici 2025. La recherche client automatisée semble en pole position de cette révolution :
- 52% du temps des commerciaux passé à chercher des leads serait automatisable (Gartner)
- +600% de recherches Google pour "customer intelligence AI" entre 2022 et 2024
- 20 milliards de dollars : taille estimée du marché de la CustomerTech IA en 2027 (McKinsey)
En démocratisant ces technologies auprès d'un large panel de clients, Clay pourrait bien devenir l'un des leaders de ce marché en plein essor. Mais la concurrence s'annonce féroce avec les récentes levées monstres de startups américaines comme Apollo.io (110M$) ou Lusha (205M$). La bataille de l'IA n'en est qu'à ses débuts !