Connecter l’Afrique Mètre par Mètre: Le Potentiel de la Fibre Optique
Au début des années 1900, la construction de l'Ouganda Railway a relié Mombasa au lac Victoria, facilitant le commerce dans la région et ouvrant de nombreuses opportunités économiques. 120 ans plus tard, ces mêmes corridors de transport sont toujours utilisés, non seulement pour le transport ferroviaire, mais aussi pour l'infrastructure de connectivité par fibre optique qui relie l'Afrique au monde. Mais est-ce suffisant ?
Une capacité Internet abondante, mais sous-exploitée
Actuellement, il ne manque pas de capacité Internet arrivant sur les côtes africaines. Les câbles sous-marins sont nombreux et continuent d'apporter toujours plus de bande passante. Au cours des deux prochaines années, le continent verra 400 térabits de capacité apportés par de nouveaux câbles sous-marins. Mais sans un cadre approprié pour la connectivité intérieure, ce potentiel reste cruellement inexploité.
Une capacité internationale de cette ampleur nécessitera un backbone terrestre pour fournir un accès Internet omniprésent, libérant ainsi le potentiel économique du continent. C'est ce qui motive Liquid Dataport dans cette entreprise des plus importantes.
Bâtir les corridors critiques de la fibre
Chez Liquid, nous avons construit des corridors de fibre critiques à travers le continent. Il s'agit du plus grand réseau de fibre indépendant d'Afrique, offrant une connectivité à tous les principaux systèmes de câbles sous-marins qui relient le continent au reste du monde. Naviguer à travers les problèmes d'électricité, les cadres réglementaires, la politique et parfois même l'absence totale d'infrastructure n'a pas été une mince affaire. Dans certains cas, nous avons même dû construire les routes qui nous ont emmenés à travers la jungle pendant que nous posions la fibre.
Notre rôle dans la diffusion de la bande passante vers l'intérieur est l'un des catalyseurs les plus essentiels de la croissance économique dont ce continent a besoin.
Déverrouiller la croissance économique
Avec une connectivité Internet stable répartie sur tout le continent et une bande passante plus importante consommée, nous pouvons enfin faire baisser le coût de la connectivité. À mesure que les prix des données baissent, les fournisseurs de services Internet peuvent accroître leur portée et leurs activités se développent parallèlement au reste du continent. C'est une situation gagnant-gagnant-gagnant-gagnant tout au long de la chaîne de valeur africaine.
D'un point de vue connectivité, notre avenir dépend beaucoup de ce que nous pouvons faire en Afrique dans une perspective de pays à pays. Nous continuons à travailler avec les régulateurs de tous les pays pour mettre en place un cadre de connectivité qui permet la concurrence et développe en fin de compte l'économie locale.
Un environnement propice à la concurrence
Après toute forme de déréglementation, les Africains saisissent très rapidement l'opportunité et établissent des entreprises dans un marché extrêmement concurrentiel. Il est maintenant relativement simple (sur les marchés déréglementés) pour un individu de créer une petite offre FAI à partir d'un centre de données local et de commencer à proposer un accès Internet à des prix agressifs.
Notre rôle en tant que constructeurs d'infrastructures clés est non seulement de soutenir ces efforts, mais aussi de créer des modèles qui nous permettent d'être compétitifs dans le meilleur intérêt des utilisateurs finaux.
Historiquement, un participant pouvait construire une route offrant une position monopolistique sur le marché, et cette position pouvait s'étendre sur plusieurs années. Cet "avantage concurrentiel" n'est plus soutenu pendant une longue période, et la concurrence arrive généralement dans les mois qui suivent. Nous comptons sur les régulateurs pour aider à promouvoir un environnement concurrentiel qui diminue la possibilité pour un participant d'assumer une position monopolistique.
Connecter les communautés rurales
Vous serez peut-être surpris du nombre de communautés africaines vivant dans des zones reculées comme celles que nous traversons et connectons. En fait, les données de la Banque mondiale de 2020 estiment que 59 % des Africains vivent dans des zones rurales, dont beaucoup sont éloignées de la civilisation.
De l'installation physique des lignes de fibre sur toute la longueur et la largeur du continent à la navigation sur des routes économiques optimales qui voient le marché local se développer et l'économie continentale prospérer - il ne fait aucun doute que la connectivité est essentielle pour libérer le potentiel de l'Afrique. L'opportunité est là, et nous en tirons le meilleur parti.
Tout comme les intrépides cheminots de la fin des années 1800, il n'a pas été facile d'installer l'infrastructure requise pour diffuser cette manne de bande passante à travers le continent. Mais chaque jour, mètre par mètre, nous creusons à travers les savanes, les rivières, les jungles, les villages et les villes, pour continuer à répondre à la demande croissante de connectivité.
L'Afrique persévérera et prospérera, la connectivité étant au centre de tout cela. Cela ne fait aucun doute.
