Crise Auto : Les Droits de Douane Menacent les Équipementiers

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avril 9, 2025

Crise Auto : Les Droits de Douane Menacent les Équipementiers

Imaginez une usine automobile où les machines ralentissent, les visages des ouvriers se crispent et les chiffres des pertes s’accumulent comme des nuages avant l’orage. C’est la réalité brutale que vivent aujourd’hui les équipementiers français, ces acteurs essentiels de la filière auto, pris en étau entre une crise structurelle et une nouvelle menace venue d’outre-Atlantique. La Fédération des Industries des Équipements pour Véhicules (FIEV) vient de lancer un cri d’alarme : les droits de douane imposés par les États-Unis risquent d’enfoncer encore plus un secteur déjà à bout de souffle.

Une filière automobile sous pression

La filière automobile française traverse une tempête sans précédent. Entre la transition vers l’électrique, la baisse des volumes de production et une concurrence mondiale acharnée, les équipementiers – ces entreprises qui fabriquent pièces et composants pour les constructeurs – peinent à garder la tête hors de l’eau. Mais un nouvel obstacle se dresse désormais sur leur chemin : les barrières douanières américaines, qui pourraient bien transformer une situation difficile en véritable cauchemar.

Un secteur déjà fragilisé par des chiffres alarmants

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Depuis le début de l’année 2024, la FIEV recense environ **7300 emplois supprimés ou menacés** dans l’Hexagone, conséquence directe de fermetures de sites ou de restructurations. Jean-Louis Pech, président de la fédération, n’a pas mâché ses mots lors d’une récente conférence de presse : « Le rouleau compresseur est là, la baisse des volumes est terrible. » Selon lui, une dizaine d’usines pourraient baisser le rideau d’ici l’année prochaine si rien ne change.

« Dix sites industriels pourraient fermer dans les douze prochains mois. »

– Jean-Louis Pech, président de la FIEV

Cette saignée sociale n’est pas une surprise. La filière souffre d’un **manque de compétitivité** criant, aggravé par une absence de stratégie claire de la part des décideurs politiques. Les équipementiers, souvent des PME ou ETI, n’ont ni les reins assez solides ni les marges suffisantes pour encaisser ces chocs à répétition.

Les droits de douane : une double peine

Et comme si cela ne suffisait pas, voilà que les États-Unis en rajoutent une couche. Les droits de douane imposés par l’administration Trump viennent compliquer une équation déjà fragile. Pour les équipementiers français, qui travaillent souvent en sous-traitance pour des constructeurs allemands exportant vers le marché américain, c’est un coup dur supplémentaire. « Ils ajoutent de la peine à la peine », déplore Jean-Louis Pech, illustrant ainsi l’effet domino de ces mesures protectionnistes.

Concrètement, ces barrières tarifaires risquent de faire grimper les coûts de production et de réduire la demande pour les pièces fabriquées en Europe. Résultat ? Une menace directe sur **10 000 emplois supplémentaires** d’ici deux ans, selon les estimations de la FIEV. Les entreprises déjà en difficulté pourraient ne pas s’en relever.

Un effet domino sur l’industrie européenne

Le problème dépasse largement les frontières hexagonales. Les équipementiers français sont souvent intégrés dans des chaînes d’approvisionnement européennes, notamment avec l’Allemagne, powerhouse de l’automobile mondiale. Si les constructeurs allemands comme Volkswagen ou BMW voient leurs exportations vers les États-Unis freinées par ces taxes, les répercussions se feront sentir jusque dans les ateliers français.

Jean-Louis Pech, qui dirige aussi Actia, un groupe spécialisé dans les composants électroniques, pointe du doigt une forme d’« impérialisme américain » exacerbé. « Certains équipementiers, déjà fragiles, risquent de ne pas tenir le choc », a-t-il averti. Un constat partagé par d’autres acteurs du secteur, qui redoutent une cascade de fermetures.

Les start-ups dans la tourmente

Si les grandes entreprises souffrent, que dire des start-ups et petites structures qui tentent de se faire une place dans ce marché en mutation ? Ces jeunes pousses, souvent tournées vers des innovations comme les pièces pour véhicules électriques ou les technologies de mobilité durable, se retrouvent elles aussi dans la ligne de mire. Avec des ressources limitées, elles sont particulièrement vulnérables à ces perturbations économiques.

Pourtant, ces start-ups représentent un espoir pour l’avenir de la filière. Elles portent des projets audacieux – batteries plus performantes, matériaux biosourcés, systèmes autonomes – qui pourraient redonner un souffle à l’industrie. Mais sans un soutien politique fort et une stabilisation du contexte économique, leur avenir reste incertain.

Quelles solutions pour sortir de l’impasse ?

Face à cette crise, la FIEV appelle à une mobilisation générale. Mais quelles pistes envisager pour éviter le pire ? Voici quelques idées qui émergent :

  • Renforcer les aides publiques pour soutenir les équipementiers en difficulté.
  • Investir massivement dans la transition écologique pour relancer la demande.
  • Négocier avec les États-Unis pour assouplir ces droits de douane.

Ces mesures nécessitent une coordination entre les acteurs publics et privés, mais aussi une vision à long terme. Car au-delà des chiffres, c’est tout un savoir-faire industriel qui risque de s’effacer.

Un avenir incertain mais pas désespéré

La situation est grave, mais pas irréversible. La filière automobile française a déjà prouvé sa résilience par le passé, notamment face aux crises pétrolières ou à la mondialisation. Aujourd’hui, elle doit relever un double défi : s’adapter aux mutations technologiques et surmonter les aléas géopolitiques. Les prochains mois seront décisifs.

Pour Jean-Louis Pech, l’heure est à l’action : « On ne peut pas se contenter de regarder le train passer. » Un message clair adressé aux pouvoirs publics, aux constructeurs et aux équipementiers eux-mêmes. Car dans cette bataille, chaque emploi sauvé, chaque usine maintenue, sera une petite victoire.

Et vous, que pensez-vous de cette crise qui secoue l’automobile française ? Les droits de douane ne sont qu’un symptôme d’un mal plus profond : celui d’une industrie en quête de renouveau. La suite dépendra des choix faits dès maintenant.

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