Crypto et société sans cash : un monde qui s’invente

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septembre 29, 2025

Crypto et société sans cash : un monde qui s’invente

Il y a quelque chose d’étonnant quand on regarde comment notre manière de payer a évolué. Pendant longtemps, il nous fallait avoir plusieurs billets de 10 euros dans notre portefeuille afin de nous sentir tranquille. Aujourd’hui, beaucoup de gens sortent de chez eux avec seulement leur téléphone en poche, certains même sans carte bancaire et ils ne s’en portent pas plus mal. La société sans argent liquide n’est plus un scénario futuriste, elle est déjà en train de prendre forme. Mais ce qui surprend, c’est que les cryptomonnaies – parfois décriées, souvent mal comprises – jouent un rôle non négligeable dans cette bascule, notamment grâce aux outils qui les rendent utilisables au quotidien.

L’effacement progressif du liquide

Le mouvement est mondial. Dans les transports en commun de Londres, on valide son passage d’un simple geste de carte ou de mobile. En Suède, la majorité des commerces n’acceptent plus du tout les espèces. En Corée du Sud, certains distributeurs automatiques ont été retirés faute d’usage. L’argent liquide, symbole de liberté et de proximité, perd du terrain.

En France, l’évolution est plus lente mais réelle. Les paiements sans contact ont explosé depuis la pandémie, et de plus en plus de commerces affichent des panneaux “Pas d’espèces acceptées”. Les jeunes générations trouvent ça complètement normal. Pour elles, l’argent, c’est une notification de plus sur leur écran, pas un billet froissé au fond d’une poche. Cette disparition du cash soulève pourtant une question : peut-on bâtir un monde “cashless” en ne reposant que sur les banques et les géants du paiement ?

La crypto, un acteur inattendu mais influent

À première vue, Bitcoin et ses cousins n’ont rien de rassurant pour un consommateur lambda. Volatilité, piratages, vocabulaire technique… tout semble décourageant. Cependant, la crypto s’impose doucement comme un ingrédient de cette société sans cash. Pourquoi ? Parce qu’elle repose sur une logique différente. Ici, pas d’intermédiaire bancaire qui contrôle vos fonds, mais une infrastructure décentralisée. Un réseau au sein duquel chacun peut envoyer de l’argent directement, d’un smartphone à l’autre, d’un pays à l’autre, sans passer par une banque centrale. Cette possibilité séduit de plus en plus de monde. Car, là où une carte bancaire raconte l’histoire d’une dépendance à un organisme, la crypto promet une forme d’autonomie. Bien sûr, elle n’est pas sans défauts, mais elle ouvre une autre voie pour gérer son argent au quotidien.

Les portefeuilles, des passerelles vers le quotidien

Pour que tout cela devienne concret, il faut parler plus en détails du principal outil d’utilisation des monnaies numériques que sont les portefeuilles crypto. Ce sont eux qui transforment une monnaie numérique un peu abstraite en un outil utilisable.

On distingue plusieurs formes :

  • Les portefeuilles en ligne, souvent liés à des plateformes d’échange, accessibles partout mais plus exposés aux risques de piratage.
  • Les applications mobiles, qui transforment un smartphone en véritable banque personnelle.
  • Les portefeuilles matériels, des clés physiques ultra sécurisées pour stocker ses économies à l’abri.

C’est grâce à eux que payer un café en crypto ou envoyer de l’argent à un proche devient envisageable. Plus ces outils sont simples et ergonomiques, plus l’écart entre “geek passionné de blockchain” et “utilisateur lambda” se réduit. Des entreprises françaises ont d’ailleurs bâti une réputation mondiale en rendant ce processus accessible à un large public.

Un rôle particulier dans les pays émergents

Ce qu’on oublie souvent en occident, c’est que la crypto n’a pas la même utilité partout. En Europe, elle intrigue et attire les investisseurs tout comme quelques curieux. Mais dans certains pays, elle est devenue vitale. Prenons le cas du Nigeria. Le pays a vu ses citoyens se tourner massivement vers les cryptomonnaies pour contourner des restrictions gouvernementales et l’instabilité monétaire. Là-bas, un portefeuille crypto sur un smartphone permet de protéger son argent contre la dévaluation. En Amérique latine, des familles utilisent les stablecoins - ces cryptos adossées au dollar - pour échapper à l’inflation galopante et garder un minimum de pouvoir d’achat. Dans ces contextes, la cryptomonnaie ne sert pas seulement à spéculer, elle devient un outil de survie économique. Et c’est bien là qu’on mesure son apport dans la construction d’une société où le cash disparaît.

Une hybridation plutôt qu’une rupture

Penser que les cryptos remplaceront complètement l’argent liquide et les systèmes bancaires serait naïf. En réalité, on se dirige vers un monde hybride. Les monnaies numériques de banques centrales (CBDC) se développent déjà : l’e-yuan en Chine, le projet d’euro numérique en Europe… Ces solutions combinent la technologie de la blockchain avec la stabilité institutionnelle. Leur déploiement pourrait transformer des gestes quotidiens comme recevoir son salaire, ses remboursements de santé ou même ses allocations directement sur un portefeuille numérique contrôlé par la banque centrale. Plus besoin de délais bancaires interminables ni de frais cachés qui nous font perdre la tête. Pour les États, c’est aussi un outil de traçabilité inédit qui permet de lutter contre la fraude, mais qui interroge forcément sur la vie privée et l’équilibre entre contrôle et liberté individuelle.

Les cryptos privées, elles, continuent d’évoluer en parallèle, parfois en opposition mais plutôt souvent en complément. Certaines servent de réserve de valeur, d’autres de moyen de paiement ponctuel. Dans tous les cas, elles poussent les systèmes classiques à se moderniser.

La question de la confiance

Lorsque l’on parle de moyen de paiement en ce moment, tout semble tourner autour du mot confiance. Que ce soit pour glisser un billet dans la main d’un vendeur, pour utiliser sa carte bleue dans une grande surface ou pour scanner un QR code en crypto, il faut une chose : croire que la transaction est valide et reconnue. La confiance dans les cryptos se construit, elle, lentement. Elle passe par des régulations plus claires, par des outils plus simples et par des expériences d’usage concrètes. Elle bifurque aussi par une appropriation culturelle, car si des plateformes permettent d’acheter un billet d’avion ou un abonnement de divertissement avec des cryptos, cela devient tout de suite moins exotique. Chez les moins de 30 ans, cette confiance se construit autrement. Ils ont grandi avec l’idée que tout passe par un écran. Pour eux, payer en crypto n’est pas plus étrange que d’envoyer un virement via PayPal ou de diviser une addition sur une appli. Là où leurs parents hésitent, eux expérimentent sans crainte et ce mouvement générationnel accélère la banalisation de ces nouveaux usages.

Des exemples du quotidien

On peut illustrer cela par des exemples simples. À Berlin, certains cafés branchés acceptent les paiements en BTC depuis déjà plusieurs années. L’option qui était vue comme une curiosité est devenue tout à fait normale. Au Salvador, l’État a carrément fait du Bitcoin une monnaie légale depuis 2021. La mise en œuvre est compliquée, mais elle a ouvert un précédent mondial. Dans une autre dimension, des entreprises internationales testent déjà le paiement en stablecoins pour leurs fournisseurs. Cela permet d’accélérer les transactions internationales, d’éviter les frais bancaires et de contourner certaines lourdeurs administratives. Ces situations concrètes montrent que la cryptomonnaie s’intègre peu à peu dans les usages réels même si elle reste encore minoritaire parmi les moyens de paiement.

Les freins qu’il reste à lever

La route n’est pas complètement dégagée pour les cryptomonnaies car la volatilité de certaines d’entre elles rend leur usage difficile pour des paiements quotidiens. Personne n’a envie de payer son déjeuner en Bitcoin et de réaliser le soir même qu’il a coûté deux fois plus cher que prévu. La sécurité reste aussi un sujet sensible, notamment car les piratages de plateformes continuent de ternir la réputation du secteur. Il y a aussi la dimension écologique qui refroidit puisque certaines blockchains consomment une énergie colossale, même si de nouvelles générations (comme Ethereum depuis sa mise à jour majeure) cherchent à réduire drastiquement cet impact. Et enfin, il y a la barrière culturelle. Beaucoup associent encore la crypto à une bulle spéculative ou à des activités illégales. Changer cette perception prendra certainement encore du temps.

Une révolution silencieuse

Malgré tout et parfois plutôt silencieusement, la crypto avance. Elle ne le fait pas à coups de grandes annonces, mais en se glissant dans nos habitudes numériques. Des applications de paiement intègrent déjà des options pour stocker ou convertir des cryptos ; des jeux vidéo en ligne utilisent des tokens comme monnaie d’échange interne ; des artistes vendent leurs œuvres numériques via la blockchain. Petit à petit, sans fracas, la cryptomonnaie contribue à banaliser l’idée que l’argent n’a pas besoin d’être physique pour exister.

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