Dassault Aviation : Le Rafale décolle, les Falcon peinent
Alors que le Rafale, l'avion de combat de Dassault Aviation, voit ses ventes décoller, le constructeur aéronautique français rencontre plus de difficultés sur le segment des jets d'affaires avec ses Falcon. Retour sur une année 2024 contrastée pour le fleuron tricolore.
Le Rafale prend son envol
Dassault Aviation a livré 21 Rafale en 2024, contre seulement 13 l'année précédente. Un bond spectaculaire permis par les nombreuses commandes enregistrées ces dernières années, notamment à l'export :
- 80 Rafale pour les Émirats Arabes Unis
- 31 Rafale supplémentaires pour l'Égypte
- 12 Rafale pour la Grèce
- 42 Rafale pour l'Indonésie
L'avionneur vise désormais un rythme de production de 3 Rafale par mois courant 2025, contre 2 actuellement. Un défi industriel de taille au vu des tensions sur la chaîne de fournisseurs.
L'outil industriel de Dassault Aviation était calé sur la cadence d'un Rafale par mois jusqu'en 2014. La première vague de contrats exports entre 2015 et 2017 avait poussé à tirer vers le haut les capacités de production.
Les Falcon peinent à décoller
En parallèle, les jets d'affaires Falcon rencontrent plus de difficultés. Seuls 32 exemplaires ont été livrés en 2024, en deçà de l'objectif de 35 appareils. Un chiffre bien loin des 95 Falcon livrés en 2010.
Si le marché de l'aviation d'affaires reprend des couleurs, Dassault Aviation fait face comme ses concurrents à des retards de livraison de pièces critiques. Sa chaîne de fournisseurs, mise à rude épreuve depuis la crise du Covid, peine à suivre la cadence.
Perspectives 2025
Malgré ces difficultés, Dassault Aviation peut compter sur une visibilité à long terme grâce à son carnet de commandes record :
- 220 Rafale
- 79 Falcon
Pour 2025, l'avionneur devrait livrer entre 25 et 30 Rafale, tout en s'efforçant d'améliorer les cadences sur les Falcon. Le défi sera de trouver le juste équilibre industriel entre les commandes militaires et civiles.
Au-delà des enjeux capacitaires, Dassault Aviation devra aussi réussir le développement du futur standard F5 du Rafale et préparer l'avion de combat du futur au sein du programme SCAF. Deux projets cruciaux pour rester dans la course face à une concurrence internationale exacerbée.
