De Stagiaire à PDG : L’Ascension de Guillaume Meyzenq chez Salomon
Avez-vous déjà imaginé qu’un simple stage pourrait vous mener au sommet d’une entreprise mondiale ? C’est l’histoire fascinante de Guillaume Meyzenq, un homme qui, il y a 28 ans, a franchi les portes de Salomon comme stagiaire et qui, en janvier 2025, en est devenu le PDG. Cette ascension exceptionnelle, dans une marque devenue symbole d’innovation et de performance dans les sports Outdoor, mérite qu’on s’y attarde. Car derrière ce parcours, il y a une leçon : le futur se construit pas à pas, avec passion et persévérance.
Un Parcours Hors Norme chez Salomon
Guillaume Meyzenq n’est pas un PDG parachuté d’une autre entreprise. Non, il est un pur produit de Salomon, une figure qui incarne l’ADN de cette marque née dans les Alpes françaises. À 52 ans, il a gravi chaque échelon avec une détermination rare, transformant chaque opportunité en tremplin vers de nouvelles responsabilités.
Un Début Modeste mais Prometteur
Tout commence il y a près de trois décennies, lorsque ce natif de Grenoble, passionné de ski, rejoint Salomon en tant que stagiaire. Diplômé en affaires internationales de l’Université Grenoble-Alpes et en gestion d’entreprise de l’ESC Chambéry, il pose alors les bases d’une carrière qu’il n’imaginait peut-être pas aussi brillante. Ses premières missions ? Des tâches commerciales modestes, mais qui lui permettent de découvrir l’univers complexe de cette entreprise spécialisée dans les équipements sportifs.
Ce qui frappe dans cette entrée en matière, c’est l’humilité des débuts. Pas de connexion prestigieuse ni de piston : juste un jeune homme animé par une passion pour l’Outdoor et une envie d’apprendre. Et chez Salomon, il trouve un terrain fertile pour grandir.
Une Évolution à la Force du Poignet
Quelques années plus tard, en 2002, Guillaume Meyzenq prend la tête des exportations pour la zone Europe, Afrique et Moyen-Orient. Un rôle stratégique qui lui donne une vision globale du marché. Puis, en 2005, il dirige l’unité Salomon Nordic Equipment, dédiée aux sports d’hiver, un secteur clé pour la marque à l’époque. Ces expériences forgent son expertise et son sens du leadership.
Mais c’est en 2011 que sa carrière prend un tournant décisif. Nommé vice-président de la division footwear, il entre au comité exécutif et commence à laisser une empreinte durable. Sous sa direction, les ventes de chaussures doublent en cinq ans, propulsant Salomon dans une nouvelle ère. Ce succès ne doit rien au hasard : il repose sur une capacité rare à conjuguer innovation produit et compréhension des attentes des consommateurs.
Depuis ce tout premier jour, je suis animé par la même passion pour l’innovation et l’excellence qui définissent Salomon.
– Guillaume Meyzenq, via LinkedIn
De l’Ombre à la Lumière : La Conquête du Sommet
En janvier 2025, Guillaume Meyzenq accède au poste de PDG, succédant à Franco Fogliato, parti pour des raisons personnelles en avril 2024. Cette nomination marque un contraste avec les précédents dirigeants, souvent recrutés à l’externe. Pour Amer Sports, le groupe finlandais propriétaire de Salomon, choisir un homme du sérail est un signal fort : celui d’une confiance dans la culture interne et dans une vision portée de l’intérieur.
Avec plus de 800 employés et un chiffre d’affaires dépassant le milliard d’euros, Salomon est aujourd’hui bien plus qu’une marque de sports d’hiver. Sous l’impulsion de Meyzenq, elle s’est diversifiée dans les équipements Outdoor et même la mode sportive. Une évolution qu’il entend accélérer dans les années à venir.
Salomon : Une Marque en Mutation
Si Salomon est née dans l’univers du ski, son ADN s’est enrichi au fil des décennies. Aujourd’hui, elle se positionne comme un acteur incontournable des sports de plein air, rivalisant avec des géants comme The North Face ou Patagonia. Mais comment cette transformation a-t-elle été possible ? La réponse tient en bonne partie dans les choix stratégiques impulsés par des figures comme Guillaume Meyzenq.
Footwear : Le Moteur de la Croissance
Quand Meyzenq prend les rênes de la division chaussures en 2011, il hérite d’un segment prometteur mais sous-exploité. Il décide alors de miser sur l’innovation. Des modèles comme les *Speedcross* ou les *XA Pro* deviennent des références, alliant performance technique et style. Résultat : en 2023, cette catégorie représente 65 % de la croissance de Salomon, avec une hausse de 22 % du chiffre d’affaires global.
Ce succès n’est pas seulement une affaire de design. Il reflète une compréhension fine des tendances : les consommateurs veulent des produits qui brillent autant sur les sentiers qu’en ville. Une dualité que Meyzenq a su exploiter avec brio.
Une Ambition Globale
Devenu PDG, Guillaume Meyzenq voit plus grand. Son objectif ? Faire de Salomon une marque lifestyle mondiale, avec une présence renforcée en Amérique du Nord et en Grande Chine. Pour y parvenir, il s’appuie sur des ouvertures de boutiques emblématiques, comme celle de New York ou le flagship de Shanghai. Ces initiatives traduisent une volonté de conquérir de nouveaux marchés tout en restant fidèle aux racines alpines de la marque.
Mais cette ambition ne s’arrête pas là. Meyzenq veut aussi positionner Salomon parmi les leaders du milliard de dollars, un club fermé où règnent Nike ou Adidas. Un défi colossal, mais à la hauteur de son parcours.
Leadership et Vision : Les Clés du Succès
Qu’est-ce qui fait de Guillaume Meyzenq un leader hors pair ? D’abord, sa connaissance intime de Salomon. Ayant occupé des postes variés – des ventes à la gestion produit –, il maîtrise chaque rouage de l’entreprise. Ensuite, sa capacité à inspirer. James Zheng, PDG d’Amer Sports, le décrit comme un dirigeant qui “incarne les valeurs fondamentales de Salomon” tout en apportant une rigueur unique.
Guillaume est le choix idéal pour porter Salomon vers de nouveaux sommets grâce à son bilan exceptionnel en innovation stratégique.
– James Zheng, PDG d’Amer Sports
Enfin, sa passion pour l’Outdoor. Né dans les Alpes, skieur invétéré, Meyzenq vit les valeurs qu’il promeut. Cette authenticité résonne auprès des équipes et des consommateurs, renforçant la crédibilité de la marque.
Les Défis à Relever
Prendre la tête de Salomon en 2025 n’est pas une sinécure. La concurrence est féroce, et les attentes sont immenses. Parmi les priorités de Meyzenq, on note :
- Maintenir l’élan d’innovation dans les produits phares comme les chaussures et les vêtements.
- Conquérir des marchés clés sans diluer l’identité alpine de Salomon.
- Répondre aux enjeux écologiques, un critère de plus en plus décisif pour les consommateurs.
À cela s’ajoute la gestion d’une entreprise au sein d’un groupe mondial, Amer Sports, qui doit jongler avec des capitaux chinois et des ambitions internationales. Un équilibre délicat, mais que Meyzenq semble prêt à relever.
Un Modèle Inspirant pour les Start-ups
L’histoire de Guillaume Meyzenq dépasse le cadre de Salomon. Elle parle à tous ceux qui rêvent de transformer une passion en carrière, surtout dans l’univers des start-ups. Car si Salomon est aujourd’hui une marque établie, elle conserve une agilité et une audace dignes d’une jeune pousse. Meyzenq incarne cette idée que la persévérance, alliée à une vision claire, peut mener au sommet.
Pour les entrepreneurs, son parcours offre des leçons précieuses : croire en soi, saisir chaque opportunité, et ne jamais perdre de vue ses racines. Une recette simple en apparence, mais redoutablement efficace.
Et Après ? L’Avenir selon Meyzenq
Alors que 2025 débute, tous les regards sont tournés vers Guillaume Meyzenq. Sa feuille de route est ambitieuse : faire de Salomon “la marque la plus désirable au monde”, selon ses propres mots. Cela passe par une fusion entre performance et style, entre héritage montagnard et modernité urbaine. Une promesse qui pourrait redéfinir les contours de l’industrie Outdoor.
Mais au-delà des chiffres et des stratégies, c’est une histoire humaine qui se dessine. Celle d’un homme qui, parti de rien, a conquis les cimes d’une entreprise emblématique.Et si c’était là le vrai visage de l’innovation : un mélange de rêve, de travail, et d’un soupçon d’audace ?
