Décarboner l’industrie : le défi relevé par les PME et ETI

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juin 1, 2024

Décarboner l’industrie : le défi relevé par les PME et ETI

Alors que l'urgence climatique s'intensifie, la décarbonation de l'industrie apparaît comme un enjeu crucial. Deux études récentes mettent en lumière les progrès réalisés par les PME et ETI françaises en matière de transition écologique, mais aussi le lourd fardeau que représente la facture carbone pour les entreprises du CAC 40.

Les PME et ETI en pole position sur la décarbonation

Une enquête menée par le cabinet BCG et le fonds Argos Wityu dans six pays européens révèle une accélération des efforts de décarbonation chez les petites et moyennes entreprises. En 2024, 17% des PME et ETI ont réalisé un bilan carbone et mis en place un plan de décarbonation, contre seulement 11% l'année précédente.

La part des entreprises ayant fortement investi dans la baisse de leurs émissions, même sans plan formalisé, a également progressé de 5 points.

– BCG et Argos Wityu

Au-delà de l'impact environnemental, la décarbonation devient un atout pour attirer et fidéliser les talents, de plus en plus sensibles à l'engagement écologique de leur employeur.

Des investissements verts qui portent leurs fruits

Pour réduire leur empreinte carbone, les PME et ETI misent sur des solutions concrètes telles que :

  • L'optimisation des processus de production
  • Le recours aux énergies renouvelables
  • L'éco-conception des produits
  • La sensibilisation des collaborateurs aux éco-gestes

Ces initiatives vertueuses démontrent la capacité des entreprises de taille intermédiaire à s'adapter rapidement aux enjeux environnementaux, tout en préservant leur compétitivité.

Le CAC 40 face au défi de la facture carbone

Si les PME et ETI semblent sur la bonne voie, la situation apparaît plus complexe pour les grandes entreprises du CAC 40. Selon une étude du cabinet Axylia, près de la moitié d'entre elles ne seraient pas en mesure de payer leur facture carbone, estimée à 142 euros la tonne de CO2.

TotalEnergies devrait ainsi s'acquitter de 55 milliards d'euros, Airbus de 58 milliards et Stellantis de 65 milliards.

– Axylia

Face à l'ampleur de ces montants, les géants de l'industrie française vont devoir redoubler d'efforts pour réduire leurs émissions et transformer en profondeur leurs modèles. Un défi colossal, mais incontournable pour assurer leur pérennité dans un monde bas carbone.

Vers une industrie française décarbonée

La décarbonation de l'industrie française est en marche, portée par le volontarisme des PME et ETI. Mais pour atteindre la neutralité carbone, l'engagement de tous les acteurs, des plus petits aux plus grands, sera nécessaire. Cela passera par des investissements massifs, des innovations de rupture et une transformation en profondeur des modes de production et de consommation.

La transition écologique représente certes un coût à court terme, mais surtout une formidable opportunité de réinventer notre industrie pour la rendre plus résiliente, plus compétitive et plus durable. Un défi à la hauteur des enjeux climatiques, que les entreprises françaises ont tout intérêt à relever dès maintenant.

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