Découverte en Algue de la Plus Grande Protéine de la Nature
Imaginez une protéine tellement gigantesque qu'elle dépasserait de loin toutes celles connues jusqu'à présent dans la nature. C'est exactement ce qu'une équipe de scientifiques vient de découvrir dans les cellules d'une algue commune. Baptisée PKZILLA-1, cette protéine monstrueuse repousse les limites de ce que l'on pensait possible en biologie.
Un véritable colosse des protéines
La plupart des protéines naturelles ne mesurent que quelques nanomètres de long et ont une masse d'environ 50 kilodaltons en moyenne chez les organismes complexes. Mais PKZILLA-1 joue dans une toute autre catégorie :
- Elle peut atteindre jusqu'à 1 250 nanomètres de long
- Sa masse avoisine les 4 730 kilodaltons
Elle détrône ainsi largement la précédente détentrice du record, la titine, une protéine musculaire humaine mesurant jusqu'à 1 000 nm pour 3 990 kDa.
C'est l'Everest des protéines. Cela repousse notre perception des limites de la biologie.
– Bradley Moore, auteur principal de l'étude
Repérée chez une algue dorée toxique
Cette protéine XXL a été découverte chez Prymnesium parvum, une algue répandue aussi connue sous le nom d'algue dorée. PKZILLA-1, ainsi qu'une autre protéine géante mais un peu plus petite nommée PKZILLA-2, aident l'algue à produire une toxine appelée prymnesine.
Cette toxine est responsable de mortalités massives de poissons lorsque l'algue dorée prolifère dans un cours d'eau. Un mécanisme complexe dans lequel les protéines PKZILLA jouent un rôle clé.
Des enzymes géantes aux capacités étonnantes
Les protéines PKZILLA sont en réalité des enzymes. Elles produisent la toxine via une longue série de réactions chimiques. Entre les deux formes de PKZILLA, pas moins de 239 réactions se succèdent pour aboutir à la prymnesine.
Décrypter ce processus pourrait permettre de développer des tests plus précis pour détecter la présence de l'algue dorée dans l'eau. Mais ces découvertes ouvrent aussi de nouvelles perspectives pour créer nous-mêmes des molécules complexes.
Comprendre comment la nature a développé son génie chimique nous donne la capacité d'appliquer ces connaissances pour créer des produits utiles, que ce soit un nouveau médicament anticancéreux ou un nouveau tissu.
– Bradley Moore
Cette avancée majeure repousse les frontières de la biologie moléculaire. Elle ouvre de nouvelles voies pour l'innovation, en s'inspirant des prouesses de la nature. Nul doute que l'étude des protéines géantes comme PKZILLA nous réserve encore bien des surprises et des applications prometteuses pour l'avenir.