Deeptech : La Clé de l’Autonomie Européenne Face aux USA ?

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mars 13, 2025

Deeptech : La Clé de l’Autonomie Européenne Face aux USA ?

Et si l’Europe tenait enfin entre ses mains les clés de son indépendance technologique ? Alors que les tensions géopolitiques s’intensifient et que les États-Unis, sous l’impulsion d’un Donald Trump prêt à imposer des tarifs salés, semblent vouloir dominer le jeu, une lueur d’espoir émerge. Le deeptech, ce secteur qui mêle innovations de pointe et recherches fondamentales, pourrait bien devenir le levier stratégique permettant au vieux continent de s’émanciper. Avec 15 milliards d’euros injectés en 2024 dans ce domaine, selon un rapport récent, la question n’est plus de savoir si c’est possible, mais comment y parvenir.

Le Deeptech, un Atout Stratégique pour l’Europe

Imaginez un continent capable de rivaliser avec les géants américains non pas par la force brute, mais par l’intelligence et l’innovation. Le deeptech, qui englobe des domaines comme l’intelligence artificielle, la robotique ou encore la photonique, n’est pas une simple mode passagère. C’est une révolution silencieuse qui attire déjà les regards des investisseurs. En 2024, près d’un tiers des capitaux de risque européens ont été dirigés vers ces technologies, un signal fort que l’Europe ne veut plus rester à la traîne.

Un Écosystème en Pleine Ébullition

Le rapport de 184 pages, co-rédigé par des acteurs majeurs comme Lakestar et Hello Tomorrow, dresse un tableau prometteur. Avec 16,3 milliards de dollars levés en une seule année, le deeptech européen s’impose comme un pilier économique. Mais ce n’est pas tout : les fusions et acquisitions dans ce secteur ont atteint 12,2 milliards de dollars en 2023. Des chiffres qui donnent le vertige et montrent que les entreprises misent gros sur ces technologies de rupture.

Pourtant, un paradoxe subsiste. Si l’Europe excelle dans la recherche et attire les capitaux, elle reste dépendante des États-Unis pour les sorties financières, comme les introductions en bourse ou les rachats. Environ 50 % des fonds de croissance proviennent encore de l’étranger. Une faiblesse que Lukas Leitner, investisseur chez Lakestar, résume ainsi :

« L’écosystème deeptech américain bénéficie d’un effet d’entraînement, alors qu’en Europe, il est encore immature. »

– Lukas Leitner, Lakestar

Cet « effet d’entraînement » dont parle Leitner, c’est cette capacité des États-Unis à transformer une idée en géant mondial grâce à un réseau bien huilé de talents, de fonds et de marchés. En Europe, les fondateurs deeptech peinent encore à reproduire ce modèle.

Les Forces de l’Europe : Talents et Recherche

Mais tout n’est pas perdu, loin de là. L’Europe dispose d’atouts uniques qui pourraient renverser la vapeur. Ses institutions de recherche, reconnues mondialement, produisent des ingénieurs et des scientifiques de haut vol. Ajoutez à cela une opinion publique favorable à ces avancées, et vous obtenez un terreau fertile pour l’innovation. Leitner insiste sur un domaine où le continent brille particulièrement : la photonique.

La photonique, qui utilise la lumière pour transmettre et traiter des données, offre des avantages colossaux en termes de vitesse et d’efficacité énergétique. « Nous avons des systèmes laser de pointe et une recherche fondamentale solide », explique-t-il. Un domaine où l’Europe pourrait damer le pion aux États-Unis, souvent focalisés sur la puissance brute du calcul.

Arnaud de la Tour, PDG de Hello Tomorrow, renchérit en soulignant une opportunité inattendue : le retour des talents. Avec les coupes budgétaires dans la science aux États-Unis sous Trump, notamment une réduction de moitié du budget de la National Science Foundation, de nombreux chercheurs pourraient poser leurs valises en Europe.

« Beaucoup de grands scientifiques n’ont plus de travail là-bas. L’Europe pourrait en profiter. »

– Arnaud de la Tour, Hello Tomorrow

Les Défis à Relever

Si les perspectives sont alléchantes, les obstacles ne manquent pas. L’Europe manque encore de puissance de calcul, un domaine où les États-Unis règnent en maître. Mais là encore, des solutions émergent. L’apparition de modèles open-source comme *DeepSeek* prouve que l’innovation ne dépend pas toujours de supercalculateurs hors de prix. Une chance pour l’Europe, riche en talents capables de développer des algorithmes ingénieux.

Autre frein : la culture du risque. Contrairement aux États-Unis, où l’échec est vu comme une étape vers le succès, l’Europe reste prudente. Leitner appelle à un changement de mentalité : « Il faut des politiques qui encouragent la prise de risque. » Sans cela, les startups deeptech pourraient stagner, incapables de rivaliser avec leurs homologues américaines.

Une Opportunité Géopolitique

Le deeptech ne se limite pas à une question économique. C’est aussi un enjeu de souveraineté. Face à un Trump prêt à imposer des barrières tarifaires, l’Europe doit sécuriser ses propres technologies pour ne pas dépendre des importations ou des décisions de Washington. Le secteur de la défense, par exemple, pourrait bénéficier des avancées en robotique ou en IA, renforçant l’autonomie stratégique du continent.

Pour résumer les atouts et défis du deeptech européen, voici un aperçu clair :

  • Atouts : Recherche de pointe, talents qualifiés, investissements croissants.
  • Défis : Dépendance aux sorties US, manque de culture du risque.
  • Opportunités : Photonique, retour des talents, modèles open-source.

Vers un Avenir Résilient

Alors, le deeptech peut-il vraiment transformer l’Europe en une puissance autonome ? La réponse dépendra des choix faits aujourd’hui. En misant sur ses forces – recherche, photonique, talents – et en ajustant ses politiques, le continent a une carte à jouer. Les 15 milliards d’euros investis en 2024 ne sont qu’un début. L’enjeu, désormais, est de transformer ces fonds en succès concrets, capables de rivaliser avec la Silicon Valley.

Le chemin est encore long, mais une chose est sûre : le deeptech n’est plus une option, c’est une nécessité. Et si l’Europe veut s’affranchir des États-Unis, elle devra oser voir grand, très grand.

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