Départ chez BDC : Un Autre Partenaire Quitte le Navire

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novembre 28, 2025

Départ chez BDC : Un Autre Partenaire Quitte le Navire

Et si le plus grand investisseur institutionnel en startups au Canada était en train de vivre une crise silencieuse ? Mercredi 27 novembre 2025, Guillaume Mercier a annoncé sur LinkedIn qu’il quittait son poste de partenaire au Fonds Innovation Industrielle de BDC Capital. Un départ de plus dans une série qui commence à ressembler à une hémorragie.

Ce n’est pas un simple changement de carrière. C’est le énième signal que quelque chose bouge profondément chez Business Development Bank of Canada, cette institution fédérale qui gère plus de 5 milliards de dollars dédiés aux entreprises innovantes canadiennes.

BDC Capital : Une Vague de Départs Qui Interpelle

Guillaume Mercier n’est pas parti seul. Remontons le fil des derniers mois :

  • Début novembre 2025 : Dominique Bélanger, managing partner du Growth Venture Fund, quitte l’institution
  • Octobre 2025 : Cheri Corbett et Vivian Kan, partenaires du Climate Tech Fund, partent à leur tour
  • Juin 2025 : Michelle Scarborough, figure emblématique des fonds dédiés aux femmes entrepreneures pendant 8 ans, cède sa place
  • Juillet 2024 : Jérôme Nycz, patron de tout BDC Capital, prend une retraite soudaine

Et ce n’est que la partie visible. Des sources internes parlent aussi de coupes dans le Deep Tech Venture Fund plus tôt dans l’année et de la fermeture du programme de financement basé sur la propriété intellectuelle.

Qui est Guillaume Mercier, vraiment ?

Avant de rejoindre BDC en 2020, Guillaume Mercier avait déjà un parcours atypique. On le retrouve successivement chez Real Ventures (où il était Principal), chez Ssense comme EVP Marketing, puis même à la tête d’entités du Cirque du Soleil. Un profil hybride, à la fois tech, créatif et stratégique.

« Je suis fier de ce qui a été accompli au service des vrais bâtisseurs de notre économie : les entrepreneurs »

– Guillaume Mercier, LinkedIn, 27 novembre 2025

Ses mots sont polis, positifs. Mais entre les lignes, on sent une forme de lassitude. Parler de « nouvelle énergie » à 5 ans d’ancienneté, cela interpelle.

Un Fonds Innovation Industrielle pourtant renforcé… en surface

Ironie du timing : en août 2025, BDC annonçait fièrement la création d’un second fonds Innovation Industrielle de 200 millions de dollars. Objectif affiché : soutenir les startups qui modernisent les industries traditionnelles, avec un accent renforcé sur les minéraux critiques.

Le gouvernement Trudeau met le paquet sur la souveraineté économique et les chaînes d’approvisionnement. Un Major Projects Office a même été créé pour accélérer les projets stratégiques. Tout semble aligné… sauf que les gens qui devaient piloter ces ambitions s’en vont les uns après les autres.

Que se passe-t-il vraiment chez BDC ? Trois hypothèses sérieuses

Dans les couloirs de Montréal, Toronto et Vancouver, les langues se délient. Voici les scénarios qui reviennent le plus souvent :

  • Une réorganisation brutale imposée par Ottawa – Des contraintes budgétaires et des priorités politiques (minéraux critiques, défense, souveraineté) auraient forcé une recentralisation et des changements de gouvernance difficiles à avaler pour certains partners historiques.
  • Des conditions internes qui se dégradent – Plusieurs sources parlent d’une bureaucratie grandissante, de processus de décision plus lents et d’une perte d’agilité face aux fonds privés américains ou ontariens.
  • Le grand appel du privé – Avec la frénésie actuelle autour de l’IA et du deep tech, les partners expérimentés reçoivent des offres qu’un salaire public, même généreux, ne peut concurrencer.

Probablement un mélange des trois.

Les conséquences pour les startups canadiennes

BDC, ce n’est pas qu’un investisseur parmi d’autres. C’est souvent le premier chèque institutionnel que reçoivent les entreprises en croissance, surtout hors Toronto. C’est aussi le partenaire qui accepte des risques que les fonds privés refusent.

Quand les décideurs partent en cascade, c’est toute la chaîne qui tremble :

  • Ralentissement des nouveaux investissements (les dossiers attendent souvent la signature d’un partner)
  • Perte de mémoire institutionnelle sur des secteurs stratégiques
  • Signal négatif envoyé aux co-investisseurs étrangers

Et pourtant, paradoxalement, BDC annonce un nouveau Fonds Sciences de la Vie pour 2026. Comme si l’institution voulait montrer que tout va bien.

Montréal, grande perdante ?

Guillaume Mercier était basé à Montréal. Michelle Scarborough aussi (avant son départ). Jérôme Nycz également. La majorité des cadres qui s’en vont ont un lien fort avec le Québec.

Dans la métropole francophone, on commence à parler d’un « exode des talents » du public vers le privé ou vers Toronto. Les fonds comme Inovia, Real ou Teralys semblent récupérer une partie de ces profils expérimentés.

Et maintenant ?

BDC a nommé Geneviève Bouthillier pour remplacer Jérôme Nycz. Mona Minhas a pris la suite de Michelle Scarborough. Des promotions internes, des profils solides. Mais il faudra plus que des communiqués lisses pour rassurer l’écosystème.

Les entrepreneurs canadiens ont besoin de stabilité. Surtout dans un contexte où le financement reste difficile, où les taux d’intérêt pèsent encore et où les concurrents américains raflent les meilleures rondes.

Le départ de Guillaume Mercier n’est pas une catastrophe en soi. Mais il est un symptôme. Et les symptômes, quand ils se multiplient, finissent par révéler la maladie.

À suivre, donc. De très près.

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