Elon Musk Autorise le SMS au Volant avec FSD

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Elon Musk Autorise le SMS au Volant avec FSD   Innovationsfr
décembre 7, 2025

Elon Musk Autorise le SMS au Volant avec FSD

Imaginez-vous au volant de votre Tesla, en train d’envoyer tranquillement un SMS à un ami pendant que la voiture roule toute seule sur l’autoroute. Plus besoin de regarder la route, plus d’alerte stridente qui vous somme de lâcher votre téléphone. Cette scène, digne d’un film de science-fiction il y a encore cinq ans, vient de devenir réalité… selon Elon Musk lui-même.

Quand Elon Musk rend légal ce qui est pourtant interdit

Le 4 décembre 2025, Elon Musk a répondu à un propriétaire Tesla sur X qui s’étonnait de ne plus recevoir d’avertissement en utilisant son téléphone mains libres pendant que Full Self-Driving (Supervised) était activé. La réponse du patron ? Lapidaire et explosive : « Cela est désormais autorisé selon le contexte du trafic environnant ».

« Cela est désormais autorisé selon le contexte du trafic environnant. »

– Elon Musk, CEO de Tesla, 4 décembre 2025

Problème : envoyer des SMS au volant reste strictement interdit dans 48 des 50 États américains. Une quarantaine d’États prohibent même toute utilisation manuelle du téléphone. En clair, la nouvelle fonctionnalité de Tesla rend possible – et même confortable – un comportement considéré comme l’une des premières causes d’accidents mortels aux États-Unis.

Comment Tesla a-t-elle franchi cette ligne rouge

Depuis ses débuts, Full Self-Driving repose sur un système de surveillance du conducteur : caméra intérieure et capteurs dans le volant détectent si vous regardez la route. Jusqu’ici, dès que vous preniez votre téléphone, une alarme retentissait et, en cas d’insistance, le véhicule ralentissait jusqu’à l’arrêt.

Avec la version 12.6 (et plus encore la 13), Tesla a assoupli drastiquement ces règles. Désormais, si le système juge que la situation est « sûre » – autoroute dégagée, vitesse stable, aucun obstacle proche – l’alerte ne se déclenche plus. Le conducteur peut consulter ses messages, répondre à un mail, voire regarder une vidéo YouTube sans que la voiture ne réagisse.

Techniquement impressionnant. Légalement suicidaire.

Un contexte légal explosif

La NHTSA (l’agence fédérale de sécurité routière) enquête déjà sur plus de 50 cas où FSD aurait grillé un feu rouge ou changé de voie de manière dangereuse. Une autre enquête porte sur les performances en conditions de faible visibilité (brouillard, pluie torrentielle).

Au même moment, Tesla est en plein procès avec le Département des véhicules motorisés de Californie (DMV). L’État accuse l’entreprise d’avoir trompé les clients pendant des années en laissant entendre que ses voitures étaient déjà autonomes de niveau 4 ou 5 alors qu’elles restent bloquées au niveau 2 (assistance avancée, conducteur toujours responsable).

La décision du juge californien est attendue avant la fin 2025. Elle pourrait aboutir à une suspension temporaire des ventes Tesla dans le premier marché américain. Ajouter une fonctionnalité qui encourage explicitement le texting au volant ressemble à un défi lancé aux régulateurs.

Pourquoi Elon Musk prend-il ce risque colossal ?

Plusieurs hypothèses circulent dans la Silicon Valley.

  • Stratégie de différenciation : face à Waymo et Cruise qui imposent des véhicules 100 % sans volant ni pédales, Tesla veut prouver que son approche « vision only » peut surpasser les lidars et cartes HD.
  • Pression des actionnaires : la valorisation de Tesla repose toujours sur la promesse d’un robotaxi imminent. Chaque fonctionnalité qui rapproche de cet objectif fait grimper le cours.
  • Philosophie libertarienne : Elon Musk a toujours défendu l’idée que les individus sont les mieux placés pour évaluer le risque, pas l’État.

Cette dernière piste semble la plus crédible quand on relit ses anciens tweets : « Les gens sureté excessive tue plus qu’elle ne protège (2018) ou La NHTSA devrait s’occuper des vrais problèmes au lieu de harceler Tesla (2023).

Les précédents ne jouent pas en faveur de Tesla

Depuis 2016, plus d’une quinzaine d’accidents mortels ont impliqué Autopilot ou FSD. Dans plusieurs cas, les enquêteurs ont démontré que le conducteur regardait un film ou jouait à un jeu vidéo au moment du choc.

En 2024, un conducteur Tesla a été condamné à de la prison ferme en Californie pour avoir causé la mort de deux personnes alors qu’il regardait un film Disney+ sur l’écran central pendant que FSD était activé. L’avocat de la défense avait tenté (en vain) l’argument : « La voiture m’a dit que c’était sûr ».

Que disent les experts en sécurité ?

Missy Cummings, ancienne conseillère de la NHTSA et aujourd’hui professeur à George Mason University, n’y va pas par quatre chemins :

« Autoriser le texting au volant, même de manière conditionnelle, est une folie pure. Le système peut juger que l’autoroute est dégagée et ignorer un camion qui déboîte sans clignotant à la dernière seconde. »

– Missy Cummings, experte en sécurité autonome

Philip Koopman, spécialiste de la sécurité des véhicules autonomes à Carnegie Mellon, ajoute que le vrai danger n’est pas l’autoroute monotone, mais les situations transitoires : entrée/sortie d’autoroute, travaux, véhicule arrêté sur la bande d’arrêt.

Vers un robotaxi malgré tout ?

Paradoxalement, cette controverse arrive au moment où Tesla prépare le lancement de son service de robotaxi en Californie et au Texas pour 2026. Pour obtenir l’autorisation d’exploiter des véhicules sans conducteur de sécurité, Tesla devra prouver que son système est au minimum 10 fois plus sûr qu’un humain.

Autoriser les conducteurs à texter aujourd’hui risque de fournir aux régulateurs des montagnes de données montrant l’inverse : que les humains, même surveillés par une IA, restent incapables de reprendre la main à temps.

Conclusion : l’audace ou l’arrogance ?

En retirant les alertes anti-texting, Tesla franchit un cap symbolique : l’entreprise ne se contente plus de vendre une assistance à la conduite, elle vend une expérience de quasi-autonomie. Reste à savoir si les tribunaux, les régulateurs et surtout l’opinion publique accepteront de fermer les yeux.

Une chose est sûre : tant que la loi considère le conducteur comme responsable à 100 %, encourager la distraction au volant restera un pari extrêmement risqué. Même pour le homme le plus riche du monde.

Et vous, laisseriez-vous votre téléphone allumé si votre Tesla vous disait « vas-y, c’est bon » ?

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