Fiat 500e hybride : un nouveau modèle made in Italy
L'industrie automobile italienne est sur le point de vivre un nouvel élan. Le constructeur Stellantis s'apprête en effet à annoncer le lancement de la production d'une version hybride de l'iconique Fiat 500e dans son usine historique de Mirafiori, près de Turin. Une décision stratégique qui intervient dans un contexte tendu avec le gouvernement transalpin.
Un modèle hybride pour relancer Mirafiori
Selon plusieurs sources concordantes, dont Reuters et Automotive News Europe, Carlos Tavares, le directeur général de Stellantis, devrait officialiser ce lundi 27 mai lors d'une réunion avec les syndicats l'attribution de la production de la Fiat 500e hybride au site de Mirafiori. Un choix crucial pour cette usine emblématique, berceau historique de Fiat, qui souffre ces derniers temps d'un fort ralentissement de son activité.
En cause : le recul mondial des ventes de véhicules 100% électriques, qui a contraint Stellantis à réduire drastiquement les cadences de production de la 500e. Résultat, de longues périodes de chômage technique pour les salariés du site, inquiets pour la pérennité de leurs emplois. D'où la demande pressante des syndicats d'allouer un nouveau modèle à l'usine, avec des volumes plus importants et un positionnement plus accessible.
200 000 Fiat 500 par an visées
Avec cette 500e hybride, qui combinerait un moteur thermique et une motorisation électrique pour réduire la consommation et les émissions, Mirafiori pourrait retrouver des couleurs. Stellantis table sur un démarrage de la production fin 2025 au plus tôt, avec un objectif ambitieux de 200 000 unités annuelles, dont 125 000 hybrides. De quoi remplir les carnets de commandes et assurer la montée en cadence.
La 500e est un modèle emblématique pour Fiat et pour l'Italie. En produire une version hybride à Turin, c'est un signal fort envoyé à notre pays.
Adolfo Urso, ministre italien de l'Industrie
Des relations tendues avec Rome
Cette annonce est aussi un geste politique de la part de Stellantis dans un contexte de vives tensions avec les autorités italiennes. Ces dernières ne cessent de critiquer le groupe, lui reprochant la baisse de sa production dans la Péninsule et la délocalisation de certains modèles Fiat et Alfa Romeo.
Mi-avril, le constructeur avait même été contraint de rebaptiser un nouveau SUV Alfa Romeo initialement baptisé « Milano » mais assemblé en Pologne. Tout un symbole. Autre couac récent, la saisie début mai par la douane de 134 exemplaires de la Fiat Topolino arborant des autocollants aux couleurs du drapeau italien... mais fabriquées au Maroc.
Vers un accord sur l'avenir de Stellantis en Italie
Autant de différends que les deux parties s'efforcent de surmonter. Des discussions sont en cours entre Stellantis, seul grand constructeur automobile italien, et le gouvernement pour définir une feuille de route visant à retrouver une production annuelle d'un million de véhicules dans le pays d'ici 2030, contre 750 000 l'an dernier.
Selon le ministre de l'Industrie Adolfo Urso, un accord serait imminent, incluant justement l'annonce de nouveaux modèles made in Italy, à l'image de cette 500e hybride. Tout un symbole pour l'industrie automobile transalpine, en quête d'un nouveau souffle.
