Forte croissance de l’écosystème tech canadien depuis 2005
Qui aurait cru, il y a 20 ans, que le Canada deviendrait un des leaders mondiaux de la technologie ? C'est pourtant ce que révèle un graphique exclusif partagé par Inovia Capital, qui retrace l'évolution des investissements dans les entreprises technologiques canadiennes depuis 2005. Une véritable success story à la sauce érable !
48 milliards de dollars investis en près de 20 ans
Le graphique met en lumière une sélection d'entreprises canadiennes ayant levé des tours de financement de 100 millions de dollars ou plus depuis 2005. Sur cette période, ce sont au total environ 48 milliards de dollars qui ont été investis à travers plus de 3000 deals !
Parmi les success stories les plus marquantes, impossible de passer à côté de Shopify. Avant son introduction en bourse en 2015, on pouvait compter sur les doigts d'une main le nombre d'entreprises canadiennes valorisées plus de 100 millions de dollars. Mais ça, c'était avant.
Avant 2015, il n'y avait quasiment aucune entreprise valorisée plus de 100 millions. Les 10 plus grosses sorties étaient inférieures au milliard de dollars. Quand Luxury Retreats a été vendue 400 millions, c'était la 11ème sortie record.
– Chris Arsenault, CEO d'Inovia Capital
Des scale-up de plus en plus nombreuses
Mais en moins de 10 ans, le paysage a totalement changé. Rien que dans le portefeuille d'Inovia, 12 entreprises réalisent entre 105 et 900 millions de dollars de chiffre d'affaires annuel. Une performance inimaginable il y a encore quelques années!
Cette tendance se confirme avec les derniers mega-deals réalisés par des pépites canadiennes comme Clio, qui a levé 1,24 milliard en série F, ou encore Neo Financial et sa série D de 360 millions. De quoi donner des ailes aux entrepreneurs canadiens.
Attirer les investisseurs du monde entier
Ce dynamisme n'est pas passé inaperçu auprès des investisseurs étrangers, notamment américains, qui n'hésitent plus à miser gros sur les startups canadiennes les plus prometteuses. Le dernier tour de Clio a ainsi été financé à 100% par des fonds US.
Mais les acteurs locaux ne sont pas en reste. Au Québec, des fonds comme Inovia, mais aussi les acteurs publics jouent un rôle clé pour soutenir l'émergence des futures licornes. Même si le chemin est encore long, comme le montre le récent gel d'un programme dédié aux startups early stage.
Montréal et Toronto, fers de lance de la tech canadienne
Sans surprise, ce sont les deux principales métropoles qui concentrent une grande partie des success stories. À Montréal, des entreprises comme Nuvei ou Lightspeed portent haut les couleurs de la French Tech. Toronto n'est pas en reste, avec notamment des anciens d'Uber qui multiplient les projets ambitieux.
Mais d'autres écosystèmes montent en puissance aux quatre coins du pays :
- À Vancouver, Clio, Trulioo ou encore Dapper Labs font partie des nouvelles stars de la côte ouest.
- Dans la région de Waterloo, des accélérateurs comme Velocity accompagnent la nouvelle génération de startups issues de l'Université de Waterloo.
- Calgary attire de plus en plus de startups, notamment dans les cleantech et l'IA appliquée au secteur de l'énergie.
Cap sur l'international pour nos champions nationaux
Forts de ce dynamisme, nos fleurons technologiques peuvent désormais voir plus grand et viser une expansion au-delà de nos frontières. C'est notamment le cas de Nuvei ou de Lightspeed qui multiplient les acquisitions à l'étranger pour renforcer leur présence sur les marchés clés.
Un mouvement qui devrait encore s'accélérer dans les années à venir. Comme le souligne Chris Arsenault, le Canada a aujourd'hui tous les atouts en main pour jouer dans la cour des grands :
Le Canada pèse plus lourd que son poids. On ne s'en rend pas toujours compte, mais on a vraiment changé de dimension.
– Chris Arsenault, CEO d'Inovia Capital
Alors certes, tout n'est pas rose et il reste encore de nombreux défis à relever, notamment pour soutenir les startups en phase d'amorçage et combler certaines lacunes en termes de financement. Mais vu le chemin parcouru en à peine 20 ans, on peut être confiant sur la capacité de nos entrepreneurs à tenir leur rang sur la scène tech mondiale. Et ça, ça fait chaud au cœur !