Fusion Nissan-Honda : Échec des Négociations, Futur Incertain
Le mariage entre les géants automobiles nippons Nissan et Honda, annoncé en grande pompe fin 2024, pourrait finalement ne jamais voir le jour. Selon le quotidien Asahi Shimbun, les deux groupes seraient sur le point de jeter l'éponge, faute d'avoir pu s'entendre sur les termes de leur union. Une décision lourde de conséquences pour l'avenir de Nissan en particulier, en proie à de sérieuses difficultés financières.
Négociations dans l'impasse entre Nissan et Honda
Tout avait pourtant bien commencé. En décembre dernier, Nissan et Honda créaient la surprise en annonçant leur intention de fusionner d'ici août 2026, pour donner naissance à un mastodonte mondial de l'automobile, le 3ème du secteur. Mais à peine un mois et demi plus tard, le projet serait déjà compromis.
En cause : un désaccord profond sur le schéma d'intégration des deux entités. Selon les informations relayées par la presse japonaise, Honda aurait proposé à Nissan de devenir une de ses filiales, ce que ce dernier aurait catégoriquement refusé. Inacceptable pour le constructeur en difficulté, qui n'entend pas se faire avaler par son compatriote.
Un avenir en pointillé pour Nissan
Si les fiançailles venaient effectivement à être rompues, Nissan serait le grand perdant de l'affaire. Plombé par des résultats en berne, le groupe voit dans ce "mariage" un moyen de redresser la barre, en mutualisant les coûts de R&D. Son patron Makoto Uchida l'a d'ailleurs reconnu sans ambages en décembre : "C'est une question de survie".
Sans cette bouée de sauvetage, les perspectives s'annoncent moroses pour le constructeur en solo, distancé sur les enjeux d'électrification et de conduite autonome. Son conseil d'administration, qui doit se réunir prochainement, aura la lourde tâche de plancher sur un plan B pour assurer l'avenir du groupe.
Honda en position de force
En face, Honda aborde ces négociations en position de force. Porté par de bons résultats commerciaux et une image de marque solide, le constructeur n'a pas un besoin vital de cette alliance. Il peut se permettre de poser ses conditions, quitte à faire capoter le deal.
Signe de sa confiance, l'action Honda a bondi de 12% suite aux révélations de la presse sur un possible échec des pourparlers. Les investisseurs ne semblent guère inquiets pour l'avenir du groupe, avec ou sans Nissan à ses côtés.
L'avenir du projet en suspens
Officiellement, rien n'est encore acté. Nissan et Honda assurent qu'une annonce sur l'issue des négociations sera faite d'ici mi-février comme prévu. Mais en coulisses, les espoirs d'un dénouement heureux semblent minces.
Si la rupture venait à se confirmer, elle constituerait un coup dur pour l'industrie automobile nippone. Parviendra-t-elle à rester dans la course face aux mastodontes allemands, américains ou chinois ? Réponse dans les prochaines semaines.