Generali et Natixis s’allient pour devenir un géant de la gestion d’actifs
Dans un secteur de la gestion d'actifs en pleine mutation, soumis à une pression sur les marges et à la concurrence de mastodontes américains, les acteurs européens cherchent à atteindre une taille critique. C'est dans ce contexte que l'assureur italien Generali et Natixis, filiale de la banque française BPCE, envisagent un rapprochement de leurs activités de gestion d'actifs. Un mariage qui donnerait naissance à un géant pesant plus de 1 900 milliards d'euros d'encours.
Cap sur une alliance attractive
Avec 1 280 milliards d'euros d'actifs gérés fin septembre 2024, Natixis Investment Managers affiche un profil très complémentaire aux 843 milliards de Generali. Le nouvel ensemble créé dépasserait les 2 000 milliards d'encours (en comptant les mandats de Generali non apportés à la co-entreprise), le positionnant dans le top 10 mondial. Une taille critique nécessaire à l'heure de la consolidation du secteur.
Des atouts combinés
Au-delà du poids financier, chaque partenaire apporterait ses forces :
- Generali, ses réseaux de distribution et sa clientèle en assurance vie.
- Natixis, son expertise en gestion active, passive, et alternative.
- Les deux groupes, leur ancrage européen et leurs ambitions internationales.
Ce partenariat permettra de répondre à l'enjeu de taille critique, alors que l'industrie est soumise à la pression des marges dans un contexte de lourds investissements technologiques.
Dirigeant du secteur
Quelques obstacles à surmonter
Ce mariage prometteur doit cependant franchir plusieurs étapes avant d'être célébré :
- Aval des autorités : la transaction sera examinée par le gouvernement italien et les autorités de régulation.
- Questions de gouvernance : le partage du pouvoir entre Generali et Natixis dans cette co-entreprise suscite des interrogations.
- Modèle opérationnel et informatique : l'intégration des équipes et des systèmes représente un chantier complexe.
Si ces écueils sont surmontés, ce nouveau poids lourd européen de la gestion d'actifs aura les moyens de ses ambitions mondiales, en combinant forces de frappe commerciale, diversité d'expertises et capacités d'investissement technologique. De quoi viser la cour des grands aux côtés des BlackRock, Vanguard et autres géants américains.