Helsing, pépite de l’IA de défense, lève 487M$ pour sa série C
Dans un contexte géopolitique de plus en plus tendu, où les démocraties européennes font face aux ambitions menaçantes de la Russie et de la Chine, une startup se démarque en proposant des solutions technologiques de pointe pour renforcer nos capacités de défense. Son nom : Helsing. Et elle vient tout juste de frapper un grand coup en bouclant un tour de table record de 487 millions de dollars.
Un poids lourd européen de l'IA militaire
Fondée il y a seulement 3 ans, Helsing s'est rapidement imposée comme un acteur incontournable de l'intelligence artificielle appliquée au domaine de la défense. Basée en Allemagne, avec des bureaux à Munich, Londres et Paris, la jeune pousse emploie déjà 300 personnes. Et ce n'est qu'un début.
Avec cette nouvelle levée de fonds menée par le fonds américain General Catalyst, Helsing entend bien poursuivre sa croissance à un rythme effréné. L'objectif est clair : développer les meilleures technologies d'IA pour donner un avantage décisif à nos armées sur les théâtres d'opérations actuels et futurs.
Au cœur des systèmes de défense
Concrètement, les logiciels développés par Helsing permettent d'analyser en temps réel le déluge de données générées par les capteurs et les équipements déployés sur le terrain. Grâce au machine learning, ces systèmes sont capables de détecter des menaces, de suggérer des décisions tactiques, d'optimiser l'utilisation des ressources.
Les domaines d'application sont multiples : renseignement, opérations spéciales, lutte anti-drone, guerre électronique... L'IA de Helsing peut s'intégrer aussi bien dans des centres de commandement que directement dans des plateformes comme des avions de chasse ou des navires de guerre. Une polyvalence qui séduit de nombreux clients étatiques.
Une expansion ambitieuse dans les pays baltes
Forte de ce succès, la pépite européenne compte désormais s'implanter dans les pays les plus exposés à la menace russe. Un projet d'envergure qui se concrétise avec la création d'une filiale en Estonie et un investissement de 70 millions d'euros prévu sur 3 ans pour des projets de défense dans la région baltique.
L'entrée de Helsing en Estonie est plus que bienvenue. Nous avons besoin d'actions, pas seulement de mots.
Kaja Kallas, Première ministre estonienne
Un engagement salué par les autorités locales, qui y voient un renfort de poids face aux ambitions de Moscou. Alors que les dépenses militaires russes atteignent des niveaux records, estimés à 7% de son PIB, les dirigeants de Helsing ne cachent pas leur sentiment d'urgence.
L'Europe contre-attaque sur le front technologique
Au-delà des frontières baltes, c'est tout le Vieux Continent qui semble décidé à rattraper son retard en matière d'innovations de défense. Longtemps à la traîne derrière les géants américains, les startups européennes de l'IA militaire commencent à émerger et à attirer des financements conséquents.
Helsing apparaît comme le fer de lance de ce mouvement. Avec des partenariats déjà noués avec Airbus, Saab et plusieurs ministères européens de la défense, la jeune société est en pole position pour profiter de la hausse des budgets militaires.
- Un tour de table record de 487 millions de dollars
- 70 millions d'euros d'investissements prévus dans les pays baltes
- Des partenariats stratégiques avec Airbus, Saab et des ministères
Alors que les tensions géopolitiques ne cessent de s'accroître, nul doute que Helsing aura un rôle clé à jouer pour bâtir une Europe plus forte et plus résiliente, grâce au potentiel de l'intelligence artificielle. Une démonstration éclatante de la faculté d'innovation de nos startups face aux défis du XXIe siècle.
Une chose est sûre : dans cette nouvelle course aux armements high-tech, où les algorithmes pourraient faire la différence sur le champ de bataille, le Vieux Continent semble déterminé à ne pas se laisser distancer. Et Helsing est en première ligne de cette contre-attaque européenne.