IA Agentique et Fusion : Les News Tech Explosives
Imaginez un monde où votre boutique en ligne vend toute seule pendant que vous dormez, où Disney laisse les fans créer des vidéos avec Mickey grâce à l’IA, et où une startup canadienne est à deux doigts de rendre la fusion nucléaire commercialement viable. Ce monde n’est plus de la science-fiction : il s’est passé tout début décembre 2025.
L’IA agentique prend le pouvoir… et même les noms des entreprises
Cette semaine, le mot agentique est partout. Pas parce qu’il est joli, mais parce qu’il décrit la prochaine étape de l’intelligence artificielle : des agents autonomes capables de raisonner, planifier et agir sans intervention humaine constante.
Et qui a décidé d’en faire son identité entière ? Salesforce lui-même.
Salesforce → Agentforce ? Marc Benioff ne dit pas non
Un employé plaisante sur un possible changement de nom vers Agentforce. Marc Benioff, le patron légendaire, répond à Business Insider : « Ça ne me choquerait pas ». Boom. L’action a frémi, les forums s’enflamment.
« That would not shock me. »
– Marc Benioff, CEO de Salesforce
Derrière la blague, il y a une stratégie claire : Salesforce mise tout sur ses Agentforce, ces agents IA qui automatisent les ventes, le service client et même le marketing. Le message est limpide : nous ne vendons plus seulement du CRM, nous vendons l’avenir du travail.
Shopify rend les boutiques réellement autonomes
Pendant ce temps, à Ottawa, Shopify sort l’édition hiver 2025 de ses célèbres Shopify Editions… et la baptise « RenAIssance ». Le ton est donné.
La star de cette édition ? Les agentic storefronts : vos produits sont désormais vendables directement dans ChatGPT, Perplexity, Microsoft Copilot et tous les gros chatbots du moment. Le client pose une question of type « je cherche un manteau d’hiver rouge en laine mérinos », l’agent Shopify trouve le produit, négocie même la taille et finalise l’achat. Sans que le marchand lève le petit doigt.
Concrètement, cela signifie qu’une boutique Shopify peut tourner 24 h/24, répondre en 100 langues et closer des ventes pendant que le fondateur dort. C’est la fin du e-commerce passif.
Disney mise 1 milliard sur OpenAI et ouvre son catalogue
Le même semaine, Disney annonce un investissement massif de 1 milliard de dollars dans OpenAI et autorise l’utilisation de plus de 200 personnages culte (Mickey, Marvel, Star Wars, Pixar) dans Sora, le générateur vidéo d’OpenAI.
Vous pourrez bientôt demander à Sora : « Crée une vidéo où Spider-Man fait du surf sur une planche Baby Yoda. Et ce sera légal. C’est historique.
Cette alliance montre que même les géants les plus protecteurs de leur propriété intellectuelle comprennent que l’IA générative est inéluctable… et qu’il vaut mieux être dedans que dehors.
Le Canada ne veut pas rester spectateur
Pendant que les géants américains font la une, plusieurs startups canadiennes rappellent qu’elles jouent aussi dans la cour des grands.
General Fusion lève 51,5 M$ et se prépare à l’introduction en bourse
La deeptech de Richmond (Colombie-Britannique) General Fusion, seule vraie candidate canadienne à la fusion nucléaire commerciale, vient de boucler une nouvelle levée de 51,5 millions CAD. C’est sa deuxième en quatre mois après avoir frôlé la faillite début 2025.
Le fonds PenderFund, qui remet au pot, attend maintenant une introduction en bourse rapide. Objectif : devenir le premier acteur coté de la fusion. Rien que ça.
ConstructionClock : comment un crédit d’impôt a sauvé une startup de Winnipeg
David Peters, fondateur de ConstructionClock (gestion de projet pour chantiers), raconte sans filtre : sans le Small Business Venture Capital Tax Credit du Manitoba, son entreprise n’aurait jamais survécu aux premiers mois.
Aujourd’hui, il vient de lever 2 millions CAD en seed. Preuve que même dans un écosystème modeste comme Winnipeg, la persévérance (et un bon crédit d’impôt) paye.
Nfinite veut remplacer le plastique… par du papier boosté aux nanotechnologies
Spin-out de l’Université de Waterloo, Nfinite vient d’obtenir 4,6 millions CAD de subvention fédérale pour développer un papier qui performe comme du plastique : imperméable, résistant, mais 100 % biodégradable.
Si ça marche à l’échelle industrielle, on tient peut-être la solution la plus simple au problème des emballages à usage unique.
Le revers : pourquoi certaines fondatrices quittent le Canada
Mai Trinh, fondatrice d’Internet Backyard, a organisé des dizaines d’événements tech à Vancouver via son Red Thread Club. Pourtant, elle a choisi de déplacer sa startup aux États-Unis.
Sa raison ? Après avoir levé des fonds, obtenir un visa américain a été plus simple que de finaliser sa résidence permanente canadienne quand on est entrepreneur. Un signal inquiétant pour l’écosystème canadien.
Bonus : SpaceX va rendre Google (très) riche
Petit rappel : Google avait investi 900 millions dans SpaceX en 2015. Si Elon Musk tient parole et introduit SpaceX en bourse à 1,5 trillion de dollars l’an prochain, la participation de Google vaudra environ 111 milliards. Pas mal pour un pari pris il y a dix ans.
Conclusion ? L’argent intelligent parie toujours sur l’espace… et sur ceux qui construisent les fusées.
Et maintenant ?
2025 se termine en apothéose : l’IA agentique passe du concept aux produits concrets, la fusion nucléaire redevient crédible, et les startups canadiennes continuent de se battre avec créativité et résilience.
Une chose est sûre : l’an prochain, on ne parlera plus d’intelligence artificielle. On vivra avec des agents intelligents. Et certains entreprises portent déjà leur nom.
Vous êtes prêt ?