Jessica Rosenworcel quitte la présidence de la FCC
Une page se tourne à la Federal Communications Commission (FCC) américaine. Jessica Rosenworcel, première femme à occuper le poste de présidente permanente, a annoncé mercredi qu'elle quittera l'agence lorsque Donald Trump prendra ses fonctions de président. Un départ dans la continuité de la tradition, mais qui marque la fin d'un mandat riche en avancées pour cette pionnière de la régulation des télécoms.
Plus de 10 ans au service de la FCC
Nommée commissaire à la FCC en 2012 par Barack Obama, Jessica Rosenworcel a été la première femme à diriger l'agence de manière permanente. Durant son mandat, elle a œuvré pour transformer en profondeur cette institution chargée de réguler le secteur des télécommunications aux États-Unis.
Des programmes pour démocratiser l'accès à internet
L'une de ses priorités aura été de réduire la fracture numérique. Jessica Rosenworcel a ainsi poussé pour que davantage d'étudiants aient accès à internet et orchestré un vaste programme de subventions pour aider des millions de foyers à s'offrir le haut débit.
Sans un accès abordable et fiable au haut débit, chaque foyer se voit refuser une chance de participer à notre économie numérique, à notre éducation et à notre société.
Jessica Rosenworcel, discours en mars 2021
Sécurité des équipements et espace, deux autres priorités
Autre chantier mené par Jessica Rosenworcel, le renforcement de la sécurité des réseaux télécoms. Sous sa houlette, la FCC a durci sa politique envers les équipementiers chinois, jugés comme des menaces potentielles. Huawei et ZTE ont ainsi été bannis du marché américain.
La présidente sortante de la FCC laisse aussi son empreinte dans le domaine spatial. Elle a supervisé la création d'un Bureau de l'espace au sein de l'agence, chargé d'encadrer les politiques pour les communications et satellites depuis l'espace.
La défense controversée de la neutralité du net
Mais son combat le plus emblématique restera celui pour la neutralité du net, ce principe voulant que tous les flux internet soient traités de manière égale par les fournisseurs d'accès. Des règles que la FCC de l'ère Trump avait supprimé, et que Jessica Rosenworcel s'est efforcée de restaurer, non sans controverse.
Avec son départ, la FCC se retrouve dans une situation inédite, avec une égalité parfaite entre commissaires démocrates et républicains. Une situation qui pourrait compliquer l'action de l'agence dans les mois à venir, le temps que les équilibres politiques se stabilisent.
Quelle que soit la suite, Jessica Rosenworcel laisse derrière elle un bilan marquant à la tête du régulateur américain des télécoms. Sa vision et sa détermination à faire de la technologie un moteur d'inclusion auront durablement façonné le paysage du numérique outre-Atlantique. La fin d'un chapitre, mais pas de son influence sur l'avenir du secteur.