Kalshi à 11 Milliards : Le Pari Gagnant

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Kalshi à 11 Milliards  Le Pari Gagnant   Innovationsfr
novembre 28, 2025

Kalshi à 11 Milliards : Le Pari Gagnant

Imaginez pouvoir parier légalement sur l’issue de la prochaine élection présidentielle américaine, sur le score Rotten Tomatoes du prochain blockbuster ou même sur la personnalité de l’année selon Time Magazine. Ce qui ressemblait il y a encore quelques années à de la science-fiction est aujourd’hui une industrie qui pèse des milliards. Et au cœur de cette révolution se trouve une startup qui vient de réaliser l’une des progressions les plus fulgurantes de l’histoire récente de la Silicon Valley.

Kalshi explose à 11 milliards de dollars de valorisation

Le 20 novembre 2025, une nouvelle a fait l’effet d’une bombe dans l’écosystème tech : Kalshi, la plateforme de marchés de prédiction, vient de boucler une levée de fonds d’un milliard de dollars qui porte sa valorisation à 11 milliards. Un chiffre vertigineux quand on sait que la startup n’affichait « que » 5 milliards de valorisation il y a à peine deux mois.

En l’espace de sept semaines, Kalshi a donc plus que doublé sa valeur. C’est le genre de performance qui laisse les investisseurs traditionnels pantois et qui rappelle les plus belles heures de la bulle crypto de 2021.

Qui sont les heureux investisseurs ?

Le tour de table est mené par deux poids lourds qui connaissent déjà très bien la maison : Sequoia Capital et CapitalG (le fonds de croissance d’Alphabet). On retrouve aussi dans le cap table des noms qui font rêver n’importe quel fondateur : Andreessen Horowitz, Paradigm, Anthos Capital et Neo.

Cette confiance renouvelée des plus grands fonds de la Valley n’est pas anodine. Elle traduit une conviction forte : les marchés de prédiction sont en train de devenir le prochain grand secteur de la fintech.

Des chiffres qui donnent le tournis

Pour comprendre l’ampleur du phénomène, il suffit de regarder quelques métriques :

  • Volume annuel de transactions passé de 300 millions à 50 milliards de dollars en un an
  • Croissance multipliée par plus de 1 000 en douze mois
  • Utilisateurs dans plus de 140 pays
  • Doublement de la valorisation en moins de 60 jours

Ces chiffres ne sont pas seulement impressionnants. Ils sont historiques.

D’où vient cette folie autour des marchés de prédiction ?

L’année 2024 a été celle de la consécration. Pendant la campagne présidentielle américaine, Kalshi et son grand rival Polymarket sont devenus les nouveaux oracles modernes. Leurs cotes étaient souvent plus précises que les sondages traditionnels.

Le clou du spectacle ? La victoire écrasante de Zohran Mamdani face à Andrew Cuomo lors de l’élection municipale de New York. Kalshi avait littéralement envahi le métro new-yorkais avec des écrans affichant les cotes en temps réel. Une campagne marketing aussi audacieuse qu’efficace.

« Nous ne vendons pas des paris. Nous vendons de l’information pure. »

– Tarek Mansour, co-fondateur de Kalshi

Kalshi contre Polymarket : la guerre des titans

Impossible de parler de Kalshi sans évoquer Polymarket. Les deux plateformes se livrent une bataille sans merci pour dominer ce marché naissant.

Polymarket, qui avait été banni des États-Unis en 2022, a réussi un retour tonitruant en acquérant une bourse de dérivés et une chambre de compensation. Son fondateur Shayne Coplan annonçait triomphalement en septembre : le feu vert du régulateur américain était obtenu.

Et pendant que Kalshi atteint 11 milliards, des rumeurs font état d’une prochaine levée de Polymarket entre 12 et 15 milliards de valorisation. Nous assistons clairement à une course à l’armement financière.

Un modèle économique qui dérange

Le succès fulgurant de ces plateformes ne fait pas que des heureux. Les marchés de prédiction naviguent dans une zone grise réglementaire depuis leur création.

Kalshi a dû mener un combat juridique acharné contre la CFTC (Commodity Futures Trading Commission) pour obtenir le droit d’opérer légalement aux États-Unis. Victoire obtenue en 2024, mais le répit fut de courte durée : plusieurs États américains attaquent aujourd’hui la startup en justice, l’accusant de proposer du jeu d’argent illégal.

Le paradoxe est savoureux : ce que certains qualifient de « gambling déguisé », d’autres le considèrent comme le mécanisme de découverte de prix le plus efficace jamais inventé.

Qui sont les cerveaux derrière Kalshi ?

Derrière cette success story, on trouve deux anciens traders de hedge funds : Tarek Mansour et Luana Lopes Lara. Ils se sont rencontrés sur les bancs du MIT en étudiant l’informatique et les mathématiques.

Leur intuition ? Les marchés financiers traditionnels sont lents et inefficaces pour prédire l’avenir. Pourquoi ne pas créer un marché où chaque événement du monde réel devient un actif négociable ?

Sept ans plus tard, leur intuition semble validée de la plus belle des manières.

Vers une démocratisation de l’information ?

Au-delà de l’aspect financier, les marchés de prédiction posent une question philosophique fascinante : et si le meilleur moyen de connaître l’avenir était de demander à ceux qui ont intérêt à le prédire correctement ?

Les économistes parlent depuis longtemps de la wisdom of crowds. Kalshi et Polymarket en sont la démonstration la plus spectaculaire : quand des milliers de personnes misent leur argent, les probabilités qui émergent sont souvent plus fiables que n’importe quel expert isolé.

Des élections politiques aux résultats des Oscars, en passant par l’évolution du changement climatique ou les dates de sortie des prochains iPhone, tout devient potentiellement prédictible. Et monétisable.

Les risques d’une bulle spéculative

Mais cette euphorie a un revers. Des valorisations à 11 ou 15 milliards pour des entreprises qui génèrent encore des revenus relativement modestes (même si en croissance explosive), cela rappelle les excès que nous avons déjà vécus.

Que se passera-t-il le jour où une élection sera mal prédite ? Où un événement majeur fera perdre des centaines de millions aux parieurs ? La confiance dans ces plateformes est-elle assez solide pour survivre à un gros accident ?

Et surtout : les régulateurs vont-ils laisser cette industrie se développer sans garde-fous ?

Ce que cela nous dit de l’état de la tech en 2025

L’explosion de Kalshi est le symptôme d’une tech qui recherche désespérément le prochain grand récit après l’IA générative. Les investisseurs, gavés de cash et en manque de croissance, sont prêts à parier des sommes folles sur des secteurs qui sortent de l’ordinaire.

Les marchés de prédiction cochent toutes les cases : narratif puissant, croissance virale, controverse réglementaire, potentiel de disruption massive. C’est le cocktail parfait pour justifier des valorisations qui défient la gravité.

Et pendant ce temps, des secteurs entiers de la tech (edtech, healthtech, cleantech) peinent à lever quelques dizaines de millions. La preuve que dans la Silicon Valley de 2025, l’argent coule encore à flots… mais seulement vers ceux qui savent raconter les meilleures histoires.

La histoire de Kalshi n’est pas terminée. Elle ne fait que commencer. Et quelque chose nous dit que les prochains chapitres risquent d’être encore plus spectaculaires.

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