La BCE Envisage une Nouvelle Baisse des Taux en 2024
Alors que l'inflation reste élevée dans la zone euro, la Banque centrale européenne (BCE) vient de procéder à une première baisse de ses taux directeurs de 25 points de base en juin. Mais les anticipations vont déjà au-delà. Peter Kazimir, membre du Conseil des gouverneurs de la BCE, a en effet ouvert la porte ce jeudi à un nouvel assouplissement monétaire d'ici la fin de l'année.
Une baisse supplémentaire des taux envisagée
Selon Peter Kazimir, également gouverneur de la Banque nationale de Slovaquie, la BCE pourrait décider d'une nouvelle baisse de ses taux lors de ses prochaines réunions de politique monétaire en septembre ou décembre, en fonction des nouvelles prévisions économiques qui seront alors présentées :
Je pense que nous pouvons nous attendre à une nouvelle baisse des taux cette année.
– Peter Kazimir, membre du Conseil des gouverneurs de la BCE
Cette déclaration montre que malgré le récent assouplissement, la BCE conserve une politique accommodante face à une inflation qui peine à retrouver sa cible de 2%. Elle témoigne aussi de la grande prudence des banquiers centraux dans un contexte économique toujours incertain.
Un calendrier qui écarte juillet
Autre enseignement important, une nouvelle baisse dès la réunion de juillet semble exclue par Peter Kazimir. Il mise en effet sur un « été calme » concernant les taux de la BCE, renvoyant les prochaines décisions importantes à septembre et décembre, une fois que l'institut de Francfort disposera de projections économiques actualisées.
Des anticipations de marché alignées
Les marchés semblent partager cette analyse, tablant actuellement sur une baisse totale de 68 points de base des taux de la BCE pour l'ensemble de l'année 2024. Quant à la probabilité d'une troisième baisse consécutive après juin et la baisse attendue en septembre, elle avoisine les 70%.
Des fondamentaux économiques déterminants
Bien entendu, ces prévisions restent conditionnées à l'évolution des indicateurs économiques au cours des prochains mois, en particulier l'inflation, la croissance et l'emploi dans la zone euro. Un ralentissement plus marqué que prévu de la hausse des prix ou une dégradation de l'activité pourrait pousser la BCE à amplifier son soutien, tandis qu'une reprise vigoureuse l'inciterait à la prudence.
Quoi qu'il en soit, les investisseurs seront très attentifs aux prochains signaux envoyés par l'institut de Francfort et ses responsables dans les mois à venir. Car dans un environnement économique et financier profondément transformé par la crise du Covid-19, la politique monétaire demeure plus que jamais un paramètre clé.