La semaine des innovations renouvelables et du freinage des batteries
Cette semaine, le village olympique des JO de Paris 2024 a fait un grand pas en avant dans sa quête de réduction d'impact environnemental. En parallèle, les projets de méga-usines de batteries pour véhicules électriques accumulent les retards, un coup dur pour la mobilité verte de demain. Faisons le point sur ces actualités contrastées.
Paris 2024 mise sur un village 100% renouvelable
Le groupe EDF a dévoilé quatre démonstrateurs d'énergie verte qui alimenteront le village des athlètes lors des prochains Jeux olympiques. L'objectif est ambitieux : réduire de moitié l'empreinte carbone du site par rapport aux JO de Londres de 2012.
Parmi les innovations, on trouve une centrale photovoltaïque flottante, des panneaux solaires en toiture et même une surprenante "peau solaire" ultrafine de seulement 1,3 mm d'épaisseur. De quoi fournir une électricité décarbonée aux 2500 logements construits sur les 52 hectares du village, soit l'équivalent de 70 terrains de football !
Avec ces démonstrateurs, nous voulons prouver qu'il est possible de construire un nouveau modèle énergétique, plus durable et plus respectueux de l'environnement.
Jean-Bernard Lévy, PDG d'EDF
Et pour assurer la mobilité verte des participants, pas moins de 200 bornes de recharge provisoires seront déployées, capables d'alimenter près de 1200 véhicules électriques. Un bel exemple à suivre pour les futures constructions de grande ampleur.
Northvolt et ACC ralentis dans leur montée en puissance
Pendant ce temps, dans le monde des batteries, c'est la douche froide. Le suédois Northvolt, grand rival de Tesla, peine à faire grimper la cadence dans sa gigafactory de Skellefteå. Ouverte en mai 2022, l'usine ne produit pour l'instant qu'1 GWh de cellules lithium-ion par an, loin de sa capacité théorique de 16 GWh.
Son concurrent Automotive Cells Company (ACC) n'est pas en reste. Sa propre méga-usine implantée en France a certes débuté sa production fin 2023, mais elle aussi à un rythme bien en-deçà des attentes. Selon les experts, il faudra compter entre 12 et 24 mois pour que ces "cathédrales de l'industrie" tournent enfin à plein régime.
Des retards qui pourraient bien compliquer l'émergence d'une filière européenne compétitive face aux géants asiatiques. Mais malgré ces obstacles, la transition vers une mobilité plus verte reste plus que jamais d'actualité. Et le village olympique de Paris en sera, à n'en pas douter, l'un des plus beaux symboles.