La start-up Quandela à l’assaut de la correction d’erreur quantique
Cap sur l'Everest quantique pour Quandela ! La pépite française, qui a déjà séduit plusieurs clients avec ses calculateurs, s'attaque à présent au plus grand défi du secteur : la correction d'erreur. Un challenge de taille, véritable Graal pour démocratiser l'informatique quantique. Mais la jeune pousse a plus d'un tour dans son sac et dévoile une feuille de route des plus ambitieuses.
Corriger les erreurs, la clé de l'utilité quantique
Déjà bien implantée sur le marché du calcul quantique grâce à ses partenariats avec OVHcloud, Exaion ou encore EuroHPC, Quandela veut gravir un nouveau sommet. «Nous visons des machines de suffisamment grande échelle pour atteindre une utilité quantique d'ici à 2028», affirme Valérian Giesz, cofondateur et DG de la start-up.
Mais pour y parvenir, un obstacle de taille se dresse : la correction d'erreur. Car l'informatique quantique, aussi prometteuse soit-elle, reste sujette à de nombreuses perturbations qui génèrent des erreurs dans les calculs. Indispensable donc de les corriger pour espérer un jour exploiter pleinement le potentiel des qubits.
Un axe R&D prioritaire et de nouveaux alliés
Pour relever ce défi, Quandela mise sur une intense activité de recherche, tout en s'entourant d'acteurs clés. La start-up va ainsi renforcer sa collaboration avec le Centre de Nanosciences et de Nanotechnologies (C2N), laboratoire du CNRS à l'origine de la technologie de photons intriqués au cœur de ses calculateurs.
Personne n'a encore fait de qubit logique en Europe, la course est encore ouverte et nous sommes très motivés pour y parvenir en premier. C'est notre prochaine étape.
Valérian Giesz, DG et cofondateur de Quandela
Les clusters photoniques, atout maître de Quandela
L'arme secrète de Quandela pour décrocher la lune ? Ses fameux clusters photoniques. «Ce sont des groupes de photons intriqués les uns aux autres, jusqu'à plusieurs dizaines, voire une centaine. Nous parvenons à les émettre les uns après les autres, tous porteurs de la même information», détaille Valérian Giesz. Une prouesse qui s'appuie sur la source de photons maison, véritable joyau technologique.
Grâce à ces clusters, la start-up compte démontrer ses premiers qubits logiques - des unités de calcul corrigées et immunisées contre les erreurs - dès 2025. Une étape cruciale vers la supériorité quantique tant attendue.
Une levée de fonds pour passer à l'échelle
Mais pour mener à bien cette conquête de l'infiniment petit, des moyens conséquents sont nécessaires. C'est pourquoi Quandela a lancé une levée de fonds, avec l'ambition de récolter 100 à 150 millions d'euros. De quoi voir grand et développer des calculateurs toujours plus puissants, intégrant davantage de qubits et surtout de la correction d'erreur.
Avec cette feuille de route ambitieuse, Quandela entend bien s'imposer comme un leader européen et mondial du calcul quantique. Et surtout, ouvrir la voie à de nouvelles applications révolutionnaires, de la découverte de médicaments à l'optimisation de la logistique en passant par la finance. Le futur se joue maintenant !
