L’Australie envisage d’interdire les réseaux sociaux aux moins de 16 ans

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LAustralie envisage dinterdire les réseaux sociaux aux moins de 16 ans   Innovationsfr
novembre 7, 2024

L’Australie envisage d’interdire les réseaux sociaux aux moins de 16 ans

Dans un geste radical pour protéger les enfants des effets négatifs des réseaux sociaux, le premier ministre australien Anthony Albanese a dévoilé mercredi des projets de loi visant à interdire totalement l'accès aux plateformes sociales pour les moins de 16 ans dans le pays. Cette mesure, parmi les plus strictes au monde sur le sujet, soulève de nombreux débats et questions sur la régulation des géants de la tech et la responsabilité parentale à l'ère numérique.

Une loi pour "mettre fin aux méfaits des réseaux sociaux sur nos enfants"

Constatant que les réseaux sociaux "nuisent à nos enfants", le gouvernement australien entend légiférer pour bannir totalement l'accès à ces plateformes aux moins de 16 ans, sans exception ni consentement parental possible. "J'y mets un terme", a déclaré le premier ministre lors de son annonce choc.

La proposition de loi devrait être présentée au parlement dans l'année et entrer en vigueur un an après sa ratification. Les plateformes comme Instagram, Facebook, TikTok, X (ex-Twitter) et probablement YouTube auront alors la responsabilité d'empêcher l'accès des enfants, selon l'agence Reuters.

Les raisons d'une telle interdiction

Plusieurs études ont démontré les effets délétères des réseaux sociaux sur la santé mentale et le bien-être des adolescents, notamment en termes d'image corporelle, d'estime de soi, de cyberharcèlement ou encore d'exposition à des contenus inappropriés. La crainte d'une "épidémie" de troubles psychologiques liée aux écrans chez les jeunes générations est de plus en plus partagée.

Les réseaux sociaux sont conçus pour créer une dépendance chez les utilisateurs, tout en étant un terrain propice aux abus. Il est temps de protéger nos enfants de ces dangers.

Anthony Albanese, premier ministre australien

D'autres pays sur la même voie

Si l'Australie fait figure de pionnière avec cette interdiction pure et simple, d'autres pays s'engagent dans une régulation plus stricte des réseaux sociaux pour les mineurs :

  • La Norvège va bientôt faire passer de 13 à 15 ans l'âge minimum pour utiliser les réseaux sociaux
  • La France réfléchit à une "majorité numérique" à 15 ans et des contrôles parentaux par défaut
  • Le Royaume-Uni veut obliger les réseaux à mettre en place une vérification d'âge

Partout, l'objectif est de responsabiliser davantage les entreprises technologiques face aux risques pour les plus jeunes, et d'instaurer des garde-fous.

Des obstacles et controverses à prévoir

Mettre en pratique une telle interdiction ne sera pas sans difficultés. Au-delà des défis techniques de vérification d'âge, la mesure soulève des enjeux de vie privée, de liberté d'expression, ainsi qu'un débat sur le rôle des parents versus celui des plateformes ou des États dans la protection et l'éducation des mineurs au numérique.

De plus, certains craignent des effets pervers, comme un attrait renforcé pour le "fruit défendu" des réseaux sociaux chez les adolescents, ou un report vers des applications et sites moins exposés encore.

Vers un nouveau contrat entre tech et société ?

Au-delà de la question des mineurs, l'offensive australienne reflète la volonté grandissante des gouvernements de réguler les plateformes numériques et de les contraindre à plus de responsabilité éthique et sociétale. Fake news, vie privée, modération des contenus... Les motifs de friction ne manquent pas entre la tech et les États.

Pour autant, interdire totalement l'accès ne saurait remplacer l'éducation au numérique, qui doit associer parents, écoles et pouvoirs publics. Outiller les jeunes face aux réseaux sociaux sans pour autant les en écarter totalement : tel est sans doute l'équilibre à trouver à l'avenir.

La décision de l'Australie, qui pourrait créer un précédent, promet en tout cas de raviver le débat mondial sur la place à accorder à la tech dans nos vies... et celles de nos enfants. Le sujet est plus que jamais sur la table.

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