L’Avenir Énergétique: GazelEnergie Innove avec des Batteries Stationnaires
Dans un contexte de transition énergétique et d'intégration croissante des énergies renouvelables, le besoin de flexibilité et de solutions de stockage devient crucial pour les réseaux électriques. C'est dans cette optique que GazelEnergie, énergéticien français, vient d'inaugurer un premier parc de batteries stationnaires sur le site de sa centrale à charbon Emile Huchet de Saint-Avold en Moselle.
Un symbole fort pour GazelEnergie
Composé d'une vingtaine de conteneurs abritant des batteries lithium-fer-phosphate, ce système de stockage de 35 MW pour une capacité de 44 MWh est le 4ème plus important de France et une première dans le Grand-Est. Une réalisation symbolique à plus d'un titre pour GazelEnergie :
Ce système de batteries incarne une évolution vers une nouvelle ère : celle de la flexibilité, de la durabilité et de l'intégration des énergies renouvelables.
Arnaud Boutin, directeur du projet Batteries chez GazelEnergie
Une deuxième phase est déjà prévue, avec 65 MW et 130 MWh supplémentaires, pour aller plus loin dans le stockage et l'arbitrage de l'énergie renouvelable. Un investissement de 30 millions d'euros qui témoigne de l'engagement de GazelEnergie dans la transition énergétique.
Des batteries pour soutenir le réseau
Dans un premier temps, cette ferme de batteries va assurer des services au réseau électrique en réagissant rapidement aux variations de fréquence pour l'équilibrer. Un rôle essentiel avec la part grandissante d'énergies renouvelables intermittentes comme l'éolien et le solaire. À plus long terme, l'objectif est de pouvoir stocker l'électricité verte quand elle est abondante pour la restituer en période de forte demande.
Ce projet s'inscrit plus globalement dans la volonté de GazelEnergie de faire de son site de Saint-Avold une vitrine de la transition énergétique et industrielle. L'avenir de la centrale à charbon, dont l'activité avait été suspendue fin mars 2022 avant un redémarrage temporaire en novembre, reste cependant incertain.
Quelle reconversion pour la centrale Emile Huchet ?
Si la fermeture des centrales à charbon françaises a été repoussée à 2027, GazelEnergie aimerait être fixé sur le futur de son site avant fin avril 2025, date à laquelle s'arrêtent les contrats de ses salariés. Plusieurs pistes sont à l'étude :
- Une conversion au biogaz, avec un investissement d'une centaine de millions d'euros
- La construction d'une chaudière à biomasse pour fournir en vapeur la plateforme chimique voisine
- Un projet de production d'hydrogène par électrolyse à hauteur de 500 millions d'euros
Mais ces projets font face à des obstacles et des incertitudes, qu'il s'agisse de la concurrence, des difficultés des filières ou de l'évolution des mécanismes de soutien nécessaires pour déclencher les investissements. La transition est décidément un chemin semé d'embûches.
La transition est longue, plus longue que prévu. Il n'y a aucune ambiguïté sur l'avenir du site : il est tracé et nous savons à chaque endroit ce que nous allons y faire. Et si un projet tombe, nous n'abandonnons pas : un autre prendra sa place.
Antonin Arnoux, directeur du site GazelEnergie de Saint-Avold
En inaugurant ce parc de batteries, GazelEnergie pose un jalon important vers un avenir énergétique plus flexible et durable. Mais le chemin de la transformation du site de Saint-Avold apparaît encore long et tortueux. Un symbole des défis de la transition énergétique et industrielle à l'échelle d'un territoire.