L’avenir incertain de l’usine GE Vernova à Montoir-de-Bretagne

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septembre 22, 2024

L’avenir incertain de l’usine GE Vernova à Montoir-de-Bretagne

Le secteur de l'éolien offshore français traverse une passe difficile. Dernier épisode en date : l'annonce par GE Vernova de la suppression de 360 postes sur ses sites de Montoir-de-Bretagne et de Saint-Herblain en Loire-Atlantique. Une décision qui fait craindre pour la pérennité de l'unique usine française d'assemblage de nacelles d'éoliennes en mer.

GE Vernova réduit drastiquement ses effectifs à Montoir-de-Bretagne

C'est un nouveau coup dur pour les salariés de GE Vernova. Jeudi 19 septembre, la branche énergies renouvelables de General Electric a annoncé un vaste plan social touchant ses activités éoliennes offshore en France. Au total, 360 postes sont menacés, dont 220 suppressions à Saint-Herblain, siège des équipes d'ingénierie et de support, et 140 à l'usine de Montoir-de-Bretagne, spécialisée dans l'assemblage de nacelles d'éoliennes Haliade-X de 14 MW.

Ce plan intervient au plus mauvais moment selon les syndicats. L'usine de Montoir-de-Bretagne, construite en 2014, doit en effet livrer 291 éoliennes offshore d'ici 2027, principalement pour le gigantesque parc de Dogger Bank au Royaume-Uni. Soit davantage en deux ans que les 201 nacelles produites en dix ans d'existence du site. Mais aucune nouvelle commande n'a été enregistrée au-delà de cet horizon.

C'est un écosystème qu'on est en train de détruire

Cyrille Gohier, délégué GE Wind France

Un site industriel stratégique pour la France

L'usine de Montoir-de-Bretagne est actuellement l'unique site au monde à assembler les nacelles de l'Haliade-X, l'éolienne offshore de 14 MW développée par GE Renewable Energy. Un fleuron technologique et industriel pour la France, qui place le pays parmi les leaders mondiaux du secteur. Sa disparition serait vécue comme un camouflet par les pouvoirs publics, qui ambitionnent d'installer jusqu'à 40 GW d'éolien en mer d'ici 2050.

Pour Cyrille Gohier de la CFE-CGC, ce plan social est une "aberration" au regard des objectifs français et de la nécessaire montée en puissance de la filière : "C'est un écosystème qu'on est en train de détruire". Le syndicaliste pointe du doigt la volonté de GE Vernova de délocaliser cette activité stratégique outre-Atlantique.

Des élus plaident pour une nationalisation du site

Face à cette menace, des élus locaux montent au créneau pour sauver le site et les emplois. Mathias Tavel, député LFI de Saint-Nazaire, a écrit au Premier ministre en suggérant une nationalisation de l'usine : "pour assurer la pérennité de ce site indispensable à l'intérêt national ainsi que la préservation des emplois". Une option radicale, qui témoigne de l'inquiétude des responsables politiques.

Le gouvernement, qui suit le dossier de près, n'a pas encore réagi officiellement. Mais la nationalisation d'un site industriel, même porteur d'enjeux de souveraineté, serait une première en France. La solution viendra peut-être davantage d'un dialogue renouvelé entre GE Vernova et l'État pour pérenniser l'activité, via des engagements sur les futures commandes d'éoliennes offshore.

Car malgré sa situation actuelle difficile, la filière éolienne en mer tricolore reste promise à un bel avenir. Avec un potentiel de développement conséquent et des objectifs ambitieux. À condition de préserver son outil industriel et ses compétences. Le cas de l'usine de Montoir-de-Bretagne sera un test grandeur nature de cette volonté.

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