L’aversion au risque continue de peser sur les marchés européens
L'aversion au risque continue de régner en maître sur les places boursières européennes. Malgré un timide rebond ce jeudi, les principaux indices du Vieux Continent ont une nouvelle fois terminé dans le rouge, sur fond d'inquiétudes persistantes quant aux répercussions de l'élection de Donald Trump à la Maison Blanche.
Des secteurs particulièrement impactés
À la clôture, le CAC 40 parisien affiche un repli de 0,14% à 7.216,83 points, après avoir perdu 2,69% la veille. Quasiment tous les grands secteurs ont fini en territoire négatif, à l'image des valeurs technologiques (-1,05%), de l'automobile (-0,95%) ou encore de l'immobilier (-1,28%). Seul le compartiment de l'énergie a tiré son épingle du jeu (+0,65%).
Outre-Manche, le Footsie britannique a réussi à grappiller 0,06%, porté par la bonne tenue des pétrolières. Mais le Dax allemand a cédé 0,30%. Au niveau européen, l'EuroStoxx 50 a reculé de 0,09%, le FTSEurofirst 300 de 0,07% et le Stoxx 600 de 0,13%.
Wall Street un peu plus solide
La tendance était un peu moins morose à Wall Street. Au moment de la clôture européenne, le Dow Jones et le S&P 500 progressaient respectivement de 0,35% et 0,18%, soutenus par la publication de chiffres de l'inflation conformes aux attentes en octobre aux États-Unis. Une statistique de nature à conforter la Fed dans sa politique monétaire actuelle.
L'inflation n'étant pas trop éloignée de l'objectif de la Fed, le flux de données est assez cohérent avec une nouvelle baisse des taux directeurs de la Fed lors de sa prochaine décision à la mi-décembre.
Bill Adams, chef économiste chez Comerica Bank
Néanmoins, si le programme économique de Donald Trump booste les indices américains, il est perçu en Europe comme un avertissement, faisant redouter un regain de protectionnisme et une possible guerre commerciale.
Le dollar au plus haut, l'euro sous pression
Sur le marché des changes, le billet vert a atteint un sommet de sept mois face aux principales devises, à plus de 106 points, alors que la devise européenne recule à 1,057 dollar (-0,51%). Une tendance qui illustre là encore les craintes des investisseurs vis-à-vis de la zone euro dans le nouvel échiquier mondial qui se dessine.
À noter par ailleurs un nouveau record pour le bitcoin, au-dessus de la barre symbolique des 90.000 dollars (92.785 dollars). Les rendements obligataires ont eux marqué le pas après leur récente remontée.
Rebond timide du pétrole
Enfin, malgré un petit sursaut ce jeudi, les cours du brut restent proches d'un plus bas de deux semaines, sur fond de perspectives moroses pour la demande. Le Brent s'échange à 72,29 dollars le baril (+0,57%) et le WTI à 68,49 dollars (+0,56%).
En résumé, les places financières européennes peinent encore à trouver un véritable catalyseur positif en cette fin d'année. L'aversion au risque n'a pas dit son dernier mot et devrait continuer de guider les investisseurs dans les prochaines séances. Les regards se tourneront vers les nouvelles mesures commerciales qui pourraient être annoncées par la future administration Trump.