
Le Combat des Startups de Paris : Kalshi vs Polymarket
Imaginez un western moderne dans les rues de la Silicon Valley parisienne. D'un côté, Kalshi, le shérif légal des paris en ligne. De l'autre, Polymarket, le hors-la-loi présumé qui ne recule devant rien. Bienvenue dans l'impitoyable Far West des startups, où tous les coups sont permis pour dominer le marché en plein essor des paris événementiels.
Un duel sans merci pour le trône
Kalshi et Polymarket, deux pépites de la French Tech, se livrent une guerre sans merci pour régner sur le secteur des paris en ligne liés à l'actualité. Des élections présidentielles aux tendances pop culture, leurs plateformes permettent aux utilisateurs de miser sur l'issue d'événements variés.
Mais dans cet univers impitoyable, seul l'un d'entre eux pourra s'asseoir sur le trône tant convoité. Et tous les coups sont permis, même les plus bas...
L'affaire du raid du FBI
Le mois dernier, un événement a secoué le monde des startups parisiennes. Le FBI a perquisitionné le domicile de Shayne Coplan, PDG de Polymarket. Une occasion en or pour son rival Kalshi de marquer des points.
Selon Tarek Mansour, CEO de Kalshi, son équipe a demandé à des influenceurs web de diffuser des mèmes sur cette descente musclée. Une manière de suggérer que Polymarket tremperait dans des activités illégales...
Certains membres de notre équipe se sont un peu emportés. Ils n'ont payé personne, juste demandé à des affiliés de longue date de poster ces mèmes.
– Tarek Mansour, PDG de Kalshi, dans le podcast First Money In
Mais ces révélations ont vite été effacées, le passage en question ayant mystérieusement disparu peu après sa diffusion. Polymarket aurait usé des mêmes armes sournoises selon Mansour, laissant entendre que Kalshi avait aussi reçu la visite du FBI. Des allégations démenties par le dirigeant.
La légalité en question
Au cœur de cette guerre des nerfs, la question de la légalité des opérations de ces startups. Car si les deux rivaux proposaient des paris sur l'élection présidentielle américaine, leurs situations diffèrent.
Kalshi a obtenu en 2021 l'autorisation d'accepter des transactions de parieurs américains. Un sésame dont ne dispose pas Polymarket. Pire, ce dernier fait l'objet d'une enquête du département de la Justice pour avoir prétendument permis à des utilisateurs US de réaliser des trades proscrits.
Des accusations de manipulation politique
Pour se dédouaner, Polymarket agite l'épouvantail des motivations politiques. La startup suggère que le raid du FBI serait lié aux paris sur l'élection présidentielle. Une manière de jeter le doute sur l'intégrité de son concurrent.
Mais en septembre dernier, Kalshi a justement remporté une bataille juridique l'autorisant à accepter les mises sur les scrutins. Un argument qui semble affaiblir la théorie complotiste de Polymarket.
Un marché juteux qui attise les convoitises
Au-delà de cette querelle, c'est bien l'appât du gain qui motive les deux startups. Le marché des paris événementiels explose et pourrait peser plusieurs milliards d'euros dans les années à venir. Pour Kalshi, l'enjeu est de taille. La licorne en devenir serait en train de lever un nouveau tour de table de plus de 50 millions de dollars.
Mais pour s'imposer dans ce Far West haute technologie, tous les coups ne sont pas permis. Même Tarek Mansour le reconnaît, la guerre des mèmes lancée par ses troupes sur les réseaux sociaux est allée trop loin.
Je ne pense pas qu'il faille s'engager dans un ping-pong de ce type. C'était une erreur, cela ne se reproduira plus.
– Tarek Mansour, qui admet avoir laissé la situation dégénérer
Une manière de calmer le jeu tout en marquant des points face à l'ennemi. En attendant le prochain round dans ce combat des chefs entre les deux pépites de la French Tech. Kalshi parviendra-t-il à créer l'écosystème de paris le plus sûr et le plus fiable au monde ? Ou Polymarket réussira-t-il à contrer son rival malgré ses déboires juridiques ? Les paris sont ouverts...