
Le Groupe Louis Révolutionne le Thermolaquage à Angers
Imaginez une usine où des pièces métalliques gigantesques, longues comme un bus et lourdes comme un éléphant, se parent de couleurs éclatantes tout en résistant aux assauts du temps. C’est le pari audacieux que relève le groupe Louis, une entreprise familiale née il y a un siècle dans l’Anjou, avec son nouveau projet près d’Angers. En investissant 14 millions d’euros dans une unité de thermolaquage à Ecouflant, ce spécialiste de la sous-traitance industrielle ne se contente pas de suivre les tendances : il les redéfinit.
Une ambition industrielle au cœur de l’Anjou
Le groupe Louis n’est pas un novice dans le paysage industriel français. Fondé en 1923, il a su évoluer avec son époque, passant d’une petite structure locale à un acteur incontournable employant 250 personnes sur sept sites. Aujourd’hui, il franchit une nouvelle étape en dotant son pôle d’Ecouflant d’une usine dédiée au **thermolaquage**, une technique qui allie esthétique et durabilité pour les pièces métalliques.
Qu’est-ce que le thermolaquage, cette révolution discrète ?
Le thermolaquage, c’est l’art de recouvrir une pièce métallique d’une poudre colorée qui, sous l’effet de la chaleur, se transforme en une couche protectrice aussi solide qu’élégante. Contrairement à une peinture classique, ce procédé offre une résistance exceptionnelle à la corrosion et aux intempéries. À Ecouflant, l’usine Duplex Métal poussera cette technologie à son paroxysme en traitant des pièces jusqu’à 18 mètres de long et 7 tonnes.
« Le thermolaquage, c’est la touche finale qui répond aux exigences des architectes et des industriels, tout en respectant l’environnement. »
– Dylan Richet, directeur général du groupe Louis
Ce n’est pas qu’une question de couleur : c’est une réponse aux besoins d’un marché où l’esthétique doit rimer avec longévité. Et le groupe Louis l’a bien compris en intégrant cette étape dans une chaîne de production déjà bien rodée.
Un pôle industriel qui prend forme
À Ecouflant, tout commence avec Lemercier Anjou, une entité du groupe qui façonne des structures métalliques imposantes : charpentes, garde-corps, escaliers ou encore mâts d’éclairage. Ces pièces passent ensuite entre les mains de Galva Métal, qui les protège contre la rouille grâce à la galvanisation à chaud. Avec Duplex Métal, le trio est complet : le thermolaquage vient sublimer et personnaliser ces créations.
Ce qui rend ce projet unique, c’est sa capacité à tout faire sur place. Fini les allers-retours entre sous-traitants : ici, une pièce entre brute et ressort prête à l’emploi. Une fluidité qui séduit des secteurs variés, du BTP à l’automobile en passant par l’énergie.
Un investissement colossal pour l’avenir
Pour concrétiser cette vision, le groupe Louis mise gros : 14 millions d’euros, dont la moitié pour construire un bâtiment de 4600 m² et l’autre pour des machines dernier cri. Les travaux, lancés en janvier 2025, devraient s’achever en octobre, avec une mise en service prévue entre décembre 2025 et janvier 2026. Un calendrier serré pour un projet qui ne lésine pas sur l’ambition.
Et les chiffres parlent d’eux-mêmes : 30 emplois créés, une capacité de traitement hors norme et une empreinte locale renforcée. Car oui, ce projet s’inscrit dans une logique de proximité, avec des partenaires régionaux pour les matériaux comme l’aluminium ou l’inox.
Une réponse aux défis de demain
Dans un monde où la **transition écologique** et la durabilité sont sur toutes les lèvres, le thermolaquage se pose comme une alternative intelligente. Moins gourmand en solvants que les peintures traditionnelles, il réduit l’impact environnemental tout en offrant une finition impeccable. Pour Dylan Richet, c’est clair : « Nous voulons bâtir un pôle de traitement de surfaces qui rayonne depuis Angers. »
Mais ce n’est pas tout. En concentrant ses activités sur un même site, le groupe limite les transports, donc les émissions. Une démarche qui résonne avec les attentes des clients, qu’ils soient architectes en quête de design ou industriels soucieux de robustesse.
Un modèle économique résilient
Avec un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros et une présence dans des secteurs aussi divers que le machinisme agricole ou les infrastructures, le groupe Louis a de quoi voir l’avenir sereinement. « Quand un secteur ralentit, un autre prend le relais », explique Dylan Richet. Une diversification qui lui permet d’anticiper une année 2025 « plus que correcte ».
Cette résilience, c’est aussi le fruit d’une histoire familiale. Dirigé par Dylan Richet, son épouse et leurs proches, le groupe cultive une vision à long terme, loin des logiques purement financières des grands conglomérats.
Pourquoi Angers devient un hub industriel
Si le groupe Louis a choisi Ecouflant, ce n’est pas un hasard. Située en périphérie d’Angers, dans le Maine-et-Loire, cette zone bénéficie d’une position stratégique et d’un tissu industriel dynamique. Avec ce projet, la région Pays de la Loire renforce son attractivité pour les entreprises innovantes.
Et les retombées ne s’arrêtent pas là. En créant des emplois et en misant sur des technologies avancées, le groupe participe à la réindustrialisation d’un territoire qui mise sur l’avenir. Un modèle qui pourrait inspirer d’autres acteurs.
Les clés du succès en quelques points
Pour mieux comprendre ce qui fait la force de ce projet, voici un résumé en trois axes :
- Innovation technologique : une usine capable de traiter des pièces hors normes avec une précision inégalée.
- Intégration locale : un pôle industriel complet qui réduit les coûts et l’empreinte carbone.
- Vision durable : un procédé respectueux de l’environnement au service de secteurs variés.
Ces ingrédients, combinés à une exécution rigoureuse, font de Duplex Métal bien plus qu’une usine : un symbole d’une industrie qui se réinvente.
Et après ? Les ambitions ne s’arrêtent pas là
Une fois l’usine opérationnelle, le groupe Louis ne compte pas s’endormir sur ses lauriers. L’objectif ? Continuer à étoffer son offre, peut-être en explorant d’autres techniques de traitement ou en élargissant sa clientèle à l’international. Car si l’Anjou reste son berceau, ses ambitions pourraient bien dépasser les frontières.
En attendant, les regards sont tournés vers décembre 2025, date à laquelle les premières pièces thermolaquées sortiront des lignes de production. Un moment qui marquera, à n’en pas douter, un tournant pour cette entreprise centenaire.
Le groupe Louis nous rappelle une chose essentielle : dans un monde en mutation, l’industrie peut encore surprendre, innover et s’ancrer dans le réel. À Ecouflant, l’avenir se fabrique dès aujourd’hui, une pièce métallique à la fois.