Le Nouveau Startup Cover Veut Mettre Fin aux Fusillades dans les Écoles
Les fusillades en milieu scolaire sont une tragédie qui touche malheureusement de plus en plus les États-Unis. Le nombre de ces incidents a considérablement augmenté en une décennie, passant de 26 en 2013 à 82 en 2023. Face à ce fléau, les solutions proposées sont nombreuses mais divisent profondément l'opinion : renforcement des lois sur les armes à feu, meilleure prise en charge de la santé mentale, verrouillage des accès ou encore armement des enseignants.
Des startups technologiques veulent s'attaquer au problème
Dans ce contexte, plusieurs jeunes pousses misent sur l'innovation pour tenter d'endiguer ces drames. Parmi elles, ZeroEyes utilise l'imagerie par intelligence artificielle surveillée par les forces de l'ordre, Centegix propose un système d'alerte et Evolv Technology développe des scanners. Si leur efficacité est remise en question par certaines études, ces startups ne manquent pas d'ambition pour autant.
Cover, un nouveau venu qui mise sur la technologie NASA
C'est dans cette optique que s'inscrit Cover, une startup fondée par Brett Adcock, également à l'origine d'Archer et Figure AI. Son approche ? Scanner les entrées des établissements scolaires grâce à une technologie exclusive mise au point par le Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la NASA. Deux objets sont ainsi fixés de part et d'autre d'une porte pour analyser chaque personne qui la franchit.
Notre système est similaire aux scanners corporels des aéroports, mais 10 fois plus puissant et précis. Nous pouvons scanner quelqu'un à une distance de 3 à 4 mètres en quelques secondes.
Brett Adcock, fondateur de Cover
L'épineuse question de la vie privée
Si la comparaison avec les portiques de sécurité dans les aéroports est flatteuse en termes de performance, elle soulève aussi des inquiétudes en matière de respect de la vie privée. Ces scanners sont en effet capables de "voir" à travers les vêtements, suscitant de vives critiques. Un sujet encore plus sensible quand il s'agit de mineurs en milieu scolaire.
Pour rassurer, Brett Adcock précise que le système sera supervisé par une intelligence artificielle et non par des humains. Il ne cherchera qu'un nombre limité d'armes : armes à feu, couteaux, explosifs. Aucune image non compressée ne sera stockée ou consultable.
Nous n'aurons aucun problème de protection des visages car nous ne les enregistrerons même pas.
Brett Adcock, fondateur de Cover
Un pari risqué mais des moyens conséquents
L'adhésion ou non à ce dispositif et les alternatives proposées dépendront in fine des écoles et des districts scolaires. Le système identifiera les menaces potentielles en fonction de critères comme la taille, la forme et les matériaux, ce qui devrait permettre de faire la différence entre une arme à feu et un pistolet à eau par exemple.
Malgré les défis techniques et sociétaux, Brett Adcock croit en son projet. Comme pour Figure AI, il a investi personnellement environ 2 millions de dollars dans cette jeune pousse. Cover entend bien révolutionner la sécurité dans les écoles avec sa technologie de pointe. Reste à savoir si cela suffira face à un phénomène aussi complexe et dramatique que les fusillades en milieu scolaire.