Le risque de mélanome héréditaire plus élevé qu’estimé
Et si le mélanome, ce cancer de la peau redouté, était bien plus souvent une affaire de gènes qu'on ne le pensait ? C'est la révélation étonnante d'une nouvelle étude menée par la Cleveland Clinic aux États-Unis. Jusqu'à présent, on estimait que seulement 2 à 2,5% des cas de mélanome avaient une origine génétique. Mais les chercheurs ont découvert que ce chiffre serait en réalité 7 fois plus élevé.
15% des patients porteurs de mutations prédisposant au mélanome
L'étude a analysé les gènes de 400 patients atteints de mélanome, qui avaient aussi des antécédents personnels ou familiaux de cancers. Résultat surprenant : 15,3% d'entre eux étaient porteurs d'une mutation génétique les prédisposant au mélanome. Un chiffre bien supérieur au seuil de 5% à partir duquel il est recommandé de proposer un test génétique.
Des variants génétiques souvent non associés au mélanome
Autre découverte inattendue : parmi ces 15,3% de patients, 67,2% présentaient des variants dans des gènes de prédisposition au cancer qui n'étaient jusque-là pas associés au mélanome. Seuls 32,8% portaient des variants déjà connus pour augmenter le risque de ce cancer cutané.
Les cancers héréditaires peuvent faire des ravages dans les familles. Les tests génétiques nous permettent d'identifier, dépister et même traiter ces familles de manière proactive pour leur fournir les meilleurs soins possibles.
- Dr Joshua Arbesman, auteur senior de l'étude
Élargir les critères pour proposer un test génétique
Au vu de ces résultats, les chercheurs appellent les médecins et assurances à élargir leurs critères pour proposer un test génétique aux personnes ayant des antécédents familiaux de mélanome. La prédisposition héréditaire à ce cancer semble en effet bien moins rare qu'on ne le pense.
D'autres recherches sont nécessaires pour mieux comprendre le rôle de ces différents gènes dans le développement du mélanome et identifier de nouvelles pistes de traitement. Mais cette étude montre d'ores et déjà l'importance de ne pas se focaliser uniquement sur l'exposition au soleil comme facteur de risque.
- Un risque héréditaire de mélanome 7 fois plus élevé qu'estimé
- 15,3% des patients porteurs de mutations prédisposant au mélanome
- 67,2% avec des variants dans des gènes non associés au mélanome
Ainsi, le mélanome pourrait bien plus souvent qu'on ne le pense être inscrit dans nos gènes. Un conseil donc, si vous avez des antécédents familiaux de ce cancer : n'hésitez pas à en parler à votre médecin. Un simple test génétique pourrait être salvateur pour vous et vos proches.