Le Royaume-Uni fait de l’IA son allié pour moderniser les services publics
Dans un monde en constante mutation, le Royaume-Uni a décidé de faire de l'intelligence artificielle son meilleur allié pour révolutionner le fonctionnement de son administration publique. Cette initiative audacieuse vise non seulement à gagner en efficacité, mais aussi à économiser pas moins de 53 milliards d'euros par an. Une véritable manne financière qui pourrait bien changer la donne pour le pays.
Un nouvel arsenal d'outils d'IA pour les fonctionnaires britanniques
Le gouvernement de Keir Starmer a annoncé le 21 janvier 2025 la mise à disposition prochaine d'un ensemble d'outils d'intelligence artificielle destinés aux agents de la fonction publique. Développé par une équipe du ministère de la Science, de l'Innovation et de la Technologie, ce système a pour ambition de moderniser les méthodes de travail archaïques qui pénalisent lourdement les finances de l'État.
Parmi les fonctionnalités phares, on retrouve notamment :
- Un outil d'analyse accélérée des réponses aux enquêtes publiques
- Un service de transcription sécurisée pour les réunions
- Une solution d'aide à la préparation de briefings
- Un assistant juridique intelligent
Partage de données et accessibilité des services en ligne
Au-delà de l'intégration de l'IA, les autorités souhaitent favoriser le partage des données entre les différentes administrations et collectivités territoriales. L'objectif est de fluidifier les échanges et d'améliorer la qualité des services rendus aux citoyens.
Un autre chantier d'envergure concerne l'accessibilité des démarches administratives en ligne. Aujourd'hui, près de la moitié des services publics britanniques ne sont pas digitalisés, ce qui engendre des coûts de maintenance colossaux et pénalise les usagers.
Devenir un champion mondial de l'IA
Avec ce plan ambitieux, le Royaume-Uni espère bien se hisser sur la plus haute marche du podium en matière d'intelligence artificielle. Pour y parvenir, le pays mise sur une stratégie d'attraction des géants de la tech, en adoptant notamment une approche réglementaire flexible.
Nous allons suivre notre propre voie : tester et comprendre l'IA avant de la réglementer, afin de nous assurer que lorsque nous le ferons, ce sera de manière proportionnée et sur la base de données scientifiques.
– Keir Starmer, Premier ministre britannique
Une posture qui tranche avec celle de l'Union européenne, dont le cadre réglementaire sur l'IA (AI Act) est entré en vigueur en août 2024. Le Royaume-Uni entend ainsi tirer son épingle du jeu en pariant sur l'innovation et l'agilité.
Un pari risqué mais prometteur
Si l'intégration de l'intelligence artificielle dans les services publics semble prometteuse sur le papier, sa mise en œuvre soulève de nombreuses questions. Quels seront les garde-fous pour éviter les dérives ? Comment garantir la sécurité et la confidentialité des données ? Autant d'enjeux cruciaux auxquels le gouvernement devra apporter des réponses concrètes.
Malgré ces incertitudes, le virage numérique opéré par le Royaume-Uni pourrait bien faire des émules. En misant sur l'IA pour moderniser son administration, le pays espère non seulement réaliser des économies substantielles, mais aussi offrir un service public plus efficace et adapté aux besoins des citoyens du XXIe siècle. Un pari audacieux dont il faudra suivre les résultats avec attention.
