L’économie d’énergie dans les ateliers de peinture : Un enjeu majeur
Dans un contexte de transition écologique et de hausse des coûts de l'énergie, les ateliers de peinture industrielle sont confrontés à un véritable défi : comment maintenir leur compétitivité tout en réduisant leur empreinte environnementale ? Face à cet enjeu de taille, l'innovation technologique apparaît comme un levier incontournable pour optimiser la consommation énergétique de ces sites énergivores.
Vers des fours hybrides pour une énergie plus verte et moins chère
Traditionnellement alimentés au gaz, les fours des ateliers de peinture voient émerger de nouvelles solutions énergétiques comme les fours hybrides, notamment dans le secteur du thermolaquage. Le principe ? Utiliser le gaz pour la montée en température puis basculer sur l'électricité pour le maintien en température. Un fonctionnement mixte gaz/électricité qui permet de réduire la facture énergétique par rapport à un four 100% électrique, tout en réduisant la dépendance au gaz naturel et les émissions de CO2.
Une consommation intelligente grâce au monitoring en temps réel
Mais l'optimisation passe avant tout par une maîtrise de la consommation, rendue possible par un suivi en temps réel, équipement par équipement. De l'équipement des ventilateurs et moteurs avec des variateurs de fréquence à l'installation de compteurs gaz sur chaque brûleur, les solutions de monitoring se multiplient. L'objectif : ne dépenser que l'énergie strictement nécessaire.
Des capteurs intelligents pour adapter la consommation à la pièce peinte
Autre piste explorée par les industriels : l'utilisation de capteurs ou caméras capables de reconnaître la géométrie de la pièce à peindre et donc sa surface. Ces données permettent d'adapter en temps réel la consommation d'énergie au juste besoin. Un cran plus loin, l'intelligence artificielle fait son entrée dans les ateliers pour une optimisation encore plus poussée.
Les flux d'information délivrés par l'IA sont très intéressants. Mais instruire l'IA ne suffit pas, il faut l'éduquer en temps réel.
Patrick Fillon, dirigeant de l'entreprise ADI
ADI, entreprise spécialisée dans les projets d'installation et de retrofit de lignes de peinture, planche sur le sujet depuis plusieurs années, comme en témoignent les animations "Peinture in live" et "Usine connectée" présentées au salon Global Industrie en 2017 et 2018.
L'ingénierie française, un atout pour relever le défi de la sobriété
Au-delà des innovations technologiques, c'est toute une expertise en ingénierie qui se met au service de la performance énergétique des ateliers de peinture. Et la France a de sérieux atouts en la matière, comme le souligne Patrick Fillon :
Nous avons une très bonne réputation en ingénierie, avec une forte capacité à appréhender des projets industriels sur-mesure en prenant en compte l'ensemble des contraintes réglementaires et normatives.
Patrick Fillon, dirigeant de ADI
Gageons que cette expertise tricolore saura accompagner la mutation des ateliers de peinture vers plus de sobriété et de compétitivité. Car dans ce secteur comme dans tant d'autres, la transition écologique est aussi une formidable opportunité d'innovation et de réindustrialisation.