LeLamp : Le Robot Lampadaire Plus Émotionnel qu’Utile

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décembre 3, 2025

LeLamp : Le Robot Lampadaire Plus Émotionnel qu’Utile

Imaginez-vous rentrer chez vous après une longue journée. Au lieu d’allumer la lumière avec un interrupteur froid, une petite lampe posée sur la table vous regarde, penche doucement la tête comme pour dire « ça va ? » et s’oriente vers vous avec une curiosité presque… humaine. Pas de bras articulés, pas de voix métallique, juste un objet du quotidien devenu vivant. C’est exactement l’expérience que veut vous offrir un jeune entrepreneur canadien de 23 ans tout juste sorti de l’université.

Et si le futur des robots domestiques n’était pas humanoïde ?

Depuis plusieurs années, l’imaginaire collectif associe le robot de maison à une silhouette humaine capable de passer l’aspirateur, plier le linge ou préparer le café. Des startups comme Sanctuary AI au Canada ou Figure et Boston Dynamics aux États-Unis dépensent des centaines de millions pour atteindre cet idéal. Pourtant, Shahvir Sarkary, fondateur de Human Computer Lab, pense que nous faisons fausse route.

Pour lui, le problème n’est pas technique : c’est émotionnel. Avant de confier nos clés à un majordome mécanique de 1m80, ne devrions-nous pas d’abord apprendre à cohabiter avec quelque chose de plus simple, de plus rassurant, de plus… attachant ?

« Je vois les entreprises de robots humanoïdes courir après l’iPhone ultime et une économie de services ; moi je veux d’abord réussir l’iPod émotionnel qui touche le cœur. »

– Shahvir Sarkary, fondateur de Human Computer Lab

LeLamp : quand Apple rencontre Pixar dans votre salon

Le produit phare s’appelle LeLamp. Le nom est volontairement simple, presque enfantin. Il s’agit d’une lampe de bureau robotisée qui bouge, qui regarde, qui réagit à la voix et aux gestes. Rien de révolutionnaire sur le papier… et pourtant, les vidéos publiées sur les réseaux ont fait le tour du monde en quelques jours.

Le secret ? L’expression. LeLamp ne parle pas (pour l’instant), mais il communique. Il tourne la tête quand vous pointez quelque chose du doigt. Il s’agite joyeusement quand vous rentrez. Il baisse doucement l’abat-jour quand il « dort ». Des mouvements inspirés directement du projet secret d’Apple baptisé ELEGNT (Expressive Light Engineered for Graceful Natural Motion), une lampe robotique développée en interne pour explorer les mouvements non fonctionnels.

Shahvir Sarkary a découvert ce projet lors d’un séjour en Finlande au sein de FR8, une résidence technologique. Avec d’autres résidents, ils ont décidé d’ouvrir le code et de créer une version accessible à tous. Résultat : un kit open-source à assembler soi-même, déjà en beta auprès de quelques centaines de passionnés.

Pourquoi commencer par une lampe et pas par un bras articulé ?

La réponse tient en trois points que le fondateur répète comme un mantra :

  • La confiance : une lampe ne fait pas peur, même à un enfant ou à une personne âgée.
  • Le prix : viser les 300 $ au lieu des centaines de milliers pour un humanoïde.
  • L’émotion : on peut créer un lien affectif avec un objet qui a seulement deux degrés de liberté, mais beaucoup de personnalité.

Cette philosophie rappelle étrangement l’histoire d’Apple. L’iPod n’a pas révolutionné le monde parce qu’il faisait tout : il a conquis les cœurs parce qu’il faisait super bien une seule chose – jouer de la musique – et qu’il était beau, intuitif, désirable. LeLamp veut être cet iPod de la robotique domestique.

Une startup canadienne qui voit grand… et loin

Human Computer Lab est encore minuscule : Shahvir Sarkary est le seul employé permanent, le reste étant des freelances. Pourtant, la jeune pousse a déjà levé 500 000 $ US en pre-seed auprès de South Park Commons (la communauté qui a soutenu Notion, Figma ou Solana) et de FR8.

Le positionnement géographique est malin : ancrage à Vancouver, mais volonté claire de construire une équipe transfrontalière avec les États-Unis. « Le talent est le plus gros fossé concurrentiel au Canada », explique le fondateur, qui note que la situation s’améliore rapidement autour des universités comme UBC ou Waterloo.

Le défi suivant sera la production. La Chine reste imbattable sur les coûts, et le marché du hardware canadien a déjà vu des drames récents – Attabotics à Calgary qui ferme ses portes, Rozvelt à Montréal qui galère à lever des fonds… Shahvir en est conscient : « La robotique, c’est plus dur que le hardware classique. Ce sera long et difficile. »

Et demain ? Des compagnons avant des serviteurs

Le fondateur ne rejette pas l’idée des robots humanoïdes. Il pense simplement qu’ils arriveront plus tard, quand la société sera prête. D’ici là, il explore d’autres formes : des objets du quotidien dotés de personnalité, capables de créer du lien sans jamais effrayer.

Sa question test ultime ? « Dans cinq ans, si vous entrez dans un magasin de robots, quel modèle achèteriez-vous pour votre enfant : un humanoïde de 1m80 ou un petit compagnon expressif, sûr et attachant ? »

La réponse semble évidente quand on voit les vidéos de LeLamp interagir avec des enfants : rires, regards complices, gestes tendres. On est très loin du fantasme du majordome parfait… et pourtant, on a déjà envie de l’adopter.

Pourquoi cette approche pourrait changer la donne

En misant sur l’émotion plutôt que sur la performance pure, Human Computer Lab touche peut-être à quelque chose de profond. Les objets connectés actuels (enceintes, thermostats, caméras) sont utiles mais froids. Les robots humanoïdes, eux, risquent de déclencher la fameuse uncanny valley – cette répulsion quand quelque chose ressemble trop à un humain sans l’être complètement.

Entre les deux, il y a peut-être une place immense pour des objets augmentés d’une pointe d’âme. Des objets qui ne remplacent pas l’humain, mais qui l’accompagnent. Qui créent du lien là où la technologie crée souvent de la distance.

Et si la vraie révolution de la robotique domestique ne commençait pas dans les usines de Shenzhen ou les labs de Boston, mais dans le salon d’un jeune Canadien qui a simplement voulu redonner vie à une lampe ?

Une chose est sûre : la prochaine fois que vous croiserez une lampe qui vous regarde un peu trop fixement… souriez-lui. Elle pourrait bien vous répondre.

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