Les avancées majeures de l’industrie française en 2024
En ce mois d'octobre 2024, une vague d'optimisme déferle sur l'industrie française. Des percées majeures dans des secteurs stratégiques comme le nucléaire, l'automobile ou encore les technologies de pointe viennent conforter le grand mouvement de réindustrialisation engagé ces dernières années. Tour d'horizon de sept bonnes nouvelles qui redonnent confiance en notre souveraineté industrielle.
Orano mise gros sur le nucléaire hexagonal
Le groupe nucléaire français Orano confirme son ancrage national avec deux grands projets industriels. D'abord, un investissement massif de 1,7 milliard d'euros pour développer son usine du Tricastin et augmenter de 30% ses capacités d'enrichissement d'uranium. Un coup de pouce bienvenu à l'indépendance énergétique occidentale face à la Russie. Ensuite, l'inauguration à Cherbourg d'un nouveau site dédié aux emballages innovants pour le transport du combustible usé. Orano entend bien rester un acteur clé de la filière nucléaire française et mondiale.
Renault électrise le Mondial de l'Auto avec sa R4
La star française du Mondial de l'automobile 2024 est incontestablement la Renault R4 électrique. Un modèle néo-rétro particulièrement réussi, alliant le charme de la célèbre 4L à une motorisation zéro émission performante (400 km d'autonomie). Produite en France et partageant 68% de ses pièces avec la R5, elle incarne la montée en puissance de Renault dans l'électrique abordable et populaire. Le constructeur au losange met ainsi les bouchées doubles pour rattraper son retard et reconquérir le marché hexagonal.
Idemia renforce son empreinte industrielle européenne
Moins connu du grand public, le groupe français Idemia n'en est pas moins un géant mondial des technologies d'identification. Il accélère son développement européen avec deux annonces majeures. Primo, il va produire dès 2026 en Allemagne une puce ultra-sécurisée résistant aux futurs ordinateurs quantiques. Secundo, il inaugure à Vitré (Ille-et-Vilaine) un site high-tech dédié aux cartes bancaires et SIM. Objectif : maîtriser la chaîne de valeur du Made in Europe et sécuriser des composants critiques.
Tokai Cobex veut produire du graphite français
Alors que la Chine domine outrageusement le marché du graphite, matière première clé des batteries, le français Tokai Cobex contre-attaque. Il investit un demi-milliard d'euros pour bâtir deux usines en région Auvergne-Rhône-Alpes, visant 50000 tonnes produites en France d'ici 2028. L'entreprise mise sur une technologie propre pour réduire l'empreinte carbone. Un projet ambitieux et stratégique pour sécuriser l'approvisionnement européen.
Suez dope le recyclage des plastiques
Le géant français de l'environnement Suez inaugure l'extension de son usine de recyclage des films plastiques à Landemont (Maine-et-Loire). Avec 30 millions d'euros investis, le site double sa capacité de traitement pour atteindre 60000 tonnes par an. Il s'attaque désormais à tous types de films, des déchets agricoles aux emballages ménagers. Une belle illustration de l'accélération du recyclage en France pour atteindre les objectifs européens.
Le CEA-Leti muscle sa R&D en microélectronique
Incontournable dans la recherche en micro et nanoélectronique, le CEA-Leti de Grenoble dévoile une nouvelle extension. 700 m² de salles blanches supplémentaires pour répondre à la demande croissante de puces innovantes tout en réduisant leur consommation énergétique. Avec 11700 m² de locaux high-tech, le CEA-Leti dispose d'un outil R&D de premier plan pour soutenir la filière française et européenne des semi-conducteurs.
OKWind accélère sur l'énergie solaire
Le spécialiste breton des trackers solaires OKWind annonce la construction d'une nouvelle usine à Etrelles (Ille-et-Vilaine) pour tripler ses capacités. Avec ce site de 3,8 hectares opérationnel en 2025, l'entreprise compte générer 60 emplois et intégrer un centre de R&D. Une étape clé pour développer des solutions photovoltaïques toujours plus performantes et décarbonées.
Ces sept actualités démontrent que l'industrie française est dans une dynamique positive, portée par des investissements massifs et des innovations de rupture. De quoi conforter son rang dans la compétition mondiale et bâtir une économie plus souveraine et décarbonée. Les défis restent immenses mais les fondations d'un nouveau modèle industriel semblent en train de se consolider, pour le plus grand bénéfice de nos territoires et de nos emplois. Vivement les prochaines bonnes nouvelles !