Les banques face au défi de la cybersécurité en 2024
2024, l'année où les banques font face à un défi de taille : sécuriser leurs systèmes informatiques face aux cybermenaces grandissantes. La Banque Centrale Européenne (BCE) vient de publier les résultats de ses premiers tests de résistance aux cyberattaques menés auprès de 109 banques de la zone euro. Le verdict ? Des améliorations sont encore possibles pour garantir une meilleure protection face aux pirates.
Un secteur bancaire vulnérable aux attaques informatiques
Les tensions géopolitiques accrues, notamment avec la guerre en Ukraine, ont fait grimper le nombre de cyberincidents dans les banques européennes l'an dernier selon la BCE. Une tendance préoccupante qui pousse l'institution à examiner de près la capacité de résistance et de réaction du secteur en cas de piratage. Car les conséquences peuvent être désastreuses :
- Interruption des services bancaires et financiers
- Fuite de données confidentielles des clients
- Pertes financières et atteinte à la réputation
Les banques sont des cibles de choix pour les cybercriminels, qui cherchent à dérober de l'argent ou des informations sensibles. Leurs systèmes informatiques vieillissants et interconnectés les rendent particulièrement vulnérables aux attaques.
Les principales failles identifiées par la BCE
Lors de son exercice de simulation, la BCE a demandé aux banques comment elles réagiraient et se remettraient d'une cyberattaque majeure. Si des procédures d'urgence existent, des points d'amélioration ont été relevés :
- Continuité d'activité : les plans pour assurer un service minimal après un piratage doivent être renforcés
- Sauvegardes et restauration des données : des progrès sont attendus pour sécuriser les backups et remettre les systèmes en route rapidement
- Sécurité des prestataires externes : la dépendance croissante à des fournisseurs IT doit s'accompagner d'un contrôle strict
Les résultats du test de résistance sont révélateurs et montrent que si les banques disposent de cadres de réaction et de reprise de haut niveau, des améliorations sont encore possibles.
Anneli Tuominen, superviseur de la BCE
Un enjeu vital pour la stabilité financière
Au-delà des établissements, c'est tout le système financier qui est menacé par les cyberattaques. Les interconnexions entre banques et avec les infrastructures de marché critiques font craindre un "effet domino" en cas d'incident majeur. Un risque systémique qui préoccupe les régulateurs.
La BCE devrait décider d'ici fin 2024 de renouveler ce type de tests de résistance, afin de maintenir la pression sur les banques. Car le défi cyber est permanent et nécessite une vigilance de tous les instants. Les récentes pannes informatiques géantes rappellent la fragilité de nos systèmes technologiques...
Pour se prémunir, les banques devront investir massivement dans leur cybersécurité : renforcement des équipes, mise à niveau des infrastructures, sensibilisation des collaborateurs... Tout en innovant pour rester dans la course digitale, avec l'intelligence artificielle par exemple. Un sacré défi pour le secteur !