Les Bourses européennes en hausse grâce au rebond des techs

Ce mercredi matin, les principales places boursières européennes retrouvent des couleurs, portées notamment par le rebond de Nvidia à Wall Street qui dynamise le secteur technologique en Europe. Les investisseurs font preuve d'un optimisme mesuré, dans l'attente des chiffres de l'inflation américaine qui seront publiés vendredi.

Un rebond salutaire pour les techs

Mardi, le titre de Nvidia a enregistré un gain de près de 7% à la Bourse de New York, mettant fin à une série de trois séances dans le rouge qui avaient vu s'évaporer quelque 430 milliards de dollars de capitalisation boursière. Un soulagement pour le secteur des nouvelles technologies, qui a été mis sous pression ces derniers jours.

En Europe, les valeurs technologiques surfent sur cette vague positive, à l'image d'ASML (+1,03%), ASMI (+1,21%) ou encore STMicroelectronics (+0,30%). Le compartiment des techs s'adjuge ainsi 1,53% dans les premiers échanges.

Une semaine cruciale avec l'inflation américaine

Au-delà du regain de forme des valeurs liées à l'intelligence artificielle, c'est surtout la publication vendredi de l'indice des prix PCE aux États-Unis qui concentre l'attention des marchés. Cet indicateur, mesure préférée de l'inflation par la Réserve fédérale américaine, sera décortiqué par les investisseurs pour tenter de déceler une éventuelle inflexion de la politique monétaire de la Fed.

La grande trajectoire sur la désinflation reste intacte, mais le dernier kilomètre a été semé d'embûches et difficile à parcourir

– Selena Ling, stratège chez OCBC

Malgré des signes encourageants, ramener durablement l'inflation à 2% s'avère un défi de taille pour la banque centrale américaine. Plusieurs responsables de la Fed, dont Lisa Cook, ont d'ailleurs appelé à la patience quant à une potentielle baisse des taux directeurs. Le marché table actuellement sur une réduction de 47 points de base cette année, avec une probabilité de 66% pour un premier assouplissement en septembre.

Une prime de risque élevée en France

En France, la prime de risque entre le Bund allemand et l'OAT à dix ans se maintient à un niveau élevé, avec un spread au-dessus de 70 points de base. Pour certains investisseurs, une victoire de l'alliance de gauche aux élections législatives pourrait représenter un risque plus important que celui de l'extrême droite.

Dans l'actualité des entreprises

• Atos affiche une certaine volatilité, gagnant désormais 1,66% après avoir chuté de 8,1% à l'ouverture suite à l'annonce d'une proposition révisée de restructuration financière de ses créanciers.
• Airbus, qui avait plongé mardi après l'abaissement de ses objectifs, rebondit légèrement de 0,29%. Des sources indiquent que l'avionneur européen serait prêt à reprendre tout ou partie des activités de quatre usines de Spirit AeroSystems.
• Dans l'automobile, Volkswagen Group cède 0,56% après avoir annoncé son intention d'investir jusqu'à cinq milliards de dollars dans le constructeur américain de véhicules électriques Rivian.

Les prochains jours s'annoncent déterminants pour les marchés, qui oscillent entre espoirs de «soft landing» de l'économie américaine et craintes d'un durcissement trop brutal des conditions financières. Les chiffres de l'inflation de vendredi constitueront à cet égard un test majeur.