Les Innovations Thérapeutiques Révolutionnent la Santé
L'innovation thérapeutique est au cœur des préoccupations de l'industrie pharmaceutique. Les géants du secteur rivalisent d'ingéniosité pour mettre au point des traitements toujours plus efficaces et ciblés. Zoom sur quelques-uns des médicaments les plus prometteurs actuellement dans les pipelines de Pfizer, Johnson & Johnson, UCB et Novartis.
Ibrance de Pfizer : de nouveaux espoirs dans le cancer du sein
Approuvé depuis 2015, Ibrance (palbociclib) pourrait bientôt bénéficier d'une extension d'indication. Ce médicament développé par Pfizer a en effet obtenu des résultats positifs dans un essai de phase III en association avec le traitement standard chez des patientes atteintes d'un cancer du sein métastatique double ou triple positif. Ces formes agressives représentent environ 10% des cancers du sein.
Dans l'étude, l'ajout d'Ibrance a permis une amélioration significative de la survie sans progression. De quoi susciter de grands espoirs pour les patientes concernées, pour qui les options thérapeutiques restent limitées à un stade avancé de la maladie. Pfizer compte déposer rapidement une demande d'extension d'indication auprès des autorités réglementaires.
Revers pour le Rybrevant de J&J
Pas de chance en revanche pour Johnson & Johnson et son Rybrevant (amivantamab). La FDA a refusé d'approuver la version injectable de cet anticorps, indiqué dans le traitement du cancer du poumon. Une déception pour le laboratoire américain, qui avait annoncé en mars dernier des résultats supérieurs avec cette nouvelle formulation, réduisant le risque de décès de 38% par rapport à la version intraveineuse.
Malgré ce revers, nous restons convaincus du potentiel de Rybrevant sous forme injectable pour améliorer la vie des patients atteints de cancer du poumon.
Peter Lebowitz, Responsable Oncologie chez Janssen (filiale de J&J)
J&J compte travailler avec la FDA pour répondre à ses observations concernant le processus de fabrication, en vue d'une nouvelle soumission.
UCB et Novartis déçus dans la maladie de Parkinson
Mauvaise nouvelle également pour UCB et Novartis. Leur petite molécule expérimentale minzasolmin, développée conjointement dans le traitement de la maladie de Parkinson à un stade précoce, n'a pas atteint ses critères d'évaluation dans un essai clinique de phase II.
Cet échec est un coup dur, Novartis ayant misé gros sur cet actif, avec 150 millions de dollars versés à UCB lors de la signature de l'accord en 2021, et jusqu'à 1,5 milliard promis en paiements d'étapes. Les deux partenaires comptaient sur cet inhibiteur sélectif pour réduire les symptômes invalidants de la maladie neurodégénérative et ralentir sa progression.
Des pipelines pharma toujours bien remplis
Malgré ces déconvenues, le secteur pharmaceutique garde le cap de l'innovation, avec de nombreux autres candidats-médicaments prometteurs en développement clinique :
- Enhertu (dérivé d'anticorps) de Daiichi Sankyo et AstraZeneca dans le cancer du sein HER2-faible
- Lecanemab de Biogen et Eisai, un anticorps anti-amyloïde contre la maladie d'Alzheimer
- Efanesoctocog alpha de Sanofi, une protéine de fusion dans l'hémophilie A
Autant d'avancées qui laissent présager de belles perspectives pour les patients dans les années à venir. L'innovation thérapeutique n'a pas fini de nous surprendre !