Les rendements obligataires de la zone euro atteignent un pic mensuel
En ce début de semaine, les rendements obligataires de la zone euro ont atteint leur plus haut niveau depuis un mois. Alors que les investisseurs tentent d'évaluer les perspectives d'assouplissement monétaire des grandes banques centrales pour 2025, les taux souverains se tendent sur le Vieux Continent.
La Fed et la BCE sèment le doute sur la trajectoire des taux
La semaine dernière, la Réserve fédérale américaine (Fed) a maintenu une pression haussière sur les taux US en laissant entrevoir un rythme de baisse plus lent qu'anticipé par les marchés. En Europe, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) Christine Lagarde a indiqué ce lundi au Financial Times que l'institution était en passe d'atteindre son objectif d'inflation.
Ces déclarations ont ravivé l'incertitude quant au timing et à l'ampleur des prochains mouvements des banquaires centraux, poussant les rendements obligataires à la hausse des deux côtés de l'Atlantique.
Le Bund allemand au-dessus des 2,30%
Référence pour la zone euro, le taux du Bund allemand à 10 ans a grimpé de 3 points de base (pb) ce lundi pour s'établir à 2,32%, son niveau le plus élevé depuis le 22 novembre. Son équivalent à 2 ans, plus sensible aux anticipations de politique monétaire de la BCE, a pris 1,7 pb à 2,056%.
Les taux français et italiens aussi en hausse
Du côté des autres grands pays de la zone euro, le taux français à 10 ans a avancé de 4,2 pb à 3,128%, au plus haut depuis la mi-novembre. Le 10 ans italien est monté de 5 pb à 3,50%, creusant l'écart avec le Bund allemand de 1,7 pb à 118 pb.
Les volumes de transactions sont plus faibles à l'approche des fêtes de fin d'année.
Reuters
Que faut-il en retenir ?
Cette remontée des rendements obligataires témoigne de la grande incertitude qui entoure les prochaines décisions des banques centrales. Les investisseurs semblent douter d'un assouplissement monétaire rapide et massif en 2025, alors que l'inflation reste élevée.
Si la Fed et la BCE maintiennent un ton relativement strict dans les prochains mois, les taux pourraient rester sous pression. Il faudra suivre de près leurs prochaines réunions et déclarations pour y voir plus clair sur la trajectoire à venir des taux d'intérêt.