Les robots humanoïdes révolutionnent l’industrie avec l’IA générative
Imaginez un monde où des silhouettes androïdes arpentent les ateliers, transportant avec aisance bacs et cartons. Cette vision futuriste est en passe de devenir réalité grâce à une nouvelle génération de robots humanoïdes boostés à l'intelligence artificielle générative. Un tournant majeur pour l'industrie 4.0 !
L'essor des robots humanoïdes industriels
Les progrès fulgurants de l'IA générative, combinés aux avancées des algorithmes de contrôle et de l'architecture mécanique, propulsent les robots humanoïdes sur le devant de la scène industrielle. Gagnant en assurance et en dextérité, ils sont désormais capables d'accomplir des tâches jusqu'alors réservées à l'homme, comme le transport de bacs et le déchargement de cartons.
Parmi les pionniers de cette révolution, on retrouve les start-ups américaines Apptronik avec son robot modulaire Apollo A1, et Figure dont le robot Figure 01 fait ses premiers pas chez BMW. Tesla n'est pas en reste, dévoilant Optimus, un humanoïde généraliste aux aptitudes prometteuses. Une course à l'innovation est aussi engagée au Canada avec Sanctuary AI, en Norvège avec 1X et surtout en Chine avec des acteurs comme Unitree Robotics.
IA générative : le chaînon manquant
Le déclencheur de cet engouement ? L'avènement de l'IA générative qui décuple les capacités de perception, de manipulation et même de raisonnement des robots. Couplée à des modèles de vision, elle permet une compréhension inédite de l'environnement et une planification efficace des actions.
Notre robot a rapidement su attraper n'importe quel objet sans apprentissage préalable grâce à l'IA générative.
– Matthieu Lapeyre, Pollen Robotics
L'objectif est de créer des grands modèles de comportement ou "LBM" (Large Behavior Models), s'appuyant sur l'architecture Transformer des réseaux de neurones, à l'image des modèles de langage "LLM" type ChatGPT. Des travaux pionniers ont été menés par Google DeepMind avec son modèle RT-1 capable de manipuler des objets et d'ouvrir des tiroirs après un entraînement poussé en conditions réelles.
Vers une robotique cognitive
Après une première étape axée sur le "pick-and-place", la prochaine frontière sera celle de l'assemblage complexe, ouvrant la voie à une véritable robotique cognitive selon Tilman Buchner du Boston Consulting Group. De nouveaux outils d'entraînement des IA robotiques voient le jour à l'image de la plateforme Groot de Nvidia.
Malgré un enthousiasme palpable, de nombreux défis restent à relever, qu'il s'agisse de l'autonomie encore limitée des robots, ou des questions de sécurité posées par ces imposantes machines évoluant au contact des opérateurs. La quête du taux de fiabilité de 99% exigé par l'industrie s'annonce ardue.
Une cohabitation homme-robot en question
Au-delà de la prouesse technologique, c'est bien l'acceptabilité de ces nouveaux "collègues" mécaniques qui interroge. Trop proches de nous dans leur apparence, ils pourraient susciter méfiance voire rejet de la part des opérateurs selon une étude récente. Un design plus "fonctionnel" et une véritable démarche d'appropriation seront cruciaux pour une collaboration homme-robot harmonieuse et productive.
Malgré ces incertitudes, une chose est sûre : avec l'intégration de l'IA générative, les robots humanoïdes ont franchi une étape décisive. Ils ne se contentent plus d'imiter l'homme mais deviennent de véritables partenaires "augmentés", capables de s'adapter à des tâches de plus en plus variées. Au côté des robots mobiles autonomes, des exosquelettes et des cobots, ils s'imposent comme l'un des visages de l'industrie du futur. L'ère de l'intelligence artificielle "incarnée" ne fait que commencer !
