Les start-up européennes prêtes à rebondir après 2024
Imaginez un instant que vous soyez un investisseur en capital-risque. Où placeriez-vous vos paris en 2025 ? Si l'on en croit le dernier rapport du fonds Atomico, la réponse pourrait bien se trouver du côté des start-up européennes. Malgré un coup de frein en 2024, l'écosystème tech du Vieux Continent semble en effet prêt à repartir de plus belle.
Un ralentissement qui cache une dynamique positive
Certes, avec 45 milliards de dollars levés, le financement des pépites technologiques européennes devrait accuser un léger recul en 2024 par rapport aux 47 milliards de 2023. Loin, très loin des 101 milliards record de 2021. Mais à y regarder de plus près, pas de quoi s'alarmer pour autant.
Car ce montant représente tout de même le triple des investissements réalisés en 2015. Signe que sur la durée, la tendance reste clairement haussière. D'ailleurs, Sarah Guemouri, associée chez Atomico, se veut résolument optimiste :
Nous voyons clairement des signes de croissance du financement dans la seconde moitié de l'année pour 2024, et nous nous attendons donc à ce que 2025 soit une année en hausse.
– Sarah Guemouri, Atomico
L'Europe, terreau fertile pour les licornes
Au-delà des montants, c'est surtout le nombre de start-up qui ne cesse de croître en Europe. Avec plus de 35 000 jeunes pousses référencées, elles ont été multipliées par 4,5 en dix ans ! Un vivier dans lequel émergent de plus en plus de licornes, ces entreprises valorisées à plus d'un milliard. L'Europe en compte désormais plus de 350.
Autant de candidats potentiels à une introduction en Bourse. Car si les IPO se sont faites rares ces dernières années, la donne pourrait changer dès 2025. Revolut, Bolt ou encore Klarna ont ainsi fait part de leur volonté de sauter le pas. De quoi porter haut les couleurs de la French Tech, et plus largement de l'Europe comme pépinière d'entreprises innovantes de rang mondial.
La French Tech en première ligne
Dans ce contexte, les start-up françaises ont clairement une carte à jouer. Avec 13,4 milliards d'euros levés en 2022, l'Hexagone se classe au 2ème rang européen derrière le Royaume-Uni. Portée par des champions du numérique comme Deezer, Back Market ou Sorare, la French Tech a su s'imposer comme un moteur de l'innovation sur le Vieux Continent.
Les pouvoirs publics l'ont bien compris, qui multiplient les initiatives pour soutenir l'essor des pépites tricolores. Du plan France 2030 aux French Tech Visas en passant par les nouveaux quotas de jeunes entreprises innovantes à l'occasion des marchés publics, tout est fait pour doper leur développement.
Alors bien sûr, la route est encore longue pour rattraper les géants américains et chinois. Mais les fondations semblent solides pour que l'Europe, et la France en particulier, se taille une place de choix dans la tech mondiale. Le début d'une nouvelle ère pour le financement des start-up de l'UE ? Réponse dans les mois à venir, avec des signaux qui s'annoncent d'ores et déjà au vert.
